L’armée ne fait pas de quar­tier. Les cada­vres sont - TopicsExpress



          

L’armée ne fait pas de quar­tier. Les cada­vres sont expo­sés dans les vil­la­ges, de même que les têtes des pri­son­niers qui ont été déca­pi­tés. Entre février et mars 1960 cent cin­quante-six vil­la­ges bami­lé­kés sont incen­diés et rasés. Un bilan méti­cu­leux des des­truc­tions de biens publics sera opéré : 116 clas­ses, 3 hôpi­taux, 46 dis­pen­sai­res, 12 sta­tions agri­co­les, 40 ponts seront détruits. Personne n’a recencé les loge­ments privés détruits ni les récol­tes incen­diées. Personne n’a pu dénom­brer les dizai­nes de mil­liers de civils qui ont été mas­sa­crés. On ne saura jamais. Jeannette Kamtchueng témoi­gne, de ses sou­ve­nirs de petite fille : « Le soir, les convois des mili­tai­res revien­nent rem­plis des têtes qui sont déver­sées et expo­sées au car­re­four qui devien­dra le car­re­four des maqui­sards, jusqu’à mon départ du Cameroun, en 1976, et même peut-être jusqu’à aujourd’hui. C’est au coeur de Bafoussam, à une tren­taine de mètres de la maison de mes parents que tout cela est exposé. C’est aussi là que les exé­cu­tions ont lieu.
Posted on: Thu, 21 Nov 2013 23:06:31 +0000

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