Menace de tripatouillage de la charte constitutionnelle La - TopicsExpress



          

Menace de tripatouillage de la charte constitutionnelle La confiscation de pouvoir en Afrique est tellement devenue monnaie courante qu’on est tentĂ© de penser qu’il faudra concevoir une dĂ©mocratie Ă  l’africaine. Ce n’est pas vrai que les Africains se sont accommodĂ©s de cette disette qu’ils subissent dans leur chair non pas sans rĂ©flexion. François BozizĂ© pouvait-il ĂȘtre chassĂ© de cette maniĂšre si dans son entourage on avait pas pensĂ© Ă  la modification de la constitution du 27 DĂ©cembre 2004 ? La fin de la transition reste indĂ©terminĂ©e tant les actions qui devraient en contribuer Ă  la rĂ©alisation et Ă  l’effectivitĂ© ne sont de nos jours qu’une simple vue de l’esprit. Mais Ă  quoi devrait servir une transition qui fait et continuera de faire couler de l’encre si au final, il devrait servir de torchon aux hommes politiques qui n’en ont que faire ? Ce qui se trame : Le fondement de la Charte Constitutionnelle, celui auquel les Centrafricains s’attachent pour voir enfin, leur pays aller de l’avant, c’est celui qui interdit Ă  tous les acteurs de la transition de se reprĂ©senter aux prochaines Ă©lections tant prĂ©sidentielle que lĂ©gislatives. Michel Djotodia, Nicolas Tiangaye, Alexandre NGUENDET, tous les Ministres du Gouvernement d’Union Nationale de transition, les conseils Nationaux, les membres de la Cour Constitutionnelle ainsi que ceux du Haut Conseil de Communication de transition sont concernĂ©s sans exception aucune, par cette disposition. Et pourtant, depuis la premiĂšre confĂ©rence de presse animĂ©e par Michel Djotodia, Nicolas Tiangaye et Alexandre NGUENDET en prĂ©sence de nombreuses personnalitĂ©s Ă  l’HĂŽtel Ledger, le commun de mortels avait notĂ© que la Charte Constitutionnelle est sans survie, car elle avait Ă©tĂ© jugĂ©e trop rigide. Si les tĂ©nors de cette confĂ©rence de presse n’avaient pas branchĂ© sur la prĂ©sidentielle, ils n’ont pas manquĂ© d’emballer le parterre des journalistes dans un foutoir politique. Les propos de Me Nicolas Tiangaye et de Michel Djotodia s’inscrivaient bien dans ce sens. Si Nicolas Tiangaye estimait que cela devra faire l’objet d’une discussion, Michel Djotodia avait estimĂ© qu’ils sont tous Centrafricains comme n’importe lequel. Dans les coulisses, les prĂ©paratifs pour cette Ă©ventualitĂ© vont bon train, car les intĂ©ressĂ©s ne veulent pas se faire surprendre par les Ă©vĂ©nements. N’est-ce pas qu’ils ont contribuĂ© pour la rĂ©bellion ? Devront-ils quitter le pouvoir si sĂšchement et rapidement ? Un schĂ©ma classique : c’est une lapalissade de dire « Qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». Le schĂ©ma que les dĂ©tenteurs du pouvoirs se donnent d’emprunter afin d’assouvir leur appĂ©tit dĂ©mesurĂ©, n’est pas nouveau non plus. En 2003 aprĂšs son Coup de force, le GĂ©nĂ©ral François BozizĂ© avait promis qu’il n’allait pas se reprĂ©senter Ă  la future prĂ©sidentielle qu’il allait organiser. TrĂšs vite, des ComitĂ©s de soutiens vont naĂźtre pour appuyer la candidature de ce dernier. Des t-shirts seront imprimĂ©s derriĂšre lesquels on pouvait lire : « Il n’y aura pas un 2e Mali en Centrafrique », en rĂ©fĂ©rence Ă  Amadou Toumani TOURE (ATT) qui avait quittĂ© le pouvoir, une fois qu’il avait organisĂ© les Ă©lections aprĂšs son Coup d’Etat rĂ©ussi. Dans les quelques quartiers de la Capitale, commencent Ă  poindre des ComitĂ©s de soutien au PrĂ©sident de la Transition Michel Djotodia, sans compter les autres associations situationnistes remplies de mangeurs de poulets crevĂ©s. Finalement : L’on devrait bien comprendre pourquoi la transition piĂ©tine en ce moment. En dehors de combat de coqs qui se dĂ©roulent sur la place publique, en plus des batailles de positions Ă  relent de sauvage, il y a bien d’autres raisons qui font que les acteurs de la transition ne peuvent pas accorder leur violon. Ils veulent tous s’abreuver Ă  la source mais ce n’est pas possible puisqu’il n’est pas possible que deux personnes tirent profit d’un seul bien. Ils veulent le beure, l’argent du beure et les Centrafricains seront victimes de leur gourmandise. C’est la logique d’une RĂ©publique bananiĂšre. Odilon Maurice OUAKPO
Posted on: Thu, 10 Oct 2013 18:26:42 +0000

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