Les élections partielles recueillent souvent des taux de participation qui n’honorent pas la démocratie, et celui des cantonales partielles en milieu urbain est particulièrement bas. C’est en grande partie pour les éviter qu’ont été mis en place les remplaçants, ou le plus souvent les remplaçantes, ce qui limite le nombre de ces élections. Encore faut-il dire avoir un minimum de respect des institutions, et ne pas les utiliser pour des raisons de convenances personelles, ce à quoi nous allons assister dans les Yvelines très prochainement Pierre Bédier, ancien président UMP du conseil général des Yvelines, qui fut secrétaire d’État, chargé des programmes immobiliers de la justice, pour l’essentiel les prisons, dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, a été définitivement condamné par la Cour de cassation le 20 mai 2009 à 18 mois de prison avec sursis, 25 000 € d’amende et 6 ans d’inéligibilité (ramenés à 3 plus tard), pour corruption passive et recel d’abus de biens sociaux dans une affaire de corruption. Le 16 mai 2013, Michel Vialay, maire de Mantes-la-Jolie et conseiller général du canton du même nom, qui se confond avec la commune, démissionne de son siège à l’assemblée départementale ouvrant ainsi la voie à une nouvelle candidature de Pierre Bédier, redevenu éligible, à l’élection cantonale partielle qui se déroulera les 30 juin et 6 juillet prochains. Pourtant une remplaçante avait élue pour remplacer Michel Vialay au Conseil général des Yvelines en cas démission. Mais celle-ci, a aussitôt démissionné de son mandat pour permettre à son mari de se présenter… Il s’agit en effet de Pascale Bédier, qui n’est autre que la femme de Pierre Bédier, ce qui tendrait à prouver que cet épisode avait été soigneusement préparé. Comme le coût d’organisation d’une telle élection est estimée comme étant de l’ordre de 70 000 euros, on peut s’interroger sur la priorité de cette dépense, fondée sur la seule convenance de Pierre Bédier, dans le contexte budgétaire actuel. On peut craindre qu’un tel contexte induise une forte abstention et favorise la montée du Front National. Et à l’occasion on se rappelle que pour la succession du même à l’Assemblée nationale, le pouvoir de l’époque avait organisé la prolongation d’une pseudo-mission pour permettre à sa suppléante de sièger sans avoir besoin d’une élection partielle (voir Rajeunir, diversifier, renouveler, féminiser : le contre exemple de l’UMP). Comme ça, on se mettait à l’abri des pratiques des élections partielles structurellement défavorables au pouvoir en place. A cette occasion Anticor relance une pétition sur la nécéssité d’avoir un casier judiciaire vierge pour pouvoir se présenter à toute élection
Posted on: Wed, 12 Jun 2013 21:59:00 +0000
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