Les exemples du domaine neuroscientifique abondent dernièrement et, à la surprise du chercheur qui tente de jeter un coup d’œil de ce côté peu exploré par les psychanalystes, l’on s’aperçoit que les sciences n’ont jamais été si proches de la psychanalyse. Ce pas vers la psychanalyse, malgré les résistances, les clivages ou les inquiétudes, s’accompagne aussi d’un avancement des analystes vers les scientifiques. Le raisonnement dialectique devient incontournable et est le moteur censé dépasser la simple opposition des points de vue face à la multiplicité des preuves dont on dispose et qui devraient nous mener à de nouvelles clarifications quant au fonctionnement de l’esprit. La compréhension et la connaissance des mécanismes de l’humain au-delà du cadre pratique de travail ne nécessitent-elles pas, dans le cas de l’analyste, une intégration de données valides de plus en plus subtiles et de plus en plus proches de la notion d’esprit ? La communication de données psychanalytiques à des chercheurs d’autres domaines, dans la perspective d’un dialogue dont profitent tous les champs des sciences de l’esprit ne serait-elle pas un avantage sur la connaissance générale, sur la recherche fondamentale ? Liviu Poenaru, Revue française de psychanalyse, 2013/2.
Posted on: Mon, 09 Sep 2013 16:58:03 +0000
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