Les poursuites engagées, pour crimes contre lHumanité, par la - TopicsExpress



          

Les poursuites engagées, pour crimes contre lHumanité, par la Cour pénale internationale à lencontre du président kényan Uhuru Kenyatta et de son vice-président, William Ruto, ont profondément agacé lUnion africaine. LUnion africaine na finalement pas mis sa menace à exécution. Réunis samedi en sommet extraordinaire à Addis-Abeba, les présidents du continent nont pas retiré en masse leurs pays de la Cour pénale internationale (CPI). Ils ne lavaient en fait jamais réellement envisagé. Ils ont néanmoins manifesté leur agacement vis-à-vis du tribunal de La Haye, qualifié de «raciste» et «dimpérialiste» par le président kényan, Uhuru Kenyatta. Au centre de ce début de fronde continentale, se trouvent précisément les poursuites engagées, pour crimes contre lHumanité, par la CPI à lencontre dUhuru Kenyatta et de son vice-président, William Ruto, élus lan dernier. Il leur est reproché leur implication dans les affrontements postélectoraux de 2008, qui avaient fait un millier de morts. LUnion africaine a exigé que le procès contre le dirigeant kényan soit suspendu tant quil sera à la tête de son pays, en «vertu de larticle 16» du traité de Rome, fondateur de la CPI. Cet article permet au Conseil de sécurité dajourner des poursuites, pour un an renouvelable. Pour appuyer leur demande, les chefs dÉtat ont mis en avant des arguments juridiques mais surtout politiques. Assurant que les procédures lempêchent dassumer son mandat, Uhuru Kenyatta, qui jusqualors avait toujours collaboré avec la Cour, sest lancé dans un violent réquisitoire contre cette instance, «jouet des pouvoirs impérialistes en déclin». Elle «agit sur demande des gouvernements européens et américain, contre la souveraineté des États et peuples africains». Le premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, a demandé que lONU se prononce avant le 12 novembre, date prévue pour louverture du procès. Club de présidents Cette colère trouve aussi sa source dans les poursuites contre un autre dirigeant africain, le Soudanais Omar el-Béchir, et dans une moindre mesure contre Laurent Gbagbo. Au risque de passer pour un «club de présidents» se protégeant les uns les autres, lUA sinquiète de ces procès contre des hommes en exercice. Les défenseurs kényans des droits de lhomme soulignent, eux, lutilité de la CPI, la justice nayant pour linstant jugé quune infime poignée dexécutants. Les défenseurs de la CPI mettent aussi en avant le puissant effet dissuasif quelle a sur les chefs de guerre du continent. Il nempêche que les chefs dÉtat africains disposent dun argument de poids: toutes les procédures ouvertes depuis 2003 - dans huit pays - concernent lAfrique. La Syrie, lIrak, la Birmanie ou lAfghanistan restent, au moins officiellement, hors du champ de la CPI. «Tout le monde sauf lAfrique semble exempt de rendre des comptes», a affirmé Uhuru Kenyatta. À La CPI «nous ne récoltons que des préjugés et une chasse raciale». Dautres présidents, comme lOugandais Yoweri Museveni ou le Rwandais Paul Kagame, avaient déjà souligné lincongruité de cet afrocentrisme de la Cour. En nommant la Gambienne Fatou Bensouda au poste de procureur générale lan dernier, la CPI a essayé de séloigner de ces accusations de racisme. Ce nest visiblement pas suffisant. Si lAfrique, qui a adhéré en masse au statut de Rome - le Sénégal fut le premier signataire -, ne semble pas encore prête à claquer la porte, la colère se fait de plus en plus claire. Lien externe: lefigaro.fr/international/2013/10/14/01003-201310... - See more at: fr.africatime/benin/articles/les-presidents-africains-contestent-la-cour-penale-internationale#sthash.sWa5BJl0.dpuf
Posted on: Thu, 24 Oct 2013 23:38:04 +0000

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