Les films d#Aranovsky ont toujours, jusquici, été (très) sombres : The Wrestler mettait en miroir un boxeur vieillissant et une strip-teaseuse qui avançait aussi dans lâge, Black Swan illustrait la torture physique et psychique dune danseuse de ballet, Requiem for a Dream évoquait la déchéance dun toxicomane !... Les échos autour de ce Noé font état dune comparable noirceur. Comme toujours lorsquil sagit de ladaptation artistique dun épisode religieux, les sectaires de tous bords font tir commun pour refuser la liberté dinterprétation des textes, pourtant consubstantielle à toute œuvre. Plus intriguant, Aronovsky a ressenti le besoin sourcilleux de recevoir le blanc-seing du pape (!) pour arrêter la version définitive de son film. Film de propagande, dexcitation identitaire ou vision singulière, il reste encore à savoir où la noirceur du cinéaste est allée se loger - du côté dune Dernière Tentation du Christ de Scorsese bien improbable, ou dun Passion de Meil Gibbson hélas plus prévisible.
Posted on: Wed, 26 Mar 2014 17:59:45 +0000