Les prix du poulet passent de 230 à 350 DA à Constantine !!!! Après une brève accalmie qui a permis au consommateur un meilleur accès aux viandes blanches, le prix du poulet fait un bon de plus de 100 DA en quelques jours passant en moyenne de 230 à 350 DA le kilo. Durant tout le mois de mai et jusqu’au 20 juin 2013, les prix du poulet de chair ont oscillé entre 200 et 220 DA le kilo au niveau des deux grands marchés centraux de Boumezou et des frères Bettou (ex-Ferrando) après la forte augmentation de mars- avril, due à un tassement de l’offre. Cette chute des prix durant plus de deux mois (mai et juin) est due, selon les responsables de l’agriculture aux mesures prises par le ministère en vue d’alléger les coûts de production. Elle fait en effet suite à la décision d’exonérer de la TVA le maïs d’importation qui entre pour près de 80 % dans l’alimentation du cheptel avicole. Cette mesure conjuguée à un léger fléchissement de la demande durant le début du printemps a pleinement joué sur les coûts de production et par ricochet sur les prix de la base du produit fini. Pour soutenir l’aviculture, le ministère doit chaque année importer quelque 30 millions de quintaux de maïs n’hésitant pas cette année à lever la taxe sur la valeur ajoutée avec l’espoir que cela va peser favorablement sur les prix de vente. Ce dumping a duré moins de trois mois car voici qu’à partir de la mi-juin les prix en deux jours ont augmenté de 100 DA et parfois plus, quoi que l’exonération de la TVA soit maintenue. Pour expliquer ce bon inattendu l’on fait observer que la saison des mariages et des festivités bat son plein, tout le monde se dépêche de marier ou de circonscrire ou d’inviter à une « fatiha » dans la précipitation en raison du mois sacré de Ramadhan annoncé pour le 9 ou le 10 juillet 2013. La demande en viandes blanches a brusquement tiré vers le haut des prix jusqu’ici tempérés grâce au soutien de l’Etat par les seuls jeux de l’offre et de la demande. Cette brusque inflation des prix laisse les observateurs quelque peu inquiets des conséquences sur le consommateur durant le mois sacré de Ramadhan. L’importation massive de viandes rouges fraiches et congelées ainsi qu’un prix modéré des viandes blanches doivent en principe jouer un rôle important dans la stabilisation des prix et donc l’accès aux protéines nobles pour les bas revenus et les couches défavorisées. Reste à savoir si elles impactent réellement les lois du marché et si les récentes et brusques embardées sur les prix du poulet ne sont pas le fait de spéculateurs sans scrupules qui jouent sur la rareté pour faire monter les prix. En raison de la forte production avicole ces derniers n’hésitent pas en effet à stocker dans les chambres froides des millions de poulets abattus dans le but non pas de réguler la production mais de pousser les prix vers le haut.
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 18:35:07 +0000
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