L’aspiration profonde à une société plus juste, plus égalitariste, plus solidaire, plus respectueuse de l’environnement, nécessite de remettre à plat les problèmes auxquels est confrontée notre société et de revoir le type de réponses à y apporter. C’est dans ce sens que, de nombreux philosophes à la quête de la Vérité, ont élaboré des théories en vue de parfaire l’existence humaine. Aristote dans sa fameuse théorie de la « mesotes » nous montre que pour un meilleur équilibre de l’être humain et pour son mieux-être dans la société, il doit toujours viser le juste milieu entre l’excès et le défaut. L’aspiration à un mieux-être de l’humanité doit ainsi pousser l’homme, comme par obligation, à rechercher ce bien. Ce n’est pas à tort si Henri Bergson souligne que « l’obligation (dans la seconde morale) est la force d’une aspiration ou d’un élan, de l’élan même qui a abouti à l’espèce humaine, à la vie sociale » . Cette aspiration est le propre de l’homme, car il est le seul être à être doté de raison, l’une des caractéristiques propres à l’être humain. Ainsi, dans la mesure où il possède en plus, la liberté, la volonté et l’intelligence, il a la capacité de s’élever même au-dessus de son humanité et de tendre vers la divinité. En effet, à ce sujet, notre auteur écrit : « Les grands entraineurs de l’humanité, qui ont forcé les barrières de la cité, semblent bien s’être replacés par-là dans la direction de l’élan vital. » . Cet élan vital conçu comme cette exigence de création et d’impulsion originelle d’où est issue la vie permet à l’homme d’exprimer sa personnalité profonde et réelle, car la liberté, caractéristique de l’être humain, lui permet de transcender la croûte du langage et des faits sociaux, quand ses actes expriment son « moi profond ».
Posted on: Sat, 03 Aug 2013 17:18:36 +0000
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