L’émir ‘Abdel Qadir et Al-Hajj Ahmad Bey les héros Le - TopicsExpress



          

L’émir ‘Abdel Qadir et Al-Hajj Ahmad Bey les héros Le plan original des chefs de la résistance était qu’une force du Maroc mènerait les unités de résistance et coordonnerait leurs efforts mais sous la pression des Français, le Sultan du Maroc retira ses forces d’Algérie. Les Algériens durent alors continuer seul leur campagne sans aucune aide extérieure. Les tribus algériennes choisirent Mouhyi ad-Din de la tribu Hashim et un Sheikh des qadriyah comme leur chef. En l’an 1248 de l’hégire (1832), les Moujahidine commencèrent à attaquer les postes Français. Mouhyi ad-Din était vieux et faible et bientôt le leadership du mouvement de résistance fut transmis à son fils ‘Abdel Qadir (Abdelkader), un jeune homme de vingt-deux ans ferme et énergique qui fit deux fois le Hajj et rencontra des chefs religieux d’autres parties du monde musulman. Dès qu’il prit le commandement de la résistance, il proclama le Jihad contre les Français en obtenant une Fatwa, un ordre juridique, des ‘Oulama enjoignant tous les Musulmans de participer au Jihad (jihad fard ‘ayn). Il fut aussi déclaré que ceux qui se tiendraient aux côtés des envahisseurs mécréants, à savoir les traitres, cesseraient d’être Musulmans et seraient exécutés au même titre que les mécréants et leur propriété confisquée. ‘Abdel Qadir établit sa capitale à Mascara et leva une forte force des tribus et entreprit avec succès des raids contre les Français. Au mois de Ramadan 1249 de l’Hégire (février 1834), les Français signèrent un accord avec ‘Abdel Qadir, reconnaissant son autorité et les régions sous son contrôle. L’Amir ‘Abdel Qadir projeta d’établir des relations commerciales avec d’autres nations européennes sans canaliser le commerce par Oran ce qui ennuya les autorités françaises qui voulurent que l’Amir leur soit soumis. En l’an 1250 de l’Hégire (1835), malgré le précédent Traité, et encore un nouveau traité rompu par les mécréants qui se plaignent d’être mécréants mais qui agissent pourtant comme des mécréants, les Français attaquèrent Mascara, la capitale de l’émir, ‘Abdel Qadir qui évacua la ville après une bataille non concluante. Al-Hajj Ahmad Bey Entre-temps, Constantine était devenu un centre de résistance sous le commandement d’Ahmad Bey, le gouverneur de la ville, qui refusa aussi d’admettre l’autorité des Français ce qui lui valut le titre de Pacha du gouvernement d’Islamboul. Le gouvernement ottoman, occupé sur plusieurs fronts, n’avait pu lui envoyer de renforts et lui avait demandé de dépendre des ressources locales. Les premiers préparatifs Français pour l’occupation de Constantine débutèrent au mois de Joumadah Awwal de l’année 1236 de l’Hégire (septembre 1836) avec des renforcements de troupes provenant d’Alger, d’Oran et de Bejaïa qui se réunirent à ‘Annaba. Le 11 du mois de Sha’ban de la même année (21 novembre), les troupes françaises arrivèrent aux abords de la ville de Constantine où elles établirent leur campement avant de poursuivre leur progression vers Constantine ou elles campèrent de nouveau à al-Mansourah ou l’armée fut répartie en quatre unités : Les deux premières prirent position sur les versants d’al-Mansourah en vue d’attaquer la ville du côté de Bab al-Qantarah tandis que les deux dernières devaient franchir l’Oued Roummal au confluent avec l’oued Boumarzoug, au lieu-dit « Majaz al-Ghanam » et de là, remonter les pentes du Bardo pour occuper la zone stratégique de Qoudiyat ‘Atti. Quant à al-Hajj Ahmad Bey, il scinda son armée en deux groupes : Le premier commandé par Ibn ‘Issa constitué d’environ 2.400 combattants, répartis le long des murailles de la ville en guise de bouclier. Et le second, une unité d’environ 5.000 cavaliers et 1.500 fantassins sous son propre commandement. Cette unité, basée à l’extérieur de la ville, suivrait pas à pas les mouvements de l’armée française pour resserrer l’étau sur cette dernière et la coincer entre les attaquants et défenseurs musulmans. Le commandant Ibn ‘Issa, quitta sa position à la tête de 100 hommes afin de ne pas laisser la possibilité aux Français de se concentrer tandis que ces derniers tendirent des embuscades sur les pentes d’al-Mansourah. Les Moujahidine se replièrent vers la porte d’al-Qantarah pour organiser les attaques contre les unités des mécréants sur les pentes d’al-Mansourah et après une percée surprise par la porte assiégée d’al-Qantarah, les Musulmans infligèrent de lourdes pertes dans les rangs ennemis. Le 12 Sha’ban (22 novembre), il y eut des échange de coups de fusils et de canons entre les deux parties, tandis qu’à l’extérieur de la ville, al-Hajj Ahmad Bey harcela les arrières des mécréants qui n’étaient pas encore parvenus à al-Mansourah et leur infligea aussi de lourdes pertes matérielles et humaines avant de retourner à l’intérieur de la ville pour soutenir Ibn ‘Issa. Le déplacement constant d’al-Hajj Ahmad entre l’intérieur et l’extérieur de la ville renforca la détermination des résistants algériens et ébranla celle des mécréants et provoqua leur déstabilisation. Mais ces derniers tentèrent toutefois d’enfoncer les portes d’al-Qantarah et Bab al-Hadid durant les nuits des 13 et 14 Sha’ban (23 et 24 novembre) sans succès grâce à la vigilance des Musulmans. Les Français crurent que leur artillerie leur permettrait de détruire la porte mais dès qu’ils s’en approchèrent, les Algériens tirèrent des coups de canons de toutes parts et les mécréants durent reculer en direction d’al-Mansourah et se retirer vers Annaba après avoir perdu entre 700 et 900 soldats selon des sources officielles tandis que le commandant de l’expédition fut relevé et blâmé. Les Algériens s’emparèrent d’un large butin composé de quantités importantes de matériel de guerre dont environ 50.000 cartouches et 4.000 nouveaux instruments, des appareils de génie militaire, des denrées alimentaires, des médicaments et des boîtes chirurgicales. À ce stade, les Français décidèrent de s’attirer les bonnes grâces de ‘Abdel Qadir pour qu’il ne joigne pas ses forces avec Ahmad Bey. Les Français signèrent donc le Traité de Tafna avec l’émir ‘Abdel Qadir. Par ce traité l’Amir récupérait Mascara ainsi que des parts substantielles des provinces d’Oran et de l’ouest. Libéré de la menace de l’invasion française, l’émir étendit son autorité vers l’est et soumit Majjanah, Ziban et Laghwat avant de pénétrer aussi dans le Sahara ou il captura la forteresse de l’ordre soufi des tijaniyah. Pendant que l’émir était occupé par ses conquêtes, les Français décidèrent de nouveau d’attaquer Constantine Ahmad Bey convoqua les notables de la région, les chefs de tribus et les informa du danger imminent ainsi que des conséquences s’ils ne mobilisaient pas leurs moyens pour y faire face. Puis avoir organisé ses rangs, il lanca quelques assauts préventifs sur le camp de M’jaz ‘Ammar ou les mécréants s’étaient regroupés. Il prit aussi certaines mesures préventives dont la destruction des constructions édifiées précédemment par Salah Bey car elles constituaient des brèches dangereuses par lesquelles les Français, lors de leur première expédition, tentèrent de s’introduire dans la ville en évitant les tirs de canons ainsi que la démolition des constructions qui se trouvaient entre « Bab al-Ouad » et « Bab al-Jabiyah » et la construction de solides forts à leurs places. Puis il renforca aussi « Bab al-Jadid » par des troupes défensives. Ainsi al-Hajj Ahmad Bey mit sur pied une armée d’environ 12.000 soldats réguliers et 10.000 volontaires dont il affecta 3.000 à la défense des murailles internes de la ville sous le commandement d’Ibn ‘Issa tandis qu’il prit lui-même en charge les troupes mobiles estimées à 7.000 cavaliers et 2.000 fantassins dont le but était de : Lancer des attaques-retraits tout le long de la route menant à Constantine afin de semer la panique et le désordre dans les rangs des mécréants puis d’encercler les Français à leur arrivée à Constantine entre deux feux, ceux des attaquants et des défenseurs.
Posted on: Thu, 29 Aug 2013 23:09:22 +0000

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