Les rêveries audacieuses de Tara Eyéghé Jean Eyeghe Ndong, qui - TopicsExpress



          

Les rêveries audacieuses de Tara Eyéghé Jean Eyeghe Ndong, qui aime se faire appeler le « dernier Premier ministre » de feu Omar Bongo Ondimba, a défrayé la chronique ces derniers temps en se déclarant candidat à la Mairie de Libreville. Un geste désespéré pour les uns, un acte de courage pour les autres. Désespéré assurément. Mais de courage, on ne saurait le dire, puisque le gaillard n’a posé aucun acte de courage politique qu’on pourrait classer dans les annales de la politique gabonaise. A moins de considérer que le fait de se réfugier dans un groupe ethnique qui prône le repli identitaire soit un acte de courage politique ! Ce qu’il faut retenir de cette candidature, c’est qu’elle ne doit pas se circonscrire au seul 2ème arrondissement. Libreville, la plus grande ville du pays, étant subdivisée en 6 arrondissements, c’est un truisme que d’affirmer qu’elle détient le conseil municipal le plus dense avec 98 conseillers. Et pour être porté à la tête de la Mairie d’un tel mastodonte (à l’échelle du Gabon), il faut avoir au moins 50+1 conseillers, au titre d’une majorité relative mais pas stable. Car une majorité stable nécessite près d’une soixantaine de conseillers municipaux. Techniquement, les listes devant concurir dans les différents arrondissements devraient compter au moins dix‐huit conseillers. Un calcul simple s’impose : 18 X 6 = 108 conseillers, dans l’hypothèse où les listes en compétition dans tous les arrondissements pourraient avoir le même nombre de candidats. Or il se trouve que tous les arrondissements ne sont pas logés à la même ensigne. Bref, les candidats conseillers devront se battre pour figurer parmi les premiers de leurs listes, et ainsi prétendre siéger au conseil d’arrondissement ou, dans le meilleur des cas, au conseil municipal proprement dit, soit les 98 conseillers municipaux de Libreville. Voilà l’enjeu. Puisque c’est une élection à la proportionnelle, il faudra donc batailler dur pour espérer ramasser le jackpot. Ce qui est loin d’être une sinécure. Dans la pratique, la proportionnelle peut varier selon la taille du collège électoral et ainsi que celle de chaque l’arrondissement. En somme, l’élection locale est une des plus complexes dans notre pays. C’est pourquoi, la candidature de Jean Eyeghe Ndong est une véritable gageure ou, à tout le moins, un vil calcul politique des plus osés. En effet, avec la saignée qu’aura connue l’ex‐UN, écurie virtuelle de Tara Eyéghé (sic), les plus pointus parmi les observateurs ne pensent pas que « le Rêveur Modéré de Nkembo» puisse réunir 288 candidats sur l’ensemble des 6 arrondissements que compte la commune de Libreville. Car pour mobiliser des troupes aussi nombreuses, il faut des moyens financiers et humains considérables. Sans compter les moyens matériels. Loin de nous l’idée de croire, et même d’envisager que l’ancien Premier ministre d’OBO soit à ce point pauvre, comme Job. Mais il lui faudra mettre la main à la main poche. Ce dont il n’a pas la réputation. Du moins depuis qu’il est devenu « chômaire dé lixe ». Pardon Ya Mboumb ! Ce qui est sûr, c’est que les listes indépendantes proches d’Eyeghe Ndong, dites «listes Libreville pour tous»(sic), ne devraient pas peser bien lourd devant celles du PDG, qui devraient bénéficier de la fameuse prime au sortant. Le PDG, dont les conseillers déjà aguerris vont être renforcés par ceux de la majorité républicaine pour l’Emergence, parmi lesquels ceux de l’inévitable RPG et ceux du trublion CLR. Face à une telle configuration, si Nza Fe peut espérer pouvoir tirer son épingle du jeu, dans son 2ème arrondissement, il reste que la bataille sera rude pour ses autres compagnons disséminés dans les 5 autres arrondissements, à commencer par un Marcel Djabioh transparent, annoncé du côté... du 4ème arrondissement. C’est un euphémisme que de dire qu’il est difficile, pour l’heure, de décrypter avec exactitude les chances réelles de la candidature d’Eyeghe Ndong à la mairie centrale. A moins de foncer sans vergogne vers un compromis qui mettra définitivement fin aux velléités d’opposition de ce dernier, qui joue ici son baroud d’honneur. Etant un ancien PM, pourra‐t‐il seulement compter sur le respect des Bantou à l’égard des anciens ?
Posted on: Sun, 29 Sep 2013 16:04:31 +0000

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