L’AVARICE ou LA CUPIDITÉ L’avarice évoque l’attachement - TopicsExpress



          

L’AVARICE ou LA CUPIDITÉ L’avarice évoque l’attachement excessif aux richesses, un vice qui amène à les accumuler. La cupidité désigne l’avidité d’argent ou le désir immodéré de richesses qui se fonde sur l’esprit de possession, l’attachement immodéré aux choses ou la peur de perdre ses biens terrestres ou ses êtres chers. La cupidité, qui est au fondement de l’avarice, représente une perversion de la pulsion de conservation qui implique le fait d’être attaché de façon inquiète à son argent, à ses biens ou à sa position sociale. Elle conduit à fixer son attention sur les biens et l’argent, à s’y attacher de façon excessive, à accumuler et à retenir ses biens et ses richesses, à épargner bien plus qu’il en faut pour ses besoins futurs. Ainsi, un être s’empêche de vivre dans le présent, dérivant toutes ses énergies dans l’acquisivité, la thésaurisation de biens matériels, donc putrescibles. Pour ironiser, on pourrait dire qu’il ne l’emportera pas au paradis! Curieusement, les Maîtres, comme les psychologues, assurent que l’argent est relié aux selles, la première valeur d’échange de l’enfant avec le monde ambiant. À ce propos, on peut essayer de se rappeler à quel point l’acte de déféquer peut être important pour un enfant. Quelque chose qu’il a lui-même transformé, seul, sort de son corps et se détache de lui. En cela, il doit mener l’apprentissage du détachement. Ainsi, s’il est éduqué à la propreté de façon sereine, il deviendra généreux de ses biens; s’il y est forcé par une éducation sévère, il deviendra constipé... et pingre. Pour tout dire, ce vice provient d’un problème de dévalorisation personnelle qui s’explique par le manque de confiance en soi et d’audace, conduisant à une insécurité profonde, à un doute lancinant à propos de l’avenir, ce qui se fonde sur un doute par rapport à la Providence de Dieu. Il ne sait pas profiter de son bien, il entretient une perspective de vie purement matérielle, il éprouve une affection excessive pour ses êtres chers. Alors, le sujet devient envieux, jaloux, redoutant la concurrence des autres. En fait, la cupidité exprime un état de servitude découlant du fait qu’on doute de son savoir-faire et de son pouvoir de renouveler ses énergies créatrices. Dévitalisé, épuisé au niveau des idées, le sujet ne laisse plus couler l’énergie créatrice parce qu’il l’accapare. Il s’indigne, empêchant toute progression vers le succès, amenant tout à stagner dans sa vie. Il a perdu sa motivation ou sa stimulation de créer de nouvelles réalités. Il a perçu la richesse comme un but plutôt que comme un moyen d’échange. En effet, qu’est-ce que l’argent? Il n’est jamais que le symbole actuel de la valeur d’échange. Il révèle le prix qu’on accorde aux choses, aux autres et à soi-même. Dès que l’on sombre dans l’égoïsme, on pense plus à prendre qu’à donner. Dès lors, on fait tout pour échapper à la loi de l’échange et du partage. Ainsi, on ralentit progressivement le flot de l’énergie créatrice qui coule en soi. La récompense financière que l’on escompte doit provenir d’un travail créateur, non de la spéculation. Elle résulte de l’estimation personnelle de son travail, du sens évolutif et humanitaire qu’on lui accorde. C’est en l’oubliant qu’on pense à recourir à la force pour protéger arbitrairement ses biens, ce qui explique que l’argent est responsable de bien des maux sur la Terre, surtout des guerres. On veut prendre de force ce qu’on ne peut pas se donner à soi-même, s’il s’agit d’un bien essentiel. Dès qu’on n’est plus créatif, on devient un prédateur qui voit tous les autres comme un rival potentiel. Mais cette croyance se retourne tôt ou tard contre soi-même. On en vient à ne plus s’estimer qu’à travers sa productivité ou ses avoirs et, peu à peu, on perd l’un et l’autre. Et, en perdant ce qu’on a de plus précieux, on ne trouve plus de raison de vivre. En s’accrochant trop avidement à ses ressources, on provoque une stagnation de l’énergie créatrice, rendant impossible toute croissance matérielle ultérieure. L’argent est fait pour passer de main en main afin de permettre à chacun de fournir ses produits ou ses services, obtenant, du même coup, le moyen de profiter de ceux d’autrui. L’argent n’est pas fait pour être thésaurisé, mais pour accroître ses biens, ses moyens, son confort, son bien-être, ses connaissances à traves sa créativité personnelle. Qui l’oublie en couvant de trop près son trésor n’a plus rien
Posted on: Sun, 08 Sep 2013 13:46:09 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015