Liberté de choix en santé Kafka : « Chaque révolution s’évapore en laissant seulement derrière elle le dépôt d’une nouvelle bureaucratie ». Liberté de choix et santé, pléonasme devenu oxymore ! La liberté de penser est mise à mal et singulièrement celle de « choisir » son médecin, son traitement, son type de médecine et de praticiens. Dans ce début de siècle, plus on prône haut et fort liberté, égalité, plus l’espace de liberté se restreint. La bureaucratie galopante obère toute liberté et créativité. Si le code de santé publique proclame le respect du libre choix du patient et le code de déontologie, l’obligation par le médecin de son indépendance professionnelle, il s’agit de pétition de principe, devenue tromperie car dans les faits ni les patients, ni les médecins ne sont plus libres de leurs choix. La technocratie élitiste et autiste bloque le pays. Dans les années 1970-1980 les patients étaient satisfaits, les médecins et soignants enthousiastes et heureux des progrès qui promettaient des jours meilleurs, moins de mutilations. Nous déchantâmes vite… L’ère Thatcher aidant, à partir de 1983, il fallut passer de la médecine humaniste, fidèle au serment d’Hippocrate à une médecine marchandise, en douceur réforme après réforme en « sous-marin » sous des gouvernements apparemment de côté différent mais utilisant mêmes techniques et mêmes hommes. choix santé Ils choisirent d’obéir au capital financier, de réduire les coûts, « rentabiliser » les hôpitaux. Les premières victimes furent les petites maternités traitées de tous les noms pour effrayer les futures mamans et fermer sans trop de manifestations. Pourtant les petits hôpitaux pavillonnaires, non surchargés étaient moins à risque de ces infections nosocomiales qui fleurirent dans les grandes tours climatisées… Il fallut réduire le nombre de lits ouverts, au passage détruire ce qui marchait. La psychiatrie fut la deuxième grande victime avec une politique drastique de fermeture de lits qui conduit 20 ans plus tard à trouver en prison de nombreux malades mentaux complètement inadaptés dans cet univers qu’ils ne comprennent pas. Quand on ne les trouve pas dans la rue, SDF perdus dans ce monde plus fou qu’eux… l Les choix des psychiatres furent complètement mis sous le boisseau de même que leurs protestations… Liberté de soigner ?
Posted on: Thu, 05 Dec 2013 05:53:58 +0000
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