Les explications de l’ex-ministre La sortie médiatique d’hier, de l’exministre de l’Energie et des Mines M. Chakib Khelil, relance de nouveau le débat sur la suite à donner concernant son inculpation ou encore du mandat d’arrêt international lancé à son encontre. «Je suis prêt à me rendre en Algérie à n’importe quel moment», a-t-il confié à plusieurs journaux. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Au moins quatre quotidiens d’expression arabophone ont publié des interviews de l’exministre de l’Energie et des Mines. Dans ces multiples sorties médiatiques, Chakib insistait sur le fait qu’il est de nationalité algérienne, contrairement à ce qui a été rapporté par la quasi-totalité de la presse nationale au lendemain de la conférence de presse donnée par le procureur général de la cour d’Alger. Or, sans pour autant s’engager sur la question, le procureur général a indiqué, lors de sa conférence de presse, que «l’exministre de l’Energie est un Algérien, quelle que soit l’autre nationalité qu’il peut avoir». Il n’en demeure que la question d’une éventuelle extradition a été évoquée par le conférencier, qui dira à ce propos que «cette question sera éventuellement évoquée dans le cadre de la convention de l’entraide judicaire conclue entre l’Algérie et les pays concernés». Par ailleurs, M. Chakib Khelil a indiqué ne craindre aucunement la justice algérienne. Il est même persuadé de son innocence. «Je suis prêt à me rendre en Algérie, à n’importe quel moment, et à répondre aux services de la justice algérienne mais à une seule condition : que le procès se déroule en conformité avec les procédures légales», a confié Chakib au journal El Bilad. Dans un autre journal, il dira que «je n’ai rien à dire, je n’ai rien reçu et qu’aucun chef d’inculpation ne m’a pas été notifié». «Les seules informations que j’ai actuellement en ma possession sont celles données par la presse ou Internet», a indiqué le concerné au journal El Fedjr. Mieux encore, Chakib Khelil s’est dit surpris d’entendre qu’il a été inculpé pour des faits de corruption. L’ancien ministre de l’Energie et des Mines a fait savoir aussi qu’il était prêt à faire face à ses détracteurs qui l’accusent d’avoir favorisé Saipem en contrepartie de plusieurs pots-de-vin d’une valeur estimée de plus de 197 millions de dollars. Cela dit, Chakib Khelil fixe lui-même des conditions et exige, avant de revenir en Algérie, un procès équitable. «Je n’ai aucun compte bancaire dans les pays cités. Le seul compte bancaire dont je dispose à l’étranger est celui qui se trouve à Washington. C’est pour cela que j’ai insisté sur la nécessité de respecter les conditions légales dans mon procès et que l’affaire ne soit pas utilisée pour régler des comptes», a-t-il expliqué à ce sujet. Enfin, l’ancien premier responsable du secteur pétrolier algérien a confirmé qu’il se trouve aux Etats-Unis. «Je suis chez moi aux États-Unis, je vis normalement et je ne souffre d’aucun problème», a-t-il dit. Quant aux détails du scandale Sonatrach, l’ancien ministre menace de faire des révélations. «Je dirai tout ce que je sais à la justice algérienne si ma condition est respectée », a-t-il souligné sur les colonnes du journal El Bilad, alors qu’au journal El Fedjr, il conclut en déclarant être surpris «d’apprendre qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre ma personne et ma famille». A. B.
Posted on: Thu, 15 Aug 2013 22:21:58 +0000
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