L’exécutif propose un Budget Criminel ! La loi de finances de - TopicsExpress



          

L’exécutif propose un Budget Criminel ! La loi de finances de 2013-2014 votée par les députés proche du pouvoir kaletèt, regroupé au sein du bloc des Parlementaires pour la Stabilisation et le Progrès (PSP) surnommés Parlementaires Sous Payroll Palais National ou Parlementaires Sousou Palais, ne cesse de susciter des débats dans tous les secteurs du pays. Cette loi qui prévoit un crédit budgétaire de l’ordre de 126. 4 milliards de gourdes est à l’étude au Sénat de la République et elle devra entrer en vigueur le premier octobre 2013. La structure de cette loi est ainsi constituée : le budget de fonctionnement est de l’ordre de 46.48 milliards de gourdes, celui de l’investissement de 77.48 milliards de gourdes et celui de l’amortissement de la dette publique s’élève à 2.66 milliards de gourdes. Certaines institutions voient leur crédit budgétaire augmenter non pas en fonction des priorités du moment, mais au caprice des grands mangeurs du pouvoir. Tel est le cas de la Présidence et de la Primature ; le budget du bureau du président est passé de 95 millions de gourdes en 2011-2012 à 165 millions en 2012-2013 et à 329 millions en 2013-2014. Il a donc quadruplé en 2 ans et celui de la Primature est considérablement augmenté. Le ministre de l’Economie et des Finances, Wilson Laleau, dans son intervention devant la Commission de l’Economie et des Finances du Sénat essaie de justifier l’augmentation de la rubrique budgétaire de la Présidence de 50% comparativement au dernier exercice fiscal par le nombre de voyages que le président effectue à l’étranger. Alors qu’on constate que ces voyages ne rapportent rien au pays. ...Certains ministères voient également leurs lignes budgétaires augmenter tandis que d’autres ont subi des réductions sévères. Le budget des ministères de l’Economie et des Finances, de la Justice et de la Sécurité publique, de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, a progressé quand celui de l’Agriculture, de l’Education nationale, de la Santé publique, de l’Environnement, des Affaires Sociales, a régressé. Pour exécuter cette loi de finances, le gouvernement compte sur des bailleurs de fonds internationaux. Ordinairement l’international finance le budget entre 60 à 70%, mais cette année l’international a réduit son appui budgétaire de 30%. Le gouvernement a dû recourir à l’augmentation des taxes, impôts et des tarifs douaniers à travers la loi de finances pour percevoir beaucoup plus d’argents. Le président de la Commission de l’Economie et des Finances du Sénat, le sénateur Jocelerme Privert trouve incorrect la stratégie utilisée pour percevoir de l’argent. Selon lui, le gouvernement devrait réviser les lois fiscales au lieu de le faire directement par la loi de finances. A travers cette loi, les papiers timbrés, les droits d’abattage, les impôts sur la propriété non bâtie, les tarifs douaniers sont excessivement revus à la hausse. A titre d’exemple : les papiers timbrés pour l’acte de mariage et de divorce qui coûtaient une (1) gourde, passe respectivement à mille et mille cinq cents gourdes ; un timbre passeport de 5 ans passe de mille six cents à trois mille cinq cents gourdes, une augmentation de plus de 54%. Un timbre passeport de 10 ans coûte dix mille gourdes. Un habitant qui vend un cabri doit verser cent cinquante gourdes et un bœuf cinq cents gourdes à la Direction Générale des Impôts (DGI). Celui qui a une propriété non bâtie faute d’argent, se voit contraint de verser 0,6% de valeur vénale de ce terrain. Les tarifs sur les petits poids, les poissons (hareng) et les véhicules usagés ont subi également une hausse. Selon l’économiste Eddy Labossière, qui est intervenu sur les ondes de radio télé-Timoun comme invité du jour, ce mardi 27 Août, la loi de finances 2013-2014 devrait retourner à l’Exécutif pour être revue et corrigée en éliminant les taxes et les tarifs jugés trop élevés, ainsi qu’à équilibrer le budget d’investissement à celui de fonctionnement en favorisant le secteur de la production nationale. Pour lui cette loi ne répond pas aux critères préalables qui ne sont autres que la transparence, la participation et le contrôle. Il propose l’élimination ou la fusion de certains ministères pour avoir beaucoup plus d’argent pour investir dans des secteurs productifs haïtiens. D’autres estiment que cette loi de finances ne répond pas au principe de la distribution équitable des revenus nationaux. Face à cette situation sans précédent, certains sénateurs ont menacé de ne pas avaliser ce budget. D’autres optent pour le retour purement et simplement du budget à l’Exécutif pour revoir son cahier. Ils ont catégoriquement refusé de doter à d’Exécutif un tel instrument répressif au grand dam des masses défavorisés.
Posted on: Fri, 30 Aug 2013 00:05:07 +0000

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