MONTRÉAL/CAMEROUN| DERNIÈRE HEURE. Le HCC à Ottawa joue paternaliste à l’ACC. Je me surprends d’être aujourd’hui destinataire privilégié du «message officiel» du Haut Commissaire du Cameroun au Canada, S.E. Anu’a-Gheyle Solomon Azo Mbi, daté du 18 Octobre 2013, au sujet de la crise associative à Montréal. Le texte «constate avec amertume qu’un climat de conflit permanent s’est installé depuis quelques mois au sein de l’Association des Camerounais du Canada (ACC) à travers des informations qui circulent sur le net et dont le Haut Commissariat est parfois ampliataire». Préoccupé «au plus haut niveau» (sic), le diplomate fonce rapidement en leçons paternalistes. « Cette communauté, dont la renommée et la valeur sont reconnues au-delà du Canada, est, écrit-il, invitée à faire preuve de solidarité en se fixant des objectifs plus nobles à atteindre. Les querelles et les chicanes d’ego ne grandissent pas un peuple. (…)» Le chef de la mission diplomatique prône une sorte de recommencement flou dans un verbiage qui rappelle que l’ACC pourrait bien être l’étrange filiale montréalaise du parti unique au pouvoir à Yaoundé, le Rassemblement des danseurs et percussionnistes du Cameroun (RDPC) : «Il faudrait mener, écrit-il, une sage et profonde réflexion, initier toutes démarches allant dans le sens de l’apaisement pour une ACC dorénavant forte, unie et parlant d’une seule et même voix, avec éventuellement la tenue d’une élection crédible». Se souvient-on encore à Ottawa que l’on est en droit de ne pas être d’accord d’une manière de faire unanimiste, d’où que cela vienne? J.-M.S.
Posted on: Tue, 22 Oct 2013 21:38:56 +0000
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