L’hebdomadaire “Meed”, spécialisé dans l’actualité - TopicsExpress



          

L’hebdomadaire “Meed”, spécialisé dans l’actualité économique au Moyen-Orient, évoque “une mise en suspens, voire même une annulation” des 3,5 milliards de dollars d’investissement destinés au futur complexe sidérurgique de Bellara. Le projet du pôle industriel de Bellara, dans la wilaya de Jijel, connaît un énième faux départ. De gros doutes pèseraient sur l’investissement qatari, prévu pour la réalisation d’un complexe sidérurgique sur ce site. L’information a été publiée par l’hebdomadaire Meed et relayée par le site d’information économique Maghreb émergeant. Même s’il s’agit d’informations encore non officielles, l’hebdomadaire spécialisé dans l’actualité économique au Moyen-Orient, évoque “une mise en suspens du projet, voire même son annulation”. En marge d’une journée de rencontres d’affaires entre l’Algérie et le Brésil organisée, hier à l’hôtel El-Aurassi, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès, a réaffirmé la volonté du gouvernement de mener à bien le projet de la zone industrielle de Bellara. M. Benyounès assure n’avoir eu aucune information sur un éventuel retrait des Qataris, mais il affirme que l’État ne reviendra pas sur ce projet. “C’est un projet qui a été annoncé par le président de la République, lui-même, par conséquent, le complexe sidérurgique de Bellara se fera avec ou sans les Qataris”, a annoncé le ministre. L’idée d’un éventuel repli des Qataris sur ce projet est confortée par d’autres annonces, qui parlent d’une mise à plat de leur politique d’investissements extérieurs. Selon de nombreuses publications économiques internationales, le Qatar aurait revu à la baisse les volumes de ses investissements. Le Financial Times, qui cite des sources proches du Fonds d’investissement qatari (QIA), parle d’un “Qatar qui cherche à améliorer son image, après avoir longtemps joué le rôle du chasseur de trophées en multipliant les acquisitions de grande envergure”. Le rachat des grands magasins Harrods de Londres ou encore celui du club de football français, le PSG, en sont des exemples. Toujours selon ces sources proches du QIA, le Qatar souhaite changer de stratégie en allant vers des investissements à fort impact social. À titre d’exemple, en juin dernier, le Qatar a investi, dans un fonds commun avec la France, près de 300 millions d’euros, destinés à la promotion des pme françaises. L’argent est prioritairement consacré aux populations des banlieues, où il y a une forte proportion de musulmans. Pour le Financial times, le Qatar veut “être un acteur majeur dans les infrastructures de développement, mais à une échelle beaucoup plus faible en comparaison avec les habituels projets massifs”. Quelles solutions de remplacement ? Un éventuel retrait des Qataris du projet de réalisation du complexe sidérurgique de Bellara laisserait le champ libre à d’autres opérateurs économiques. Le groupe Cévital avait, d’ailleurs, exprimé son intérêt pour ce projet en lançant un plan d’investissement, mais il n’avait pas été retenu par le gouvernement. D’autres investisseurs, locaux comme étrangers, pourraient se manifester. “Si un problème se pose avec les Qataris, nous devrons réaliser le projet avec d’autres partenaires”, a indiqué M. Benyounès. S’il venait à être réalisé, ce complexe sidérurgique, d’une capacité de 4,8 millions de tonnes d’acier, devrait entrer en fonction à partir de 2016. Le coût total de l’installation est estimé à 3,2 milliards de dollars. L’Algérie devrait contrôler 51% du complexe à travers Sider. Les 49% restants devraient être partagés par Qatar Steel et Qatar Mining.
Posted on: Mon, 02 Dec 2013 11:34:18 +0000

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