Lettre ouverte du FDRC au PAN M. Soro Guillaume Suite à votre - TopicsExpress



          

Lettre ouverte du FDRC au PAN M. Soro Guillaume Suite à votre visite dans la région du Gô (Fromager). Quel bilan faites-vous de votre visite ? Que devons-nous retenir ? Nous avons appris ahuris de votre visite dans la région du Gô du 15 au 18 août 2013 malgré le refus poli des cadres, villageois, chefferie traditionnelle, filles et fils de la région de surseoir à votre passage là-bas en ces temps inappropriés où deux de ses enfants à savoir le Président Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé sont injustement incarcérés par vos soins, l’un depuis le 11 avril 2011 et l’autre depuis le 17 janvier 2013. Cette lettre ouverte est en réalité la contribution personnelle du Président du FDRC, fils et cadre de la région et aussi votre ainé à l’université d’Abidjan, à votre attention et finalement pour commenter ensemble vos différentes interventions publiées dans les journaux de la place. Jeune frère, M. le PAN, votre visite du 15 août 2013 dans ma région ne fut pas une visite de courtoisie ou une visite d’état en bonne et due forme. Elle fut plutôt la visite du criminel pris de remords sur le lieu de ses crimes. Aussi, cette visite ressemblait traits pour traits aux conditions du syndrome de Stockholm, syndrome créé après la prise d’otages dans cette ville, otages qui deviennent instantanément des supporters de leurs ravisseurs et partagent leur cause. Dans votre cas, le ravisseur ou preneur d’otages que vous êtes, vous forciez la main aux villageois à vous accepter et partager votre vision sinon votre choix pour la rébellion et la guerre de mars/avril 2011 qui a fait des milliers de victimes et des centaines de prisonniers politiques et militaires encore détenus, avec à leur tête le Président démocratiquement élu par les ivoiriens et reconnu comme tel par le Conseil Constitutionnel, en sa décision du 3 décembre 2010, j’ai nommé Son Excellence M. Laurent Gbagbo. Jeune frère, êtes-vous frappé par l’amnésie sélective ou encore consommé par le remords qui vous empêche de dormir la nuit ? Etes-vous en train de falsifier l’histoire récente de notre pays sous nos yeux ? Qu’avez-vous réellement fait pour la Côte D’Ivoire en tant que leader de la FESCI ? Pouvez-vous nous démontrer que vos soit disant arrestations sous le régime de feu Houphouët ou celui de M. Bédié furent à cause du Président Gbagbo ? Etiez-vous le seul à faire la prison ou à être traqué par ces pouvoirs dictatoriaux ? Que diront les autres dont je tais les noms ici pour des raisons de sécurité ? Etes-vous en train de nous dire qu’en tant qu’ex leader de la FESCI, vous étiez uniquement ciblé pour avoir épousé les idées du Président Gbagbo ? Tous les leaders de la FESCI avant vous et après vous ont eux aussi connu la DST et la MACA. Pouvez-vous nous dire, cher jeune frère, que votre combat au sein de cette fédération fut uniquement pour la personne du Président Gbagbo ? Savez-vous réellement comment la FESCI fut créée et dans quelles conditions ? Qui finançait les déplacements et autres besoin de la FESCI ? Autant de questions qui trottent dans ma petite tête. Jeune frère, vous n’étiez pas le plus célèbre des leaders de la FESCI ou le plus engagé. Vos soit disant détentions ne furent pas à cause du Président Gbagbo. Si vous saviez ce que représentait la FESCI, vous auriez su que la fédération fut considérée comme une grave menace pour la survie politique des tenants du jour au même titre que le FPI. La FESCI, jeune frère, n’est pas une création du FPI mais plutôt de la volonté des étudiants à vouloir de meilleures conditions de vie. Nous étions attachés au combat du Président Gbagbo pour la DEMOCRATIE et son engagement en tant qu’universitaire à vouloir de meilleures conditions pour ses étudiants. Il ne faut donc pas confondre la FESCI au FPI comme vous le faites au RDR en ce moment d’où sa dissolution ACTUELLE. Cher frère, vous êtes à ma connaissance la véritable honte de cette entreprise appelée la FESCI. L’on ne doit jamais retenir votre passage à la tête de ce mouvement estudiantin, car en réalité comme tout bon opportuniste et affairiste, vous vous êtes servi de la FESCI pour devenir le Chef rebelle que vous êtes en ce moment. N’est-il pas honteux que le leader que vous êtes, aviez assisté passivement sinon tacitement à la dissolution du mouvement qui a fait de vous ce que vous représentez aujourd’hui ? Vous avez encore le culot de parler de votre passage à la tête de la FESCI lorsque vos camarades de lutte d’hier sont pour la plupart en exil ou en prison ? Non ! Jeune frère, cela s’appelle de l’amnésie sélective. Puis-je vous rappeler votre passé que vous souhaitez tant si glorieux. Vous n’avez jamais fini vos études universitaires. Lors de votre désignation à la députation, puis à la tête de l’Assemblée Nationale, vous vous déclariez comme un POLITOLOGUE. Hummmm ! Depuis quand ? Faire de la politique et être un Politologue font deux choses différentes, cher jeune frère. Ne mélangez pas les torchons avec les serviettes SVP. Vous étiez un militant du FPI et vous êtes parti de là, simplement parce que vous n’aviez pas le niveau intellectuel requis pour vous imposer devant ces professeurs d’université qui font la quasi-totalité du FPI. Vous vous êtes retrouvé du côté de la Rue Lepic (RDR) en faisant un ticket commun pour les élections législatives à Port-Bouët. Quand la rébellion éclata, vous vous êtes présenté en tant que Dr. Makouba, leader de cette bande armée. Vous n’aviez pas eu le courage EN SON TEMPS d’assumer votre choix et de décliner votre identité. Cela ne fait pas de vous le Héros dont on parle à tout bout de champ. Beaucoup plus tard, vous aviez enfin assumé vos responsabilités en vous propulsant comme le leader incontesté et incontestable du MPCI, choix et poste que vous continuez d’assumer. Pour avoir maquillé votre cursus, la France vous a récemment confié le rôle de médiateur dans la crise égyptienne, s’appuyant exclusivement sur vos talents de politologue ? Quelle lecture faites-vous de la situation délétère en Egypte ? Quel bilan avez-vous de votre médiation en qualité de politologue ? Rien ! Absolument rien ! La réalité est que vous avez réussi d’un coup de bâton magique à inculquer votre venin, haine et philosophie de sorte à transformer l’armée égyptienne en FRCI « égyptien », tuant tout sur son passage y compris le fils ainé de Morsi, leader des frères musulmans. Vous devez être très satisfait de votre passage au Caire avec votre diplôme de politologue de fortune. Vous ne comprenez déjà rien à la politique ivoirienne, comment pouvez-vous prétendre apporter des solutions à un autre pays ? Les armes et la rébellion vous ont permis de nos jours à maquiller sous nos yeux votre cursus et vous positionner comme un donneur de leçons. Pouvez-vous la main sur le cœur prétendre avoir reçu de l’enseignement philosophique ou idéologique du Président Gbagbo, la culture de la violence et des coups d’état ? Connaissiez-vous réellement le Président Gbagbo ? Savez-vous réellement le sens d’alternance démocratique en lieu et place d’alternance armée ? Puis-je encore vous rappeler que vous étiez l’individu par lequel les machettes furent introduites sur les campus, pour votre soutien aveugle pour votre mentor, M. Ouattara ? Aujourd’hui, vous imputez cela au Ministre Charles Blé Goudé, tout comme vous imputez vos crimes au camp Gbagbo. Quand pour une fois dans votre vie de misérables, vous et votre mentor, allez-vous prendre vos responsabilités et les assumer au lieu de faire porter le chapeau aux autres ? Cher jeune frère, nous n’avons pas de leçons à recevoir de vous ou de votre mentor. Vous êtes de très loin des modèles pour le pays encore moins pour la jeunesse. En ce qui concerne le financement de la FESCI, le saviez-vous que le groupe musical les Parent du Campus Ambiance (PCA) dont je fus le deuxième responsable en tant qu’Impresario, finançait les besoins de la fédération ? Le saviez-vous que quand nos camarades furent arrêtés et que d’autres faisaient la grève de faim dans la tour administrative abritant le ministère de tutelle, nous étions encore là, physiquement et financièrement ? Non ! Jeune frère, cela vous a échappé. Malheureusement pour vous, ils sont nombreux ces camarades qui peuvent encore en témoigner le jour venu. Alors de grâce, arrêtez de nous distraire, cher frère. En ce qui concerne votre passage dans ma région, je me permets de faire quelques observations. Lorsqu’une personnalité politique ou administrative veut se déplacer pour rencontrer les filles et fils d’une région particulière, elle s’accorde avec ces gens-là sur la date, le contenu ou l’importance de la visite, le protocole et les civilités traditionnelles etc. Cette personnalité se rend dans la localité en question, seulement si elle est invitée, la bienvenue ou si cela rentre dans le cadre d’une visite d’état ou d’un évènement quelconque. En d’autres termes, la personnalité se soumet aux critiques, conseils ou protocole des administrés à visiter. Cette personnalité sert l’état de Côte D’Ivoire et non sa propre personne. Elle n’y va pas pour narguer ou humilier les populations mais plutôt pour leur apporter un réconfort, un soulagement, des solutions, le soutien de l’état, le développement, le désenclavement etc. Que dire de votre passage ? Avez-vous respecte le minimum de ce protocole ? Etiez-vous là-bas en tant que PAN ou Chef rebelle ? Pour ma part, je soutiens la seconde option, celle du CHEF REBELLE. Jeune frère, aviez-vous eu l’opportunité d’écouter vos discours guerriers, belliqueux, injurieux, révoltants, dégoutants, humiliants et j’en passe ? Vous avez une fois de plus démontré que vous n’avez aucune culture politique encore moins la culture africaine. Vous n’êtes pas du tout humble mais plutôt hautain et gonflé à bloc. Votre passage fut un monologue épuisant et vide de sens à l’endroit des filles et fils de la région, martyrisés par votre rébellion et détenant de surcroit deux de ses illustres fils. L’on s’entendait à plus d’humilité et que vous reconnaissiez votre tort causé à votre « père » politique, le Président Gbagbo et à votre ancien camarade de lutte, le Ministre Charles Blé Goudé. Vous auriez pu demander la clémence des populations, leur pardon et essayer d’expliquer votre égarement. Au contraire, votre passage fut une rivière d’injures, de contre-vérités, d’humiliation et autres. Ce fut tout sauf apaiser les cœurs meurtris ou sécher les larmes. Ce fut le passage du « bravetchê » sur les lieux de son crime afin de constater de première main les dégâts causés. Vous dites avoir sauvé la vie du Président Gbagbo ? Ah bon ? Qui voulait l’assassiner ? L’ordre est parti de qui ? Vous demandez à la mère du Président Gbagbo de rentrer afin qu’elle ne meure pas de faim ? Quel culot jeune frère ! Cette vieille dame ne meurt pas de faim contrairement à ce que vous pensez. Elle est belle et bien en bonne santé et elle a très bonne mine. Elle est habituée à voir son fils aller et sortir de prisons. Elle est aguerrie. Ce qui pourrait la tuer, c’est d’avoir laissé son village natal pour l’exil et non la faim. Vous auriez pu lui adresser un mot gentil et lui garantir un retour sécurisé. Ce ne fut pas là votre intention. Cette dame a des millions d’enfants à travers le monde qui veillent sur elle de jour comme de nuit. Non ! Jeune frère ! Elle ne manque de rien sauf retrouver son domicile pillé par votre horde de rebelles et pouvoir embrasser son fils à Mama. Si vous aviez les moyens de votre politique, vous auriez pu arranger cela avant que cette dame ne nous quitte un jour. C’est, jeune frère, son vœu le plus cher. Elle ne vous en veut pas du tout. Elle n’est pas revancharde. Elle l’a aussi enseigné à son fils. Si vous étiez en prison comme vous le prétendiez, à cause de son fils, vous l’auriez su. Par conséquent, de grâce quand vous vous adressez à une mère, grand-mère et arrière-grand-mère, un peu plus de retenue. Vous n’auriez pas supporté voir votre mère en exil ou être traitée d’affamée. Un peu de retenue SVP ! Vous aviez soutenu que le Président Gbagbo a perdu les élections ? Sur quoi exactement vous vous fondez ? Sur la certification controversée de l’ONUCI et de M. Choi ? Sur la CEI de M. Youssouf Bakayoko ? Que devient le Conseil Constitutionnel dans cette affaire ? Quelle est l’institution entre la CEI et le Conseil Constitutionnel qui prime sur l’autre ? Pourquoi avoir refusé le recomptage des voix si vous étiez foncièrement convaincus de votre victoire ? Etes-vous prêt à relancer ce débat et recompter les voix comme le souhaite le FPI ? Puis-je vous rappeler jeune frère, que vous étiez le Premier Ministre de l’état ivoirien sous le Président Gbagbo grâce à l’Accord de Paix de Ouagadougou aussi connu comme l’APO. Pouvez-vous la main sur le cœur dire aux ivoiriens que vous aviez satisfait votre part du contrat ? Avez-vous désarmé vos troupes rebelles comme le stipulait l’accord ? Avez-vous restauré l’autorité administrative et financière de l’état ? Avez- vous joué un rôle neutre dans le processus électoral comme vous aviez coutume à le faire croire ? Pourquoi devons-nous accepter votre version des faits, alors que sous nos yeux, vous falsifiez votre propre passé ? Quelle fut l’idée centrale de votre visite à Gagnoa ? Quel bilan faites-vous ? Pouvez-vous nous confirmer que le peuple BETHE vous a reçu en grandes pompes et qu’il s’engage désormais dans la voie de la réconciliation ? Avant de clore ce chapitre, je souhaiterais que vous rentriez en vous-même afin de faire le bilan de votre passage raté à Gagnoa. Cela ne peut être considéré comme un faux pas politique mais plutôt de l’amateurisme politique, amateurisme qui caractérise votre parti le RDR. Cependant, mon peuple a retenu une chose. Vous leur avez fait croire que vous êtes la personne la mieux indiquée pour décanter la situation actuelle. Alors, il me charge de vous demander de faire libérer le Président Gbagbo, le Ministre Charles Blé Goudé, les prisonniers politiques et militaires, de faire rentrer Maman Gado et tous les autres exilés afin qu’on s’asseye pour parler et trouver des solutions à nos problèmes quant à la réconciliation. Alors, jeune frère, vous êtes attendu au pied du mur. Vos actes et interventions à venir seront scrupuleusement décortiqués et passés à la loupe afin de saisir votre ambition de revoir le pays comme vous l’aviez connu à votre temps à l’université d’Abidjan. Cordialement votre, Fait à Londres le 18 Août 2013. Nick De Bessou Juriste & Anthropologue Politique Président du FDRC Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises. nickdebessou.over-blog
Posted on: Sun, 18 Aug 2013 16:57:04 +0000

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