L’illusion démocratique malienne, le reflet de vingt ans d’opérations électorales tronquées et naturellement illégitimes : Kidal, miroir et rebelle contre le service minimum électoral imposé à ce bastion touareg et à la nation mère, le Mali. Lassana Kidal, fief de la minorité touareg MNLA infesté de terroristes, de narcotrafiquants du MUJAO, d’An car dine, résiste en vain à cette symbolique électorale du 29 juillet. Ainsi, le MNLA voit son rêve initial enterrer à jamais pour une autonomie utopique qui ne sera jamais admise par le peuple manding. Et pire, c’est un simple service minimum électoral qui donne le coup de grâce cette revendication originale du MNLA. L’approfondissement des outils de la décentralisation permettrait de sceller pour de bon l’appartenance de Kidal, la belle rebelle à la république du Mali. Ce pays, soit disant démocratique, de 92 à nos jours, n’a connu d’élections ni transparentes, ni crédibles encore moins de légitimité populaire. Le taux de participation, lamentablement bas, ridicule même, accouche d’élus illégitimes car issus d’élections tronquées. Cette présidentielle du 29 juillet 2013 ne fera certainement pas exception à la règle, au désordre électoral moyen illégitime de gestion du pays pourtant. Vu que la politique est de plus en plus dénuée d’éthique, les pseudos démocratiques, sans légitimité fondée, se plaisent à diriger ou à représenter le Mali avec suffisance qui éloigne les électeurs sans cesse des urnes. Compte tenu des conditions d’organisation hâtives de cette élection, elle accouchera aussi d’un président dont la légitimité sera forcément entamée. Vivement que ce président élu par défaut ainsi puisse être à la hauteur des défis actuels du Mali mais surtout de faire à jamais que le processus électoral soit fiable lors des échéances futures, le préalable du fondement du socle démocratique réel.
Posted on: Sun, 28 Jul 2013 13:53:33 +0000
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