Matchs de qualification au CHAN 2014 « Attention aux accidents de - TopicsExpress



          

Matchs de qualification au CHAN 2014 « Attention aux accidents de l’histoire qui ne sont en fait que des vérités mal anticipées », dixit Tidiane KASSE Eh oui, la qualification a bien été possible ! Bien avant la double confrontation devant opposer les Lions du Sénégal aux Mourabitounes de la Mauritanie dans le cadre du dernier tour qualificatif du CHAN 2014 dont la manche aller s’est jouée le 6 juillet à Dakar et la phase retour le 20 juillet dernier à Nouakchott, la méfiance était de mise chez nos voisins dont certains analystes avaient même tiré la sonnette d’alarme et donné un avant goût de ces deux matchs à visages inconnus. Le hold-up tant redouté a été réussi par l’équipe supposée la plus faible qui a vaincu le signe indien en arrachant une première qualification à une compétition continentale, face à un adversaire à priori favori. Dans mes prospections, j’ai choisi pour vous ces deux morceaux que je vous invite à relire. D’abord un article signé Tidiane KASSE directeur de Publication du Quotidien Sportif Waa Sports et un autre courrier d’un lecteur averti de la ville de N’Dar et dont la correspondance est parue dans le Quotidien sportif : STADES N° 2919 du samedi 6 juillet 2013. Eh oui, les temps ont changé et l’équipe nationale de Mauritanie s’est qualifiée aux forceps devant sa « bête noire », qu’elle a finie par dompter. Souvenirs de Mauritanie Il y a quarante ans, un Sénégal- Mauritanie faisait rigoler comme pas possible. Le Naar, on ne pouvait se l’imaginer qu’à dos de dromadaire. Ou alors allongé sous sa tente, une jambe sur l’autre genou en train de siroter du thé ou de s’envoyer des litres de Zrig. On se demandait même, enfant des années 60, si jamais un Naar pouvait se mettre en culotte, à force de les voir en Caaya. Jusqu’au jour où Deymane, nouveau venu dans la boutique du coin, a fourré son grand boubou dans son pantalon bouffant, bien serré le tout avec son fin ceinturon en cuir, et s’est lancé dans le petit camp qui s’organisait le soir au retour de l’école. Pas génial au ballon, Deymane avait des tacles (pieds nus) à fendre un tibia et une efficacité en défense telle qu’il était devenu le partenaire à recruter en premier au moment de faire le ket ket. Malgré tout, on avait de belles blagues sur les Naar qu’on imaginait en tout sauf en sportif. Savez-vous ce qui s’est passé avec la première équipe de natation de Mauritanie qui a eu à participer aux J.O ? Ils étaient partis cinq, un seul est rentré. Feu Ould Dada, premier président de la République, accueillit la délégation à l’aéroport. -« Mais Ahmed, où sont les autres ? -Ils se sont noyés dans la piscine, monsieur le président -Où sont les médailles ? -On a donné à tout le monde, on a refusé de me donner. Mais, j’ai acheté des breloques au marché ... » Dans la version complète de l’histoire, toutes les disciplines y passent...Il y a aussi le Naar qui était venu défier Boy Bambara, ne pouvant s’imaginer qu’un «petit boy » fasse tant de bruit au Sénégal. Tout comme le reporter sportif Mauritanien qui a couvert le premier Sénégal- Mauritanie. C’est au moment où le lift « dagg » faisait fureur sur les terrains de foot, avec des spécialistes énormes comme Séga Sakho. En plein match, le confrère manque d’étouffer dans son micro « Walahi, walahi, walahi...Louis Camara a tiré le ballon...Le ballon est parti 3 mètres, puis il est revenu dans ses pieds. On vient jouer au football, les Sénégalais nous font de la magie... » L’imagination des boute-en-train était fertile, mais on n’était pas loin de la réalité. Car le premier Sénégal- Mauritanie a eu des allures de massacre, avec un 12 à 0 (ou un 14 à 0, les souvenirs se perdent) encaissé à Dakar lors d’un tournoi organisé pour les qualifications aux Jeux africains de 1973. Feu Malick Cissé « Attila » défenseur central des « Lions », avait même inscrit l’un des rares buts de sa carrière, en profitant de cette « opération portes ouvertes ». Depuis lors, l’eau a coulé sur le fleuve Sénégal. D’aval en amont parfois, renversant aussi le cours de l’histoire. Comme le 2 septembre 1994, quand les Mauritaniens sont venus accrocher l’équipe nationale au stade de l’Amitié (0-0) en éliminatoire de la CAN 96, avec pour conséquence le limogeage du duo Boubacar Sarr « Locotte »-Feu Jules Bocandé. Bénéficiant de l’influx de footballeurs Sénégalais (Saint Louisiens surtout), s’appuyant aussi sur ses propres forces, la Mauritanie a continué de se construire. Et quand on entend le président de la fédération Mauritanienne faire la moue et se désoler de l’état de la pelouse du stade Demba Diop, où les « Mourabitounes » sont appelés à jouer ce samedi, le fait demeure symbolique. Au niveau des infrastructures comme dans d’autres secteurs, les facteurs de supériorité sénégalaise se fanent. Il ya quarante ans, dans l’imaginaire chahuteur du Sénégalais, un terrain de football en Mauritanie, c’étai des poteaux dans le désert et une surface de jeu sans limites. Et en plein match de championnat, on entendait le même confrère Mauritanien campé ci-dessus étouffer dans son micro : « Ya xayti mulana ! Encore une fois, l’arbitre doit interrompre le match pour laisser passer un troupeau de dromadaires ! » C’était il y a quarante ans. Aujourd’hui, il n’y a rien de plus sérieux que ce Sénégal – Mauritanie qualificatif pour le Championnat d’Afrique des Nations 2014. Attention aux accidents de l’histoire qui ne sont en fait que des vérités mal anticipées. Tidiane KASSE (Waa Sports N° 2237 du samedi 6 –dimanche 7 juillet 2013) SENEGAL / MAURITANIE Lions, Attention ! Moi, supporter des Lions, j’ai peur. Pas des « Mourabitounes » ni de la forme des Lions locaux, mais d’un adversaire invisible qui nous a souvent joué de mauvais tours quand mon pays est donné favori, encore que l’adversaire vient d’un pays voisin. Complexe de supériorité. C’est son nom. Dans de pareils cas, on croit avoir gagné avant même de jouer et les dates sont là nous mettant face à l’évidence qu’il n’y a pas de favori dans des matchs qu’on appelle « derby ». La loi de la proximité n’accorde aucune exception à la règle dans les manières de faire et de comprendre des uns et des autres. Pour preuve, le capitaine des visiteurs s’est exprimé dans un très bien Ouolof ce que, j’en suis sûr, le nôtre ne peut pas faire en Hassania (pourtant une de nos langues nationales). On est loin des « Tournois Cabral » des années 1970 où le Syli de Guinée avait infligé un cinglant 14 à 0 aux Mauritaniens des Tahara, Sneïdri, Hamza, Feu Mamadou N’Dao dit « Elèw » leur mythique gardien de but, là où le Mali avait filé 11 buts et le Sénégal 10, mais en encaissant 1 des visiteurs. Rappelez-vous que l’on a souffert ici vingt ans après, pour battre le même adversaire sur un petit but de Moussa N’Dao d’un tir lointain quelques minutes après une occasion ratée des visiteurs devant Cheikh Seck. Rappelez-vous que le Sénégal n’arrive plus à battre la Gambie malgré la constellation d’étoiles dans notre équipe nationale, ni en clubs. Même constat avec le Libéria que nos adversaires de ce samedi ont éliminé au tour précédent. Le nivellement des valeurs se faisant vers le haut, il est utopique de croire pouvoir filer ce « sac de buts » des années lointaines à nos voisins. Sachez chers Lions que depuis deux ans, la Mauritanie a pris un nouvel élan avec l’arrivée de Patrice Neveu, qui a assis une base solide eu égard aux derniers résultats engendrés par l’équipe à partir d’un bon championnat enlevé par le FC Nouadhibou. Pour toutes ces raisons, j’ai peur que nos Lions locaux ne tombent dans ce complexe qui n’existe que de nom, eux qui n’ont pas un souvenir de ces années de suprématie sur nos adversaires. N’oublions pas que le public Mauritanien remplit à ras bord son stade surtout quand il s’agira du Sénégal au match retour. Eh bien, en bon supporter, je vous exhorte à prendre vos responsabilités pour nous faire un plaisir de résumer les deux matchs en un seul pour une autre qualification au CHAN. Une qualification que le peuple Mauritanien, qui serait alors une première pour les Mourabitounes, attend lui aussi de son coté de célébrer avec faste au match retour. Attention chers Lions. Vous êtes avertis. Madine N’Dao (Saint Louis)
Posted on: Thu, 25 Jul 2013 09:17:53 +0000

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