MOUVEMENTS… OCEANIQUES J’engrange les silos de mes - TopicsExpress



          

MOUVEMENTS… OCEANIQUES J’engrange les silos de mes veines ingrates D’un ventre façonné par la famine intestine Les seins taris qui voient le plus souvent en rouge Tout liquide nourrissant qui a pour teinte La blancheur laiteuse des neiges éternelles Sur les cimes qui résistent au temps des bourrasques Je souligne d’un trait haché extra – périodique Comme la tête des Sierras Nevada des films périmés Des monts lapidés, lacérés où toise la langue absence Des vestiges que l’érosion finit par engloutir Sous le sable mouvant de l’histoire des hommes La silhouette anonyme se démasque de l’horizon Où le ciel strié de feu et de couleurs se détache Comme un décor nostalgique de marche funèbre… Ma bien – aimée vêtue de sa blanche robe de mariée Robe en filigrane où son corps transparent s’échappe Comme une sculpture hors du temps au seuil de l’abîme Frôle le vertige de son instabilité innommable Son frêle corps à la sveltesse des cyprès riverains Des lacs endormis sous le soleil de l’été s’expose Comme dans une danse transformée en transe nuptiale En équilibre sur un pied enraciné au sol vaporeux L’autre pied fait des girouettes excentriques Accentue le vent rupestre de l’altitude en tornade Alpestre voyage diurne dans la profondeur de l’espace… Elle implore cette terre qui reste à l’état de vase Les bras impuissants levés comme de simples étendards Un arbre déraciné qui laisse paraître deux rameaux Les autres démembrés par les cataclysmes de la nature De l’ossature de la flore où les feuilles vivent la perdition Elle espère en vivant son incantation incertaine L’enlisement de tous ses rêves dans la tombe enfantine Vit le va et vient de l’inquiétude d’une âme tourmentée Dans l’infernal purgatoire de la cité à la mémoire éteinte Des mains lestes fouillent le corsage de la puberté S’attardent de plaisir à palper des seins encore frais Dans le fouillis et le renouvellement des flots d’orgasme Ejection souterraine non - contrôlée d’un sperme langoureux Sous le voile des tabous de l’inceste désir ancestral Les regards voyagent, prennent le cap du vol de l’interdit Violent chaque fragment d’un corps sous les scalpels… Je renoue les mailles de l’invisible et opaque filet Et mon cœur dont le sang hiberne constamment Se déride, irrigue les sens d’une ultime navigation L’étoile que portait ma bien – aimée est portée absente Semble accroître et traduire l’obsession de mon oubli Quelque part sur la page de son front reste son empreinte La trace fait appel à mes yeux toujours en vadrouille L’étoile gît dans une autre galaxie du grand firmament Elle vit à l’écart des autres, chante la même romance Perchée dans les prunelles de la lune, elle me regarde J’entends le chant et le bruissement des oiseaux stellaires Ma bien – aimée a franchit le cap de non – retour Elle côtoie le monde de la sphère de l’invisible scène Elle est loin de toute main qui convoite son corps hybride Toute capture est vaine, tout signe n’est plus à décoder Elle est une métaphore intouchable qui vit d’errance Etoile de l’infini, peux – tu retourner à ma terre natale ? Suis – je toujours l’errant des océans de ma solitude Amoureux d’une féerique muse aérienne et lointaine Tu vois, je m’accroche à toute racine voyageuse Toute sève me rappelle la légende des mille et un souvenirs Et de la langueur de mes yeux où descend le crépuscule Je détruis dans le collimateur toute mon angoisse prénatale Je suis immunisé car tu es toujours dans mon présent Mon imagination ne cesse de revivre toutes les traces Chaque courbe de l’arc de mes mots trouve le même élan Catapulté le verbe mue et s’envole à ta dernière recherche Tu es portée disparue à présent pour un certain temps Je ne me rappelle plus notre dernier serment et tes pleurs C’était au siècle passé quelque part sur une gare routière Tu as pris une autre destination, moi je garde l’écho De ce voyage Ô combien il est difficile de le reprendre ! De l’écoulement des années une image se perd lentement De ma mémoire le sang semble peu à peu me guérir Et avec l’écoulement du temps s’efface les extrêmes traces… © Kacem LOUBAY Samedi 18 Août 2001 Khénifra : Maroc [email protected] Le poète de l’autre rive
Posted on: Sat, 03 Aug 2013 02:14:38 +0000

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