Mary Robinson à Goma Vers la paix, après les canons Envoyée - TopicsExpress



          

Mary Robinson à Goma Vers la paix, après les canons Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, en compagnie d’autres « envoyés spéciaux », l’Américain Russ Feingold et le Belge Koen Vervaeke représentant l’Union européenne, a –enfin- découvert la réalité de Goma : une ville meurtrie par les bombes, envahie par les déplacés de guerre, exaspérée par la reprise des combats, même si l’armée régulière, assistée par les forces onusiennes a réussi à faire reculer les rebelles au-delà des collines stratégiques de Kibati d’où ils menaçaient la capitale du Nord Kivu. L’ancienne présidente d’Irlande découvrira aussi que, malgré l’angoisse et les incertitudes qui persistent, le climat de Goma a changé en une semaine. Voici huit jours encore, des véhicules onusiens étaient caillassés par la population qui estimait que les Casques bleus ne faisaient pas leur travail, beaucoup doutaient de la détermination de Kinshasa et les autorités avaient le plus grand mal à empêcher que la détestation du M23 dégénère en réactions hostiles aux Tutsis congolais. Depuis lors, même s’ils sont fragiles, les succès enregistrés sur le terrain ont fait évoluer les sentiments : chacun a pu constater que les forces onusiennes s’étaient engagées avec détermination, non seulement les Sud Africains et les Tanzaniens qui comptent déjà un mort et plusieurs blessés, mais aussi les autres contingents, mobilisés par le « force commander » le général brésilien Cruz qui a lui-même suivi les opérations sur le terrain. A l’égard de l’armée congolaise aussi, les perceptions évoluent : les motards apportent aux soldats des bidons d’eau potable, des vivres sont envoyées au front par des civils, renforçant les rations fournies par la Monusco, une amélioration bien accueillie par des hommes qui, jusqu’à présent devaient se débrouiller avec une poignée de haricots non cuits ! En outre, les autorités congolaises ont tout fait pour éviter les dérapages et déjouer d’éventuelles provocations : le ministre congolais de l’Intérieur Richard Mueij, dépêché à Goma, a convoqué motards, taximen, étudiants, société civile, opérateurs économiques pour leur recommander de s’abstenir de tout acte hostile aux Tutsis et recommander le sang froid. A Goma, Mary Robinson et ses collègues devraient évoquer la possibilité d’une résolution politique de la crise, ainsi que le recommande M. Ban Ki-Moon. Aux yeux du représentant de la Monusco à Goma, le Hondurien Virgilio Torrès, offensive militaire et négociations politiques ne sont pas contradictoires : « les Nations unies ne sont pas ici pour éradiquer le M23, pour humilier l’une des parties. Certes, nous voulons que le M23 rende les armes, mais que par la suite il faut que ses revendications politiques soient examinées. Il ne faut pas fermer la porte au dialogue… »Pour Virgilio Torrés, une victoire sur le M23 ne serait qu’une étape : « notre mandat est clair : après les mutins du M23, nous attaquerons les combattants hutus des FDLR, puis les rebelles ougandais des ADF et les divers groupes de Mai Mai, entre autres les « Kifwafwa » et les « Raia Mutomboki ». Eux aussi seront désarmés et ensuite pourra commencer la reconstruction du Nord Kivu : nous voulons que les pays voisins Ouganda et surtout Rwanda comprennent, in fine, que la paix est plus rentable que la guerre… » Du côté congolais aussi, malgré l’enlisement des négociations de Kampala entre le M23 et le gouvernement, qui durent depuis novembre -et dont Kinshasa paie la facture- des propositions politiques sont sur la table : « nos offres ne sont pas négligeables » assure François Mwamba, l’un des négociateurs congolais, issu de l’opposition. Suggérant des compensations économiques qui seraient accordées aux gourmands voisins, il consent à préciser « nous avons compris que l’on ne pouvait être heureux et riche tout seul… » Va-t-on vers une exploitation commune du pétrole du lac Albert, du gaz méthane du lac Kivu, des minerais de la province ? Les soldats rebelles, jusqu’au grade de lieutenants, pourraient ils tout de même être réintégrés dans l’armée congolaise ? François Mwamba refuse d’en dire plus, mais les « concertations nationales » qui s’ouvriront à Kinshasa le 5 septembre prochain pourraient être le cadre « national » où les revendications des rebelles, portant entre autres sur la gouvernance et demandant un plan Marshall pour le Kivu pMary Robinson à Goma, enfin…entendues…Sauf si les radicaux, à Goma, au Rw Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, en compagnie d’autres « envoyés spéciaux », l’Américain Russ Feingold et le Belge Koen Vervaeke représentant l’Union européenne, a –enfin- découvert la réalité de Goma : une ville meurtrie par les bombes, envahie par les déplacés de guerre, exaspérée par la reprise des combats, même si l’armée régulière, assistée par les forces onusiennes a réussi à faire reculer les rebelles au-delà des collines stratégiques de Kibati d’où ils menaçaient la capitale du Nord Kivu. L’ancienne présidente d’Irlande découvrira aussi que, malgré l’angoisse et les incertitudes qui persistent, le climat de Goma a changé en une semaine. Voici huit jours encore, des véhicules onusiens étaient caillassés par la population qui estimait que les Casques bleus ne faisaient pas leur travail, beaucoup doutaient de la détermination de Kinshasa et les autorités avaient le plus grand mal à empêcher que la détestation du M23 dégénère en réactions hostiles aux Tutsis congolais. Depuis lors, même s’ils sont fragiles, les succès enregistrés sur le terrain ont fait évoluer les sentiments : chacun a pu constater que les forces onusiennes s’étaient engagées avec détermination, non seulement les Sud Africains et les Tanzaniens qui comptent déjà un mort et plusieurs blessés, mais aussi les autres contingents, mobilisés par le « force commander » le général brésilien Cruz qui a lui-même suivi les opérations sur le terrain. A l’égard de l’armée congolaise aussi, les perceptions évoluent : les motards apportent aux soldats des bidons d’eau potable, des vivres sont envoyées au front par des civils, renforçant les rations fournies par la Monusco, une amélioration bien accueillie par des hommes qui, jusqu’à présent devaient se débrouiller avec une poignée de haricots non cuits ! En outre, les autorités congolaises ont tout fait pour éviter les dérapages et déjouer d’éventuelles provocations : le ministre congolais de l’Intérieur Richard Mueij, dépêché à Goma, a convoqué motards, taximen, étudiants, société civile, opérateurs économiques pour leur recommander de s’abstenir de tout acte hostile aux Tutsis et recommander le sang froid. A Goma, Mary Robinson et ses collègues devraient évoquer la possibilité d’une résolution politique de la crise, ainsi que le recommande M. Ban Ki-Moon. Aux yeux du représentant de la Monusco à Goma, le Hondurien Virgilio Torrès, offensive militaire et négociations politiques ne sont pas contradictoires : « les Nations unies ne sont pas ici pour éradiquer le M23, pour humilier l’une des parties. Certes, nous voulons que le M23 rende les armes, mais que par la suite il faut que ses revendications politiques soient examinées. Il ne faut pas fermer la porte au dialogue… »Pour Virgilio Torrés, une victoire sur le M23 ne serait qu’une étape : « notre mandat est clair : après les mutins du M23, nous attaquerons les combattants hutus des FDLR, puis les rebelles ougandais des ADF et les divers groupes de Mai Mai, entre autres les « Kifwafwa » et les « Raia Mutomboki ». Eux aussi seront désarmés et ensuite pourra commencer la reconstruction du Nord Kivu : nous voulons que les pays voisins Ouganda et surtout Rwanda comprennent, in fine, que la paix est plus rentable que la guerre… » Du côté congolais aussi, malgré l’enlisement des négociations de Kampala entre le M23 et le gouvernement, qui durent depuis novembre -et dont Kinshasa paie la facture- des propositions politiques sont sur la table : « nos offres ne sont pas négligeables » assure François Mwamba, l’un des négociateurs congolais, issu de l’opposition. Suggérant des compensations économiques qui seraient accordées aux gourmands voisins, il consent à préciser « nous avons compris que l’on ne pouvait être heureux et riche tout seul… » Va-t-on vers une exploitation commune du pétrole du lac Albert, du gaz méthane du lac Kivu, des minerais de la province ? Les soldats rebelles, jusqu’au grade de lieutenants, pourraient ils tout de même être réintégrés dans l’armée congolaise ? François Mwamba refuse d’en dire plus, mais les « concertations nationales » qui s’ouvriront à Kinshasa le 5 septembre prochain pourraient être le cadre « national » où les revendications des rebelles, portant entre autres sur la gouvernance et demandant un plan Marshall pour le Kivu pourront être entendues…Sauf si les radicaux, à Goma, au Rwanda, à Kinhasa l’emportent, c’est peut-être à coups de canon que la voie politique aura été rouverte…
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 20:10:28 +0000

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