L’HOMME ET LE PEUPLEMENT DU BELEDUGU « Un géant qui dort…. » Les vestiges du Beledugu. Celui qui considère le sol du Beledugu comme témoin de l’histoire de ce vieux terroir peut en conclure sans se tromper, que l’histoire du Beledugu est un géant qui dort ! Géant sans doute, parce que plusieurs sites et anciens tertres sur ses paisibles champs et pâturages sont de loin plus âgés que les villages actuels qui les habitent. Le géant dort, puisque la tradition orale et celle écrite nous ont malheureusement livré peu d’informations sur ces structures tumulaires imposantes, loin des villages actuels et sur leur fonction sur ces grands baobab abandonnés en pleine broussaille, ces puits sacrés sans auteur connu jusqu’à ce jour, encore moins, sur l’époque historique à laquelle ces témoins oculaires de la nature et de l’histoire du Beledugu correspondraient. C’est pourquoi il serait hâté d’en référer aux seuls généalogiques des premiers clans Bamana arrivés au Beledugu entre le dix septième et le dix huitième siècles et aux traditions relativement abondantes sur leur cheminement historique, pour reconstituer le délicat puzzle de l’histoire du peuplement de ces vieux sites à Miganan, et Djedugu, qui hélas dormiront encore longtemps dans les pans secrets de leurs auguste énigme. La tradition orale, faut-il le préciser tarit très vite dès que l’on s’aventure au-delà des dix huitième et dix septième siècles, se réduisant très souvent aux listes de successions des différents clefs d’une lignée, quand celle-là même, sous le dictat des circonstances de l’époque devait un jour prendre le long chemin de l’émigration qui devait la conduite sur les plateaux latéritiques du Beledugu. Assi la paternité de la plus part des sites et monuments anciens, des anciennes ruines et sépultures, à Tjibaa, à Massantola, Mpièla, Manta, (Djegné), au nord de Yissiguila, à Nènèbougou, à Koogan et sur plusieurs autres sites au Beledugu dévient plus controversée, se confondant même souvent à l’œuvre d’esprits et de génis ! Le Beledugu est sans doute une terre de culte et de religiosité. Mais cette terre, faut-il aussi le reconnaître est très vieille d’occupation, dépassant parfois l’imagination des habitants actuels. […].
Posted on: Sun, 30 Jun 2013 16:47:07 +0000
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