Lundi à l’initiative du Sénateur Simon Dieuseul Desras, - TopicsExpress



          

Lundi à l’initiative du Sénateur Simon Dieuseul Desras, Président du Sénat et de l’Assemblée Nationale et du Député Jean Tholbert Alexis, Président de la Chambre basse et Vice-président de l’Assemblée Nationale, eu lieu une rencontre avec des partis politiques, initialement prévue pour chercher une solution à la crise pré-électorale... Dans son intervention, le Sénateur Andris Riché, Vice-président de l’Assemblée nationale, a expliqué que les partis politiques, en tant que pilier de la démocratie doivent s’asseoir dans la logique d’un dialogue constructif afin de parvenir à des solutions face à certaines crises. Seul Bémol, seul les partis de l’opposition étaient présent, un dialogue et une ouverture pour le moins limité, le parti « Tèt Kale », du Président de la République n’avait pas été invité pour éviter des échanges qui auraient pu gâcher la rencontre a confirmé le Sénateur Desras... En fait de recherche de solution à une sortie de crise, cette rencontre des partis de l’opposition semblait plutôt être une occasion de mener une charge contre le Président Martelly et tenter visiblement d’unir les forces de l’opposition... | D’entrée de jeu, le Sénateur Desras à donné le ton en dénonçant un éventuel projet de l’Administration Martelly-Lamothe, de dissoudre le Parlement en janvier 2014, soulignant l’existence de décrets à cet effet dont un décret loi qui aurait été préparé en collaboration avec l’Organisation des États Américains (OEA), affirmant « il n’y a plus de place pour les tyrans, les dictateurs et les tortionnaires [...] » Prenant la parole au nom de « Fanmi Lavalas », Maryse Narcisse a souligné les dérives gouvernementales qui pèsent sur les acquis démocratiques. Selon de nombreux intervenants, la question des élections est secondaire, face aux nombreux problèmes que confronte le pays. De son côté, Jean Tolbert Alexis a évoqué le projet du Président Martelly de « restaurer la dictature dans le pays » affirmant que le Chef de l’État avançait « [...] à grands pas vers la réalisation de son rêve autoritaire [...] » Discours d’ouverture de Jean Tholbert Alexis : « Honorable Simon Dieuseul Desras, Président de l’Assemblée Nationale ; Honorables Sénateurs et Députés ; Mesdames, Messieurs les Dirigeants des Partis politiques ; Mesdames, Messieurs les Membres et sympathisants des Partis ; Mesdames, Messieurs les hauts cadres du Parlement ; Distingués invités, Le Parlement vous présente ses respects et vous accueille fièrement, le Président et Vice-président de l’Assemblée Nationale, se réjouissent de votre auguste présence et saluent votre attachement à la Res publica et à la Démocratie. Ils vous présentent leurs félicitations pour votre pugnacité, votre constance, dans la lutte pour l’organisation de la vie politique, la consolidation des institutions et la promotion de l’Etat de droit. Bien que le rôle des Partis politiques soit essentiel dans la construction de la Démocratie et consacré par la Constitution… nombreux sont les tenants du Pouvoir qui l’ostracisent pour justifier leur opportunisme… leur choix d’asseoir la conduite de l’Etat sur l’informel, l’illégalité et l’arbitraire… Mesdames, Messieurs, Le Pays est inhibé par la peur du lendemain. Le spectre du chaos se profile à l’horizon 2014, corollaire d’une gouvernance punitive assassine de l’Etat de droit. Ce spectre prend la forme hideuse du chômage, de la famine, de la vie chère, de la turbulence comportementale, de la déliquescence morale, du vandalisme institutionnel. Le Parlement et l’avant-garde militante des Partis politiques se dressent pour stopper les prédateurs et les soumettre aux fourches caudines de la conscience citoyenne. En fait, la vie politique en Haïti, depuis l’indépendance, connait une animation trépidante renouvelée par le suffrage universel et les droits de l’homme. Elle est aussi marquée par une propension de l’Exécutif à prendre des options dramatiques pour consolider ses projets d’omnipotence. A moins de deux mois de l’ouverture de l’exercice fiscal 2013-2014, pour l’application d’une loi de finances qui fomente d’asphyxier le contribuable haïtien par l’imposition de toutes ses activités de survie, le pays harassé par les jeux périlleux auxquels s’exerce cet Exécutif peu scrupuleux, bat de l’aile et se cabre. La population poussée dans ses derniers retranchements pourrait se ramasser pour bondir… et faire un mauvais sort à des dirigeants frappés de cécité et d’impéritie. Mesdames, Messieurs, Les Partis politiques à ce stade de la situation ambiante sont appelés à jouer un rôle décisif dans la gestion des relations entre la société et les institutions étatiques. S’ils sont perçus par l’Exécutif comme des sujets de la conjoncture, une approche objective nous les révèle sous leur vrai jour d’acteurs de l’histoire, volontaristes, résilients, engagés. La Constitution amendée en son article 31-1 dispose « que les Partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la Démocratie ». Si aujourd’hui, dans l’adresse à la nation du Président de la République, la problématique des Partis est mise en exergue, c’est qu’il est évident que l’organisation de la vie politique dépend de leur ingénierie, de leur outillage et de leur performance… Le Président de la République a abondé sur la face négative des Partis politiques qui occupent l’échiquier…mais n’a pipé mot de leur histoire et de leur légende. Le « Parti de la liberté » de Toussaint Louverture, Le Parti national de Salomon, Le Parti libéral de Bazelais, notamment ont marqué la trajectoire du peuple haïtien et se sont illustrés par leur capacité de rassembler, de sensibiliser les citoyens et de défendre leur projet sociétal par la prise du pouvoir. Les Partis politiques doivent aujourd’hui, face au bing bang, ramener les uns et les autres à la paix démocratique. Ils doivent, face à l’échéance fatale programmée, évoquer le déterminisme et agir pour conjurer le sort, changer la donne conjoncturelle promptement. Ils doivent rassurer les populations par la mise en commun de leurs effectifs, de leurs ressources, de leur capacité de propositions etc. Ils doivent, par leur niveau d’organisation, leur orthodoxie, leur discipline, faire échec aux aventuriers en maraude, aux atypiques, aux analphabètes fonctionnels, aux addicts du luxe et de la luxure, enfin à toute cette engeance, voleuse de pouvoir et tapageuse qui entretient de manière éhontée la turbulence au sommet de l’Etat. Mesdames, Messieurs, L’adversaire a franchi le Rubicon. Il avance à grands pas vers la concrétisation de son rêve autoritaire… De l’arrestation du Député de Delmas/Tabarre au refus d’organiser les élections prévues en passant par la tentative de créer des milices, le Régime Martelly a été constamment une menace pour l’ordre démocratique et constitutionnel. Bien des acquis démocratiques gagnés de haute lutte par le peuple, durant les dernières décennies, sont en péril… Le Parquet du Tribunal de première instance de Port-au-Prince vient de se défaire d’un énième titulaire. Cette valse des magistrats debout a-t-elle servi les intérêts de l’Etat de droit ou inauguré les champs de la persécution politique ? Le nouveau maitre de l’action publique est-il le factotum choisi par l’Exécutif présidentiel pour asseoir la dictature ? Les avocats prennent position pour défendre le secret professionnel et refusent de révéler les confessions de leurs clients--- le libre exercice de leur profession s’achoppe aux dispositions d’une loi imposée par l’étranger. En outre, la réalisation des élections avant la fin de l’année 2013 est dans l’impasse sans le dépôt et le vote de la loi électorale au Parlement. On se demande à qui se fier ? Les jongleries du Président de la République à propos de la tenue des élections font ressortir sa volonté de consigner ces joutes au plumitif du dilatoire… et de rendre dis fonctionnel le Parlement de la République A Dieu ne plaise ! La réalisation de ce fantasme par le Président de la République pourrait avoir l’effet d’un séisme de haute magnitude. Qui voudrait ramener le pays aux sombres heures des coups d’état ? Qui voudrait astreindre les populations à des souffrances dont elles gardent encore les séquelles ? Qui se propose d’éjecter Haïti des créneaux de la Démocratie pour en faire un Etat voyou ? La confiance des populations choquées par les excès langagiers, l’absence de déontologie et la course à la gloire personnelle du Président de la République--- s’est envolée par la fenêtre…Comme le fou de la savane, le premier mandataire de la Nation poursuit son équipée, les yeux hagards, le crâne luisant, le visage émacié… L’indépendance de la justice est compromise par des nominations irrégulières à la Cour de Cassation et les compromissions de la présidence relatives au choix des membres du CSPJ ; les libertés individuelles sont violées à l’aune de démarches revanchardes ; l’argent du contribuable est dilapidé à des fins de propagande et de démonstration… Partis politiques, le pays est au bord du gouffre. Le Président de la République est en rébellion contre la Constitution et la loi. Les élections ne se tiendront pas à la fin de l’année 2013 ; Face à la montée de tous les périls, nous vous demandons de quoi demain sera fait ? Quelles stratégies mettrez-vous en œuvre pour éviter au Pays de plonger dans le chaos ? Mesdames, Messieurs, je vous invite à une profonde réflexion sur cette conjoncture poignante. Que soient mise en branle toute votre science et votre prémonition ! Que Dieu bénisse Haïti. »
Posted on: Tue, 27 Aug 2013 17:13:22 +0000

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