Lettre de Rentrée par Patrick Shan En cette période de rentrée scolaire, je reçois assez régulièrement des appels téléphoniques de personnes me demandant ce que je pense de telle ou telle école de médecine chinoise, d’acupuncture, de massage ou de Qi Gong. De telles questions me touchent, car elles témoignent de la confiance qui m’est accordée, alors que je dirige moi-même une école. Je mets donc un point d’honneur à leur répondre en honnête homme. Je leur demande où elles habitent, ce qu’elles font dans la vie, et ce qu’elles comptent faire de leurs études. Après quoi, je les encourage à comparer les programmes, à contacter les écoles retenues pour leur poser toutes les questions souhaitées, puis, une fois le choix fait, ou en cas d’hésitation, à suivre un premier stage pour s’assurer que « le plat correspond bien au menu ». Et enfin, une fois trouvée la voie qui parle à la fois à leur cerveau et à leur coeur, à se lancer. A ceux qui me demandent de leur parler plus précisément du CEDRE, la nature de mon discours change. Je ne me mets plus à leur place en tant que visiteur, mais à la mienne, en tant que guide. Et je suis alors obligé de leur dire le mélange de travail et de patience que revêt le fait de suivre une tradition, surtout si on veut la suivre jusqu’au bout. La formation du CEDRE n’est pas un simple produit de consommation. Ceux qui la suivent ne peuvent pas simplement se demander si cet enseignement est fait pour eux. Ils doivent aussi se demander s’ils sont faits pour cet enseignement. Car ce que nous enseignons au CEDRE est le fruit d’un héritage. Et lorsque l’on transmet un héritage, il n’est pas anormal de se montrer également exigeant vis à vis de ceux qui s’apprêtent à le recevoir. C’est pourquoi nous avons décidé de n’avoir jamais, au CEDRE, plus de 25 personnes par promotion, car nous avons besoin de connaître nos étudiants pour mieux les accompagner sur le chemin de l’apprentissage. C’est pourquoi nous avons mis en place, à partir de cette nouvelle rentrée, des supports pédagogiques visant à amener nos étudiants à comprendre, et non simplement à apprendre. C’est pourquoi la Chine elle-même, à qui la révolution culturelle a fait perdre ses modes de transmission anciens, se tourne aujourd’hui vers nous pour renouer le lien avec une partie des savoirs qu’elle a perdu. Vous trouverez sur ce site, dans quelques semaines, le texte de mon intervention auprès de l’université de Nanjing à ce sujet. Puissent toutes celles et ceux qui ont décidé de se joindre au CEDRE prendre conscience de la valeur et de l’enjeu qui est au bout du chemin qu’ils ont décidé de suivre. Bon courage à tous, et bonne rentrée ! Patrick Shan
Posted on: Thu, 19 Sep 2013 15:06:08 +0000
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