Léonarda, la nouvelle Nabilla François Hollande a éteint le - TopicsExpress



          

Léonarda, la nouvelle Nabilla François Hollande a éteint le feu de l’« affaire Léonarda ». Ou plus exactement a-t-il couché son corps dessus. Au prix d’une proposition absurde. De son côté l’adolescente de 15 ans commente abondamment l’actualité française devant des médias-éponges : « Je reviendrai et je ferai la loi. » Manuel Valls ne s’y laisse pas prendre : « Quand je vois cette enfant de 15 ans interrogée par les médias à chaud sur un sondage, sur le rapport de linspection générale de ladministration, sur lintervention du président de la République, je dis ça suffit ». Autre réaction : « Le président du groupe UMP à lAssemblée nationale, Christian Jacob, a pour sa part dénoncé sur RTL des propos irresponsables sur le plan juridique et politique de la part de François Hollande, qui en est à interpréter en direct, avec une enfant de 14 ans, les conditions dapplication de la loi. » Il semble que la gauche, redescendue de ses barricades, ne dise plus rien. Même la défense de ses valeurs semblent remises à plus tard. Mais de quelles valeurs s’agit-il ? Il est très souhaitable que l’on soutienne et aide des gens dans la difficulté. L’humain est éminemment social. Si la règle de base est que chacun doit se débrouiller par soi-même et apporter sa contribution à l’ensemble, il est des situations où l’on ne peut s’en sortir seul. Encore faut-il les vérifier. Dans cette affaire la question n’est pas vraiment humanitaire, dès lors que le père a ouvertement refusé de travailler en disant attendre les allocations souhaitées, a menti, et où la fille a manqué l’école plus qu’à son tour. Sans compter le reste. Entendre ces derniers jours les propos du père et de la fille ne peut que nous convaincre qu’il n’y a rien d’humanitaire ici. François Hollande a dit ce qu’il a dit. C’est regrettable. Il obtient certes la paix des lycéens mais à un coût très élevé. Le discrédit est jeté sur la France, qu’il montre prête à bafouer ses propres lois par crainte de poser des lignes claires. La contradiction du discours humaniste éclate ici. Mais s’agit-il vraiment d’humanisme ? N’est-on pas plutôt devant une nouvelle déclinaison du compassionnel victimaire ? Ne peut-on examiner lucidement une situation, qu’il s’agisse de Rroms, d’africains, de Syriens, ou de polonais ? L’humanisme compassionnel est une forme laïque du christianisme. « Aime ton prochain comme toi-même ». Pour s’aimer, il faut aimer l’autre. L’estime de soi serait le produit de notre haute valeur morale, valeur que nous déterminons nous-mêmes et qui tient à la satisfaction d’aider. Il faudrait donc aimer cette famille comme elle est. Et si on l’aime on ne peut lui refuser l’asile, l’aide financière, un nouvel appartement, une voiture, le tapis rouge et je ne sais quoi. J’exagère bien sûr, mais l’idée n’est pas si éloignée de ce tableau. ne pas lui donner tout, c’est ne pas l’aimer. Et donc c’est se détester soi-même. Comme si la lucidité, l’examen du réel, devenait du cynisme et que seule la course effrénée au secours de la victime supposée était moralement recommandable. Aider pour aider. Aider pour s’aimer. Cet humanisme compassionnel est un des plus haut degré de légocentrisme. Aider pour s’aimer. Quelle détestation de soi doivent vivre certains aujourd’hui. Non seulement ils n’ont rien pu faire pour sauver cette famille, mais en plus elle se comporte en conquérante et s’appuie sur le mensonge et l’abus. François Hollande a bien tenté d’adoucir cette auto-flagellation, cette détestation de soi, en proposant à l’adolescente de revenir seule. Cela n’a aucun fondement légal mais peu importe, la proposition servait à ses propres troupes : on n’imagine en effet pas qu’elle accepte le deal. Donc en ce lundi certains se détestent encore plus à travers le pansement au sel que le président administre. Et ils ne peuvent même plus descendre dans la rue ! Pourtant ils devraient descendre dans la rue. Il y a des milliers de SDF dans la rue. Voilà un bon sujet compassionnel. Des gens qui n’ont pas de toit, rien, et qui vaudraient bien quelques manifestations. Mais eux ne mentent pas. Ils ne vont pas de micro en micro. Ils ne dégradent pas leur appartement : ils n’en ont pas. Ils replient le carton qui leur sert de lit. Ils ne disent rien. Ils meurent en silence. Léonarda a très bien compris le système. Elle vaut de l’or. C’est la nouvelle Nabilla.
Posted on: Tue, 22 Oct 2013 13:35:24 +0000

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