L’analyse de la semaine La communication en Algérie, cest - TopicsExpress



          

L’analyse de la semaine La communication en Algérie, cest le moment ou jamais Par Mohamed Adel On se rappelle tous des actions de communication de nos voisins sur les atouts de leur tourisme lorsque nous nous étions enlisés dans notre guerre, seuls contre tous. Aujourdhui, et cest de bonne guerre, cest une occasion inouïe qui se présente à nous pour reprendre ce qui nous a été volé. La méthode est simple : sentourer des meilleurs pour obtenir le meilleur. La communication institutionnelle regroupe l’ensemble des actions de communication qui visent à promouvoir l’image de l’entreprise ou d’une organisation vis-à-vis de ses clients et les différents partenaires. La communication institutionnelle d’entreprise se distingue classiquement de la communication de marque dans la mesure où c’est l’organisation qui est promue et non directement ses produits ou services. Le mot communication est un terme qui est souvent revenu ces dernières semaines. Que ce soit dans des situations de crise ou dans des conditions particulières, ce mot n’est utilisé que par ceux qui tentent de se dépêtrer de certaines situations périlleuses et graves. Nos ministres n’ont que très rarement eu recours à de véritables professionnels pour gérer l’image de leur département ; c’est d’ailleurs notoirement connu qu’ils ont au sein de leur département une entité identifiée comme cellule à l’image de ses actions embryonnaires. Le profil des personnes nommées à ces postes est généralement caractérisé par un long passage dans le métier de journaliste. Il est également connu qu’être journaliste ne veut pas automatiquement signifier être un communiquant et encore moins un expert. L’intitulé des postes est généralement attaché de presse pour un profil moyen et CES (conseiller) lorsqu’il s’agit d’un senior. Nos confrères le savent : un attaché de presse n’est jamais un porte-parole, sauf cas extraordinaire, comme le ministère de la Santé où le représentant de la communication a, vu sa longue présence et son expérience, une bonne maîtrise de son métier et jouit donc d’une certaine confiance de ses supérieurs et donc d’une relative liberté. Les ministères les plus performants et qui ont du répondant sont ceux de la Santé, de l’Agriculture et de l’Intérieur et les moins actifs sont ceux du Tourisme, de l’Industrie et des Finances. Nous n’abordons pas, bien sûr, les ministères qui ne communiquent pas beaucoup pour la sensibilité de leurs interventions. Lorsqu’on observe les sites web, lorsqu’il y a des ministères, on remarque immédiatement que la communication est le parent pauvre des actions du département. Il en est de même pour les entreprises publiques dont la situation est encore plus grave puisqu’elles n’agissent qu’en situation de crise comme un crash pour Air Algérie ou une grosse grève bien dangereuse pour la SNVI ou Cosider qui ne communiquent quasiment jamais. Sur dix personnes interrogées au hasard, deux seulement ont pu nous donner le nom du patron de Sonatrach, mais aucune n’a pu donner celui du boss de Mobilis. Sur ces personnes, sept ont pu nous donner le nom du PDG de Watanya, mais ils connaissent tous le nom du boss de la FAF. Sur les 32 ministères et secrétariats d’Etat, ces dix personnes interrogées, deux ont pu nous donner le nom du ministre des Affaires étrangères et un seulement celui du Premier ministre et celui de la Santé et ce, grâce ou à cause des récents événements qui ont frappé le secteur des hôpitaux. Sur les dix personnes interrogées et à qui nous avons demandé de nous indiquer cinq noms de patrons d’entreprise publique, les plus brillantes n’ont pu citer que trois seulement, ceux de Sonelgaz, Algérie Télécom et Sonatrach. La situation est ainsi, même si un panel de dix personnes n’est pas très représentatif pour se faire une opinion précise de la situation. C’est juste un petit exercice qui en dit long sur le manque flagrant dont pâtissent nos institutions. Pour ce qui est du privé, il faudra noter un mieux sensible, le marché étant tellement féroce, que se laisser aller aux mauvaises habitudes et s’appesantir sur son petit confort tuerait l’entreprise. Le secteur privé s’est donc pris en main pour soit recruter les meilleurs soit sous-traiter sa communication auprès de bureaux conseil de grande facture pour construire leur image, ce qu’ont réussi nombre d’entreprises qui sont présentement d’un tel gabarit qu’elles lancent des appels de fonds pour grandir encore plus, entrer en Bourse et profiter de la manne financière que procure le marché obligataire. Elles sont, à juste titre, cotées en Bourse et accompagnées par les gros bras de la finance algérienne, les banques publiques. Pour revenir à notre sujet initial, la communication institutionnelle, il est clair au vu de ce qui a été cité que les autorités compétentes devraient vite se prendre en main et savoir que le produit qu’elles doivent gérer est dangereux et sensible, l’Algérie, puisque c’est de cela qu’il s’agit, ne pouvant se permettre un quelconque faux pas ou une autre maladresse. Les événements nous apprennent que la communication nous apprend non seulement à construire une image, à la protéger mais également à réagir contre tous ceux qui tenteraient de la ternir.
Posted on: Sun, 03 Nov 2013 11:31:39 +0000

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