Les principaux mouvements politiques en Tunisie Il existe 4 - TopicsExpress



          

Les principaux mouvements politiques en Tunisie Il existe 4 principaux mouvements politiques en Tunisie : 1. Les partis progressistes et modernistes. Il comprend une diversité de partis aux orientations économiques différentes allant de la gauche classique aux libéraux. Parmi les principaux mouvements figurent de droite à gauche: - Les sociaux-libéraux de Afek Tounes (centre droit) ; - Les partis issus de l’esprit bourguibien : Nida Tounes, les partis destouriens et les RCDistes qui n’ont pas laissé pousser la barbe ; - Les socio-démocrates (centre gauche) représentés par Al Joumhouri et Ettakatol ; - Les socialistes : Ettajdid, Al Massar et Al Qotb Ces partis sont à créditer, d’après une projection des intentions de vote fournis par les 3 instituts de sondage (Sigma, 3C Etude et Emrod), de 42% des voix. Sur l’échiquier politique traditionnel, ils représentent une large coalition allant de la gauche classique au centre droit. Il est à remarquer que les partis légaux d’opposition à Ben Ali (Al Joumhouri, Ettakatol et Al Massar) ne récoltent que des miettes (merci pour la gratitude) alors que les partis d’opposition qui ont vécu dans la clandestinité sous Ben Ali (l’extrême gauche et les islamistes) s’en sortent relativement bien. 2. La gauche populaire représentée par le Front Populaire, comprend essentiellement les communistes (POCT, WATAD…) mais aussi les partis nationalistes arabes, principalement les baathistes et les nassériens. Ces partis sont des farouches opposants à la mouvance islamiste mais aussi aux partis progressistes considérés comme ayant orientation libérale sur le plan économique. Ils sont à créditer de 12% des voix. Sur l’échiquier politique, ils correspondent aux communistes et à l’extrême gauche. 3. Les partis anti progressistes non islamistes. Il s’agit d’une multitude de partis non islamistes mais opposés à la gauche moderniste peu encline à leurs yeux à combattre les résidus de l’ancien régime. Ils ont créé des alliances contre nature avec les islamistes qui ne partagent pas leur vision de la société mais qui leur parait plus radicaux à mener des réformes révolutionnaires. Ils sont représentés principalement par le CPR, WAFA mais aussi d’autres petits partis tels que le parti de la réforme et du développement de Med Goumani, l’alliance nationale pour la paix et la prospérité de Skander Rekik, le parti de la construction maghrébine de Med Bouabdelli… Ils sont à créditer de 7% des voix. Ils n’ont pas de position claire sur l’échiquier politique puisqu’ils ont une orientation conservatrice sur le plan social, une orientation socialiste sur le plan économique (à l’image du Ettajdid) et ont une affinité aux idéologies du panarabisme comme les partis de la gauche révolutionnaire. 4. Les partis islamistes dont le plus important est Ennahdha qui représentent la droite conservatrice. Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas 2 orientations au sein d’Ennahdha (les colombes et les faucons comme on dit) mais 3 : les modérés représentés par Mourou, Dilou, Jebali, Abderrahim... (minoritaires), les extrémistes (aussi minoritaires) dirigés par Ellouze et Chourou et les radicaux comprenant les Ghannouchi, Laarayedh, Khedher, Zitoun, Atig, les 2 Ben Salem, Mekki, Harouni… et qui représentent le courant le plus prédominant. Ils sont à créditer de 31% des voix et correspondent sur l’échiquier politique à la droite traditionnelle et conservatrice. Il est à noter aussi qu’on pourrait mentionner un 5ème courant politique, représenté par l’islam radical et les salafistes, qui correspondrait à l’extrême droite. Seulement, après les élections du 23 octobre, tous les partis politiques ont fait leur mue, à l’exception d’Ennhadha, sorti grand vainqueur et qui s’est maintenu soudé du faite d’une vraie discipline dans le respect des décisions pris par leur conseil. Une défaite dans les prochaines élections risquerait de faire éclater cette union et une redistribution des 3 mouvements au sein d’Ennahdha vers d’autres partis n’est pas à écarter où l’aile dure pourrait rejoindre les partis salafistes pour former un mouvement plus imposant et l’aile modérée, les partis libéraux.
Posted on: Fri, 27 Sep 2013 21:24:53 +0000

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