Lisez-ça, lisez... Il y a cinq minutes, je ne connaissais pas ces vers magnifiques : Ils sont de Boulat Okoudjava, auteur compositeur interprète que lon surnomme le Brassens Russe (mais il y a plutôt du Carco, je trouve, dans sa poésie, dans celle-ci, en tout cas.) Merci, mille fois, à Philippe O. Tourjansky de me lavoir fait connaître. Le Dernier Trolley Quand je suis impuissant à vaincre le malheur, quand le désespoir me guette, je prends à la course un trolley bleu le dernier, nimporte lequel. Trolley de minuit, file par les rues, fais ta ronde sur les boulevards pour ramasser tous ceux qui ont fait dans la nuit naufrage, naufrage. Trolley de minuit, ouvre-moi ta porte ! Je sais que dans le froid poignant de la nuit tes passagers, tes matelots nous prêtent main forte. Avec eux, plus dune fois, jai fui le malheur, jai senti leurs épaules contre mes épaules... Ah ! combien il y a de bonté, dans leur silence, leur silence. Le dernier trolley navigue dans Moscou, Moscou, comme la rivière, séteint, Et la douleur qui frappait mes tempes comme un étourneau, sadoucit, sadoucit Boulat Okoudjava Trad. française de Mellissa Mekkaoui.
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 19:37:38 +0000
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