L’indépendance n’est pas le paradis, ni le remède miracle à - TopicsExpress



          

L’indépendance n’est pas le paradis, ni le remède miracle à tous les problèmes de l’univers. L’indépendance n’est que le moyen de nous donner un État, d’assurer la survie de notre peuple. L’indépendance est une base minimale pour le développement et l’épanouissement du peuple québécois. Et même avec l’indépendance, rien n’est assuré si notre vouloir-vivre collectif s’émousse. Il n’y a pas d’assurance tous risques pour la survie des peuples comme pour la vie des individus. Mais comment construire un pays qui nous ressemble avec les déçus qui ont déjà abandonné la lutte avant de commencer? Ils sont tombés dans un ninisme paralysant. Ni indépendance, ni statu quo. Ni Québec, ni Canada. Le rien, la brume, le vide, le degré zéro de l’insignifiance politique. Ils se veulent en dehors, au-dessus de ces débats qu’ils jugent stériles. Dans les faits, ils se font les complices des purs et durs de la dépendance. Ils ne sont que des flous et mous de la soumission, car le système d’oppression canadien, lui, continue de peser de tout son poids sur nos vies, malgré le ninisme de surface. Nous en sommes là, six ans après une victoire éclatante où 60% des québécois ont dit OUI, à nous demander encore pourquoi l’indépendance. Du comment, nous avons régressé au pourquoi. Nous en sommes là, à assister, impuissants, comme au lendemain d’une défaite majeure, à une débandade collective, un sauve-qui-peut général, une retraite honteuse. Nous en sommes là, en pleine confusion mentale, à applaudir hystériquement des athlètes québécois déguisés en drapeaux canadiens à Salt Lake City, à nous déprimer en lisant sans façon les bienpensants du Devoir qui éditorialisent sur ‘’nos’’ soldats canadiens en Afghanistan, à nous estomaquer devant des artistes québécois qui se prennent soudain pour des pompiers nouillorquais en pleine busherie anti-arabe. Nous en sommes là, à nous voir encore avec les yeux des racistes de la Gazette, à nous excuser sans fin d’être ce que nous sommes, à nous déchirer sans cesse, entre nous, sur des chiures de mouches pompeusement appelées nationalisme civique, nationalisme inclusif, nationalisme pluriethnique ou nationalisme multi-patente à gosse. La situation politique n’est pas très rose, ni très encourageante. Nos ennemis pavoisent et se pavanent. Pour la millième fois, ils nous croient battus, finis et achevés. Nous-mêmes nous nous croyons battus, finis et achevés. C’est du moins ce que nous répètent les médias jour après jour. On pense avoir réglé le problème à coup de drapeaux canadiens, à coup de radio-canadienne, à coup de police montée canadienne et de lois antidémocratiques canadiennes. Malgré tout, comme dirait De Lorimier : ‘’ Mon cœur entretient encore l’espoir. ’’ La victoire de nos ennemis est superficielle. Factice même. Ils ne sont forts que de notre faiblesse. Ils ont l’air d’avancer parce que nous reculons. Je n’ai jamais cru à l’inéluctabilité de l’indépendance. Mais, je ne peux pas croire qu’un peuple, le mien, choisisse délibérément le suicide collectif en douce. Un génocide en douce passe encore, mais pas un suicide en douce. Une lutte de libération nationale, c’est long, c’est dur, c’est tough. Des fois, ça avance, des fois ça recule. Pour l’instant, il s’agit de durer. Serrer les dents et rentrer la tête dans les épaules en attendant de bander vos muscles pour l’effort final. Notre pire ennemi est en nous-mêmes. Notre pire ennemi, c’est notre lâcheté, notre angélisme, notre bêtise collective. Chacun est responsable pour tous. Et qu’on ne vienne pas me faire chier avec le chef ou avec le parti. Nous sommes responsable, chacun d’entre nous, de la défaite de notre peuple ou de la victoire. L’indépendance est une question de vie ou de mort. - Pierre Falardeau L’indépendance n’est pas le paradis, ni le remède miracle à tous les problèmes de l’univers. L’indépendance n’est que le moyen de nous donner un État, d’assurer la survie de notre peuple. L’indépendance est une base minimale pour le développement et l’épanouissement du peuple québécois. Et même avec l’indépendance, rien n’est assuré si notre vouloir-vivre collectif s’émousse. Il n’y a pas d’assurance tous risques pour la survie des peuples comme pour la vie des individus. Mais comment construire un pays qui nous ressemble avec les déçus qui ont déjà abandonné la lutte avant de commencer? Ils sont tombés dans un ninisme paralysant. Ni indépendance, ni statu quo. Ni Québec, ni Canada. Le rien, la brume, le vide, le degré zéro de l’insignifiance politique. Ils se veulent en dehors, au-dessus de ces débats qu’ils jugent stériles. Dans les faits, ils se font les complices des purs et durs de la dépendance. Ils ne sont que des flous et mous de la soumission, car le système d’oppression canadien, lui, continue de peser de tout son poids sur nos vies, malgré le ninisme de surface. Nous en sommes là, six ans après une victoire éclatante où 60% des québécois ont dit OUI, à nous demander encore pourquoi l’indépendance. Du comment, nous avons régressé au pourquoi. Nous en sommes là, à assister, impuissants, comme au lendemain d’une défaite majeure, à une débandade collective, un sauve-qui-peut général, une retraite honteuse. Nous en sommes là, en pleine confusion mentale, à applaudir hystériquement des athlètes québécois déguisés en drapeaux canadiens à Salt Lake City, à nous déprimer en lisant sans façon les bienpensants du Devoir qui éditorialisent sur ‘’nos’’ soldats canadiens en Afghanistan, à nous estomaquer devant des artistes québécois qui se prennent soudain pour des pompiers nouillorquais en pleine busherie anti-arabe. Nous en sommes là, à nous voir encore avec les yeux des racistes de la Gazette, à nous excuser sans fin d’être ce que nous sommes, à nous déchirer sans cesse, entre nous, sur des chiures de mouches pompeusement appelées nationalisme civique, nationalisme inclusif, nationalisme pluriethnique ou nationalisme multi-patente à gosse. La situation politique n’est pas très rose, ni très encourageante. Nos ennemis pavoisent et se pavanent. Pour la millième fois, ils nous croient battus, finis et achevés. Nous-mêmes nous nous croyons battus, finis et achevés. C’est du moins ce que nous répètent les médias jour après jour. On pense avoir réglé le problème à coup de drapeaux canadiens, à coup de radio-canadienne, à coup de police montée canadienne et de lois antidémocratiques canadiennes. Malgré tout, comme dirait De Lorimier : ‘’ Mon cœur entretient encore l’espoir. ’’ La victoire de nos ennemis est superficielle. Factice même. Ils ne sont forts que de notre faiblesse. Ils ont l’air d’avancer parce que nous reculons. Je n’ai jamais cru à l’inéluctabilité de l’indépendance. Mais, je ne peux pas croire qu’un peuple, le mien, choisisse délibérément le suicide collectif en douce. Un génocide en douce passe encore, mais pas un suicide en douce. Une lutte de libération nationale, c’est long, c’est dur, c’est tough. Des fois, ça avance, des fois ça recule. Pour l’instant, il s’agit de durer. Serrer les dents et rentrer la tête dans les épaules en attendant de bander vos muscles pour l’effort final. Notre pire ennemi est en nous-mêmes. Notre pire ennemi, c’est notre lâcheté, notre angélisme, notre bêtise collective. Chacun est responsable pour tous. Et qu’on ne vienne pas me faire chier avec le chef ou avec le parti. Nous sommes responsable, chacun d’entre nous, de la défaite de notre peuple ou de la victoire. L’indépendance est une question de vie ou de mort. - Pierre Falardeau
Posted on: Sat, 13 Jul 2013 18:21:30 +0000

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