Massacres, tueries sous Laurent Gbagbo : Les crimes qui rattrapent - TopicsExpress



          

Massacres, tueries sous Laurent Gbagbo : Les crimes qui rattrapent Dogbo BlĂ© et les autres ==================================================== Le gĂ©nĂ©ral de brigade Bruno Dogbo BlĂ© a Ă©tĂ© auditionnĂ© lundi dernier. Pendant six heures, l’ancien commandant de la Garde rĂ©publicaine a Ă©tĂ© cuisinĂ© Ă  Korhogo par le commissaire du gouvernement Ange Kessy KouamĂ©. L’audition de l’officier qui s’est achevĂ©e hier, marque le dĂ©but de l’instruction des pro-Gbagbo incarcĂ©rĂ©s dans la citĂ© du Poro aprĂšs celle des dĂ©tenus de Boundiali. Le gĂ©nĂ©ral Dogbo BlĂ©, c’est le cas de le mentionner, est rattrapĂ© par son passĂ©. Car s’il y a un homme dont la dĂ©tention Ă  Korhogo n’est pas usurpĂ©e, c’est bien lui. Les faits parlent en dĂ©faveur de celui dont la simple invocation du nom suscitait peur et frayeur au cours des dix ans de rĂšgne de Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo a pris le pouvoir dans le sang. Il a rĂ©gnĂ© dans le sang. Il l’a quittĂ© dans le sang. Et Dogbo BlĂ© y a largement contribuĂ©. Le nom de l’ancien officier des FANCI est citĂ© dans beaucoup de crimes au moment de l’accession de Laurent Gbagbo au pouvoir. C’est Dogbo BlĂ© et se camarades qui ont d’abord planifiĂ© la rĂ©pression de la marche des militants du RDR en octobre 2000 et qui s’est soldĂ©e par le charnier de Yopougon. C’est ensuite lui qui a coordonnĂ© l’équipĂ©e sauvage qui a dĂ©cimĂ© la famille du gĂ©nĂ©ral Robert GuĂ©i et son aide de camp, le capitaine Fabien Coulibaly, le 19 septembre 2002. De septembre 2002 Ă  fĂ©vrier 2003, le nom de Dogbo BlĂ© est encore citĂ© dans l’affaire des escadrons de la mort. La nuit tombĂ©e, lui et ses camarades faisaient rĂ©gner la terreur. Pendant le couvre-feu, Dogbo BlĂ©, Anselme SĂ©ka SĂ©ka, Me Bahi Patrice et d’autres militaires proches du couple prĂ©sidentielle soustrayaient d’honnĂȘtes de chez eux pour une « balade nocturne » Ă  la suite de laquelle ils Ă©taient retrouvĂ©s assassinĂ©s ou on n’avait plus des nouvelles d’eux. Plusieurs centaines de personnes ont Ă©tĂ© ainsi enlevĂ©es et exĂ©cutĂ©es au cours de cette pĂ©riode. Les plus connus sont Emile TĂ©hĂ©, DiomandĂ© Soualio, Coulibaly Ousmane, Camarah YĂȘrĂȘfĂȘ dit « H » et le Dr. Benoit Dacoury-Tabley. Le 24 mars 2004, l’opposition dĂ©cide d’organiser une marche de protestation contre les blocages dans l’application des accords de Linas Marcoussis. Le colonel Dogbo BlĂ©, alors commandant du Palais et le commandant Ahouma Brouaha NathanaĂ«l, commandant du Groupe de sĂ©curitĂ© de la prĂ©sidence de la RĂ©publique (GSPR) dĂ©crĂštent, la veille de la marche, la commune du Plateau « zone rouge ». La suite, on la connait. Le jour de la marche, les militants et sympathisants de l’opposition n’ont pas le temps de sortir de chez eux qu’ils sont cueillis par les tueurs de la Garde rĂ©publicaine et par des miliciens habillĂ©s en treillis pour la circonstance. Le bilan est triste et sans appel. L’ONU envoie des enquĂȘteurs sur place. AprĂšs plusieurs jours d’investigation, les fins limiers venus de New York constate que 120 personnes ont Ă©tĂ© froidement assassinĂ©es au cours des Ă©vĂ©nements douloureux. Pour l’opposition, ce sont plus de 500 hommes et femmes qui ont Ă©tĂ© sauvagement massacrĂ©s par les hommes de Dogbo BlĂ© et ses camarades. Le 28 novembre 2010, le second tour de l’élection prĂ©sidentielle a lieu. A part quelques incidents aux abords de certains bureaux de vote, le scrutin se dĂ©roule dans le calme sur l’ensemble du territoire national. Quelques heures aprĂšs la fermeture des bureaux de vote, les premiĂšres tendances se dessinent. Elles sont favorables au candidat du RHDP, le Dr Alassane Ouattara. Dans le QG du FPI, l’heure n’est pas Ă  la sĂ©rĂ©nitĂ©. On affiche plutĂŽt une mine des mauvais jours. L’état-major du parti au pouvoir sait leur candidat a perdu. Mais dĂ©cide quand mĂȘme de confisquer le pouvoir. Pour rĂ©ussir ce plan, Laurent Gbagbo a besoin du soutien de l’armĂ©e. La plupart des officiers, au grand jour, font allĂ©geance Ă  Laurent Gbagbo. Mais certains d’entre eux en secret, ne partagent pas son projet et ne souhaitent pas le suivre dans sa folie. Sauf trois officiers. Parmi eux, le gĂ©nĂ©ral Bruno Dogbo BlĂ© figure en bonne position. Le commandant de la Garde rĂ©publicaine ne cache pas son intention d’en dĂ©coudre. MalgrĂ© la cuisante dĂ©faite du prĂ©sident Laurent Gbagbo. Pis, le commandant du Palais met ses hommes et son Ă©nergie Ă  la rĂ©alisation de ce hold up Ă©lectoral. La garde rĂ©publicaine est mise au premier plan. Les officiers soupçonnĂ©s de collusion avec l’ « ennemi » voient leur garde relevĂ©e et remplacĂ©e par des Ă©lĂ©ments de la garde rĂ©publicaine. C’est Dogbo BlĂ© qui suggĂšre le blocus du Golf Ă  Laurent Gbagbo et veille Ă  son exĂ©cution. Beaucoup d’assassinats sont commis sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Dogbo BlĂ©, du commandant SĂ©ka SĂ©ka et leurs camarades en cette pĂ©riode. Les plus connus sont l’enlĂšvement et l’assassinat du colonel-major Adama Dosso, ancien commandant de la GATL. Ainsi que d’Yves Lamblin, PDG du groupe SIFCA, de StĂ©phane Frantz Di Rippel, directeur gĂ©nĂ©ral du Novotel et de leurs compagnons d’infortune. Le gĂ©nĂ©ral Bruno Dogbo BlĂ© et ses comparses sont accusĂ©s d’atteinte Ă  la sĂ»retĂ© de l’Etat et de crimes de sang. De tous ces crimes, ils devront bientĂŽt rĂ©pondre devant la justice.
Posted on: Sun, 21 Jul 2013 01:49:26 +0000

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