Libreville : du village d’esclaves libérés à nos jours A - TopicsExpress



          

Libreville : du village d’esclaves libérés à nos jours A l’origine d’un village, d’une ville il y a toujours une rencontre d’un site exceptionnel et de quelques migrants. Et l’histoire suit, défilant au jour le jour, les heurs et les malheurs de leur vie commune. Relief complexe, fit de collines disséqués et de larges vallées à fond plat et marécageux, l’emplacement de la capitale gabonaise est resté une « terre promise » pour les populations de l’Interland et d’ailleurs. Libreville est située à 0°25 de latitude Nord et 9°26 de longitude Est, sur la côte atlantique, au Nord-Ouest du Gabon. Placée à une centaine de kilomètres de l’équateur, la cité s’inscrit à l’intérieur d’une vaste presqu’île déterminée par l’Estuaire et la baie de la Moundah. Les eaux douces du Komo et salées de l’Océan se mêlent ici harmonieusement dans un vaste estuaire large de 11 km à son embouchure, offrant des plages accueillantes et une rade magnifique que peuvent atteindre aisément cargos et transatlantiques, entre la pointe Pongara et le cap Santa Clara, Libreville bénéficie de multiples avantages qui lui confèrent une situation en bordure de mer et une position au bord du fleuve. Premiers habitants de cette forêt giboyeuse, les Pygmées crurent s’y installer durablement avant d’être chassés par les populations qu’on appelle aujourd’hui « Gabonais d’origine », peuplades issues pour la plupart de deux grands courants migratoires : le Sud et le Nord. Par la suite, attirés par le commerce des choses et … des hommes, Portugais, Espagnols, Néerlandais et surtout Anglais et Français y introduisirent de nouveaux termes d’échanges et de nouveaux rapports de force. Les civilisations de la forêt gabonaise n’ayant pas de tradition urbaine, Libreville doit cependant sa naissance à trois faits marquants. D’abord à la volonté de la France de s’assurer un port, un point d’appui en ces parages. Promue capitale du Congo français puis Chef-lieu de la Colonie du Gabon, Libreville est restée, dès lors, une ville administrative. L’autre évènement majeur qui marquera les débuts de ce groupe d’hommes est l’introduction de la Bible. Après plusieurs tentatives infructueuses sur d’autres points de la côte occidentale, les missionnaires américains puis français réussiront, pour la première fois, à partir de là, à propager leur foi chrétienne à travers l’Afrique Occidentale. L’histoire retient enfin que 50 esclaves libérés du négrier « Elizia » y reçurent chacun une « case carrée de 4 m de coté sur un terrain carré de 20 m de coté », et une épouse ! Mariés sur le champ par Monseigneur Bessieux, ils furent installés dans un « nouveaux village chrétien français », que Bouët Willaumez baptisa « LIBRE-VILLE ». L’administration, la Bible et la Liberté. Libreville est marquée à jamais par ces symboles. Le démantèlement des agricultures, l’attraction de l’administration et des rentes minières, l’exode rural massif qui en découla ajoutèrent à ces signes splendeur et misère. De Mountier, l’esclave libre devenu premier Maire de Libreville, à André-Dieudonnée Berre en passant par Léon Mba Minko, tous les édiles s’évertuèrent à faire en sorte que Libreville, vitrine d’un état nouveau, présente une image attrayante.
Posted on: Fri, 20 Sep 2013 07:54:23 +0000

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