Les élections en Algérie dans l’actuel contexte - TopicsExpress



          

Les élections en Algérie dans l’actuel contexte international. La situation actuelle en Egypte mais également en Turquie et en Tunisie posent sérieusement la question de la compatibilité de l’islamisme politique avec la démocratie et sa capacité d’avoir et de mener un véritable programme de gouvernement. La gouvernance en Egypte et en Tunisie des islamistes dits modérés encouragés au départ par l’occident a montré ses limites. De toute évidence, les populations concernées ne veulent plus de cette alternative aux dictateurs déchus et les puissances étrangères ne peuvent plus l’ignorer. La rue égyptienne et tunisienne mobilisée depuis plusieurs mois aspire à un vrai changement. En conséquence, les velléités réelles ou supposées de l’occident et ses filiales saoudienne et qatarie de vouloir encourager l’arrivée d’un candidat islamiste « modéré » à la prochaine élection présidentielle en Algérie n’ont plus raison d’être. Ce contexte international dans lequel les peuples manifestent leur désir de démocratie renforce l’idée de plus en plus partagée qu’une période de transition en Algérie avant toute élection est absolument nécessaire. L’élection présidentielle de 2014 organisée du début à la fin par le système en place pour perdurer ne pourra pas accoucher d’un quelconque changement et ce, indépendamment du candidat et des partis qui y participent. De toute évidence et en dépit de la longue absence du président, le système prolonge le statut quo pour trouver son candidat qui sans surprise sera le nouveau président. Tous les autres candidats feront de la figuration et cautionneront le processus. C’est dans cette logique que s’inscrit à ce jour, le candidat déclaré Ahmed Benbitour et le RCD qui débute ses contacts avec les partis islamistes. Face à cette donnée, la seule issue pour le changement est la période de transition durant laquelle l’ensemble des démocrates pourront s’entendre pour mettre en place un dispositif législatif garant de toutes les libertés (d’expression, de la presse, de conscience), de l’indépendance de la justice et de l’égalité homme femmes. A l’issue de cette période de transition le respect des institutions démocratiques mises en place permettront d’organiser des élections libres grâce à la télévision et aux radios ouvertes à tous et non au seul pouvoir en place, grâce à l’égalité de traitement de tous les partis et candidats dans le financement et le traitement médiatique de leur programme. Après des années de verrouillage, de dénis de justice et de fraudes électorales, il est illusoire de croire que dans moins de dix mois sans réel changement des conditions d’exercice du pouvoir , une élection présidentielle organisée par ce même pouvoir pourrait répondre aux fortes aspirations de démocratie et de transparence des algériens. Dépourvu de vision et incapable de changer, le pouvoir algérien imposera son candidat. Il n’est pas impossible de penser que comme en Egypte, la rue algérienne ne se laissera pas faire. Les participants à cette énième élection truquée l’auront cautionné .Inexorablement la période de transition s’imposera à tous.
Posted on: Sat, 13 Jul 2013 14:54:59 +0000

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