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MEDIAS Dossier/ Interview de Yves de Fréau (dans le cadre ses 15 ans de carrière) • « Le journalisme m’a permis de connaitre d’autres cultures mais aussi l’amitié et la méchanceté de l’homme » Le: 23-09-2013 à 09:05 par: Abel K. MAOUNA mis à jour le: 00-00-0000 à 00:00 0 0 0 0 Share0 Lue 26 fois Ce samedi se tient une manifestation dans le cadre des 15 années de carrière du confrère Yves de Fréau de Radio Métropolys et du Journal Le Point de la Semaine. Celui que les auditeurs de Radio Sport FM appelaient affectueusement le « poète de la maison », (surnom suscité par la rubrique « Hublot » qu’il animait avec beaucoup d’adresse et de subtilité avec sa voix singulière), sera entouré, à l’occasion, des ses nouveaux fans. Ces derniers, tombés sous son charme, grâce à une nouvelle émission « Dimanche sur la Natte » qu’il anime depuis deux ans sur Radio Métropolys, ont décidé de lui faire une fête et de célébrer avec lui le 2e anniversaire de ladite émission. Notre Rédaction, elle, l’a approché pour lui poser certaines questions auxquelles il a bien voulu répondre. A vos lectures ! Ainsi donc vous fêtez votre 15e anniversaire de carrière de journaliste ! Ce serait exagéré de dire que je fête…Je me retrouve juste avec quelques fans, amis et certains membres de ma famille pour rendre grâce à Dieu, partager avec eux ce moment et leur exprimer à tous, ma gratitude. Nous ne sommes rien sans les auditeurs, de même sans leur apport, je ne peux organiser cette fête. A ceux qui aussi, par quelques gestes que ce soit, ont permis ce moment de retrouvailles, je dis merci. Quinze années de carrière, c’est énorme…Qu’est-ce que vous en retenez ? J’en retiens beaucoup de choses (un moment de silence), de très bonnes choses évidemment, et de mauvaises aussi. J’ai connu certains pays sur le continent, le Bénin, le Ghana, le Burkina-Faso, la Côte-d’Ivoire, le Nigeria, le Sénégal, la Tunisie, le Cameroun, le Niger pour ne citer que ceux-là ; je suis allé en Europe grâce à ce métier. Je me suis frotté à d’autres cultures, j’ai donc beaucoup appris par le biais de ce métier. Donc aucun regret, le sentiment d’avoir fait le bon choix ? Je n’ai pas le sentiment, mais la conviction de faire le métier que j’adore. J’aime la littérature, j’aime écrire. J’adore la radio. Je ne sais le métier que je ferais si la radio ou la presse n’existait pas. Je peux rendre grâce à Dieu de m’avoir conduit sur ce terrain, même si les difficultés qu’on y rencontre sont énormes. De toutes les façons, il n’y a pas de métier facile dans la vie. Il faut toujours se battre, se remettre en question tous les jours pour réussir dans n’importe quel domaine. Et comment avez-vous commencé ? Sur un coup de fil … Celui d’un ami qui était descendu de France à l’époque. Il voulait créer un journal sportif. Il connaissait ma passion pour le football. Il m’a alors demandé de l’aider à couvrir, à animer son journal. C’était pendant les vacances , et après quelque efforts, le premier numéro de ce journal parait en Septembre 1998. Je découvrais ainsi ce monde et toutes les difficultés qui entourent l’édition d’un journal. Ce qui cependant, m’excitait à cette époque, c’était une grande fierté de voir mon nom dans le journal. J’ai, par la suite, eu la chance de me frotter à de grands rédacteurs comme Phillipe Evégno, Augustin Améga, Blaise Salah, Dimas Dzikodo pour ne citer que ceux-là, et qui m’ont offert la chance d’intervenir sur des journaux aussi célèbres que L’Evénément, Le Reporter, Le Point de la Semaine, Le Canard Indépendant, Forum de la Semaine etc… Et comment êtes-vous arrivé à la radio ? Ce fut un coup de chance incroyable, un concours de circonstance assez étonnantes. C’était parti d’une bande, de deux textes que j’avais rédigés après deux matches de football. Un grand frère, comptable à la radio Tropik FM, les avait présentés à Monsieur Ekpé alias Aimé-Le-Bon, et c’est parti. Il a écouté et il a aimé. Ensuite il m’a invité à présenter un papier sur Agassa Kossi et Combey Venasse, élu meilleurs acteurs de la saison par Tropik FM. Je crois l’avoir séduit par le texte et ma présentation … c’était en 1999. Depuis, j’étais devenu chroniqueur reporter sur cette radio. Évidemment quand le groupe devrait partir pour créer une autre radio, j’avais embarqué avec eux. Et si on parlait un peu de votre parcours en général… J’ai passé deux ans à Tropik FM de 1999 à 2001, année de la création de la Radio Sport FM. Là-bas, j’ai fait presque 10 ans, de 2001 à 2010. Avant de m’abattre sur Gameli, une radio en ligne, et sur Métropolys… Des souvenirs à évoquer sur les presque dix années faites à Sport FM ? Dix années, oui, avec leurs souvenirs merveilleux et malheureux. J’ai appris beaucoup de choses là-bas, surtout le travail bien fait, la rigueur, le dépassement et les sacrifices. Quand vous avez autour de vous des messieurs comme Blaizot Elzo, Aimé-le-bon, ou encore Hans Masro, vous ne pouvez que progresser et vous parfaire. J’ai connu aussi malheureusement la méchanceté, l’hypocrisie et l’ingratitude des hommes. Permettez-moi de ne pas trop en dire, mais d’évoquer les grands moments partagés avec Stan Ocloo, André Dréfus, Paul Lamancha, Joseph Muller,Jean-Marie Eloh, Louis Barthélémy, Hugues Vignon et autres… Je retiens aussi une grande et presqu’éternelle amitié avec un d’entre tous : Joseph Muller. Sa forte amitié m’a toujours soulagé de toutes les mauvaises choses que j’ai endurées là-bas par moment. Vous parlez comme si vous n’étiez pas heureux à Radio Sport FM ! J’étais heureux d’y travailler, sans vous mentir. Mais j’étais malheureux de vivre dans un groupe ou mesquinerie, malhonnêteté, hypocrisie, ingratitude prenaient le dessus sur tous les efforts que je fournissais. J’ai compris très vite que je travaillais pour des hommes qui aimaient mon travail, mais détestaient ma personne. Maintes fois j’y ai été viré avant qu’on me rappelle. Pour des motifs qui ne tenaient pas. Un souvenir m’est resté dans la gorge, et que je ne peux oublier : c’est quand j’ai perdu une grande sœur en 2004. Son corps était encore chaud à la morgue quand on m’a viré de la radio. A ses funérailles, j’ai remarqué la présence seulement de Hans Masro et de Joseph Muller. Je méritais en ce temps qu’on m’apporte plutôt un soutien, du moins, moral. J’en souffre encore aujourd’hui quand j’y pense. Ma seule faute en ce temps, c’est de ne pas avoir pu terminer un match de deuxième division que je devrais retransmettre avec un portable dont la batterie ne tenait pas plus de 5 mn. Ce portable m’avait pourtant été remis par la Rédaction elle-même, et moi j’avais pris le soin de prévénir sur ce qui allait se passer avec sa fichue de batterrie ! C’est des souvenirs qui me reviennent souvent. Mais ils ne valent pas plus que les bons moments passés là-bas. Vous avez fini par quitter cette radio tout de même… Ca aussi, c’est une autre histoire… Je n’étais pas parti de moi-même. J’avais un franc-parler et une façon de voir les choses qui ne plaisaient peut-être pas. En ce qui concerne mon travail, on ne trouvait rien à dire. Et puis j’aime trop ce métier pour le laisser sans réel motif. J’ai été affecté au Moyen-Mono pour travailler dans une radio-bis Sport FM. En pleine période scolaire, je devrais laisser mon petit de 8 ans seul à Lomé (je vous signale que je suis célibatire)…de plus, je pilotais un journal à Lomé. Je devrais tout abandonner alors. J’ai essayé de faire quelques aller et retour entre Lomé et le Moyen –Mono. C’était difficile ; et quand je l’ai expliqué à qui de droit, il m’a dit que c’est là-bas ou nulle part. Je suis alors parti. Sans rancune, mais le cœur un peu triste tout de même. Je n’avais pas d’autres choix. Heureusement, que par la suite, j’ai trouvé le même job à Radio Gameli, puis à Radio Métropolys. Je peux dire que tout n’est pas aussi mauvais que ça. Dieu est grand, et je peux toujours lui dire merci pour son infinie bonté. Et sous quel signe vous fêtez vos 15 ans de carrière ? Sous le signe du pardon et de la tolérance. On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Alors je demande à tous ceux que j’ai dû agresser et faire mal par mes propos, commentaires ou analyses, tous ceux à qui j’ai causé un certain tord, de me pardonner. Profonde et sincère gratitude à mes auditeurs, tous ceux qui aiment ce que je fais. Mêmes sentiments vers ceux qui seront autour de moi ce samedi pour faire la fête avec moi. (Source Journal L’Alternative)
Posted on: Thu, 10 Oct 2013 08:55:40 +0000

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