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Lu pour vous « POURQUOI JE CROIS AU PROGRES DE L’AFRIQUE. CREDO D’UN BANQUIER AFRICAIN », de Jean CLAUDE MASSANGU, paru aux éditions prestige communication en 2009. Dans un ouvrage passionnant, l’ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo se dévoile et livre sa vision pour la gouvernance et son optimisme pour le progrès de son pays et de l’Afrique. Par Jean-Paul KUKABUSU (00243814335062) L’auteur, l’ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo, peu connu comme écrivain, livre dans cet ouvrage qui se lit comme un roman, dans un style clair, alerte, et vivant, non seulement sa vision de la politique économique, mais aussi et surtout son parcours, le cheminement qui l’a mené de sa naissance jusqu’au poste de gouverneur de la Banque Centrale. MASANGU MULONGO livre également, avec une sincérité et une spontanéité parfois bouleversantes, les évènements de sa vie publique et privée qui ont contribué à forger ses convictions. Ainsi, au-delà du grand argentier de l’Etat, on découvre un homme, issu d’une certaine bourgeoisie, et connaissant une vie de famille plus ou moins normale, avec ses joies, ses peines, ses épreuves et surtout ses serrements de cœur. Il parle volontiers de ses études secondaires en Europe, et surtout de son expérience américaine où le jeune Masangu est allé poursuivre ses études d’ingénieur. Et là, Masangu, au-delà d’une solide formation en ingénierie, découvre une nouvelle société bien éloignée des clichés flatteurs ; plusieurs valeurs y cohabitent, la liberté, la méritocratie, mais aussi hélas, l’individualisme voire même le racisme. Le jeune Masangu qualifie sans pudeur ses premiers contacts avec cette Amérique qui a longtemps bercé les rêves insistants de son enfance de « très rude et intimidant ».Encouragé par son père, il va se forger une mentalité de spartiate, jusqu’auboutiste, pour non seulement achever ses études mais aussi commencer une carrière d’ingénieur, dans cette Amérique où les opportunités autant que la précarité guettent les individus. Un drame va hélas marquer sa vie, en 1978, à la veille de ses vingt cinq ans. A l’usine métallurgique de production d’aluminium de Lake Charles où il travaille, une erreur de manipulation va le faire chuter, Dieu merci, au-dessus (et non à l’intérieur) d’une fosse déjà mise à feu et pleine de blocs solides de coke (charbon) empilés sur une trentaine de mètres. Brulé au troisième degré, il s’en tirera avec un handicap physique, et ce, après avoir passé plusieurs mois à l’hôpital, comme il l’affirme lui-même « torturé par des douleurs incroyables et un diagnostic très pessimiste du médecin traitant ». Pis encore, c’est de son lit d’hôpital qu’il apprendra son licenciement. Seuls le soutien moral de ses proches et son esprit battant inculqué par son père, lui permettront de traverser cette mauvaise passe. Après cette épisode peu glorieuse, il lui faudra de nouveau faire appel à toute sa force intérieure, en mobilisant comme il le dit lui-même « tout ce qui reste en état de marche dans ce corps précocement malade », pour se former jusqu’à obtenir, en 1980, un MBA en finance à la LouisanaUniversity. Au passage, un séjour en Allemagne, notamment à Berlin partagé alors entre deux expériences, libérale et démocratique à l’Ouest, et communiste à l’Est achèvera de forger ses convictions en faveur une société de liberté et de responsabilité, le tout sur fond de pluralisme politique. C’est donc nanti d’une double formation universitaire qu’il se mettra à la recherche d’un nouvel emploi. En 1981, confronté au choix cornelien de poursuivre une carrière à l’étranger, ou rentrer au pays, il choisira la deuxième solution. Sur place, à Kinshasa, il choisit de quitter le confort familial et réussit à se faire engager à la City bank. Il loue alors une maison à Lemba et se rend au travail en empruntant le transport en commun comme la plupart de ses compatriotes. A la city bank, une des filiales les plus prestigieuses du fleuron américain de la finance, l’environnement, et notamment, le centre d !e formation d’Athènes lui offrent un cadre idéal pour non seulement parfaire sa formation en matière de finance, mais aussi son goût et sa volonté de mieux faire, en tirant parti de ses échecs. Ici à la city bank, le cadre est moderne, ce qui permet aux employés d’être également modernes dans leurs têtes, et surtout d’être pétris d’une culture managériale pragmatique, trempée dans la sauce anglo-saxonne.Peu à peu, il gravit tous les échelons jusqu’à devenir Directeur Général en 1993. Cette période corresponde également à une page tragique de l’histoire du pays, avec en particulier les pillages de 1993 dont il sera l’une des victimes, (son domicile familial ayant été complétement pillé), et aussi l’affaire de l’injection de faux billets de banques par des particuliers proches du pouvoir à l’époque. Elle lui permettra également de mieux se faire connaître et se faire apprécier du monde politique zaïrois. Tour à tour KengowaDondo, alors premier ministre tentera, sans succès, de le faire nommer…gouverneur de la Banque du Zaïre. Auparavant, c’est le premier ministre Etienne Tshisekedi qui avait essayé d’en faire un allié en vue d’avoir un regard et un contrôle sur les royalties pétrolières versées par les sociétés extractives Gulf Zaïre, Teikoku, Perrenco, Fina et autres, question d’obtenir une plus grande transparence dans leurs paiements et donc maîtriser une source importante de devises étrangères. Finalement c’est le pouvoir révolutionnaire de Laurent Désiré KABILA soucieux de mettre fin à la gabegie mobutiste qui lui confiera dès 1997 la direction de la Banque Centrale, avec pour commencer, la mission de lancer une nouvelle monnaie, le Franc Congolais, censé symboliser la renaissance du pays après plus de trente ans d’obscurantisme. Hélas, comme on le découvre au fil de la lecture, l’exercice de cette fonction n’est pas une sinécure pour ce haut fonctionnaire de l’Etat. Il aura à affronter tour à tour la guerre, mais aussi les réticences de l’autorité politique peu encline à respecter l’autonomie de son institution. Il lui faudra également batailler durement pour convaincre la communauté financière internationale de renouer avec son pays. Entretemps, il échappera de justesse à un attentat. De la crise financière internationale de 2008 et des perspectives qu’elle offre, l’auteur avec toute l’autorité que lui confère son expérience, livre son analyse pas toujours en accord avec les « experts » internationaux et propose des solutions parfois innovantes sortant des sentiers battus, en vue de sortir son pays en particulier, et le continent africain en général du cycle de la pauvreté. Il croit à une gestion prudente, en bon père de famille, de ressources disponibles. Avec à la clé, le développement des infrastructures au niveau national et régional, l’adoption des solutions innovantes, au-delà des mécanismes de la coopération classique en vue de financer le grand chantier des infrastructures à travers de bourses régionales. Il préconise, à l’instar de l’Inde, une éducation de masse de qualité tout en généralisant un enseignement technique et professionnel répondant aux normes internationales. Il plaide surtout en faveur de l’intégration régionale étape par étape, pour passer au niveau de chaque région à une union monétaire et dans un futur horizon à une unité économique à l’échelle du continent tout entier. Il est aussi partisan de l’exploitation rationnelle du potentiel agricole du continent africain tout en prêchant pour la micro finance. Avec des mots simples, s’exprimant avec son cœur, chiffres à l’appui, l’auteur proclame sa foi, son espoir au progrès de l’Afrique. Un véritable hymne à l’espoir, une précieuse mine d’informations et de convictions pour le manager, l’analyste économique, l’observateur politique, l’étudiant, le journaliste, et même pour monsieur tout le monde pas toujours perméable au langage ésotérique des économistes. D’ailleurs, que la République Démocratique du Congo ait produit, malgré les tribulations de son histoire politique, des cadres d’une telle qualité, est déjà un signe d’espoir qu’il faut capitaliser à travers un leadership responsable orienté vers le progrès et sachant concilier tâches immédiates et vision stratégique.
Posted on: Fri, 26 Jul 2013 11:35:25 +0000

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