Mes Maîtres Telle la pure Athéna jaillissant toute - TopicsExpress



          

Mes Maîtres Telle la pure Athéna jaillissant toute casquée Du front brillant de Zeus, Dieu de l’olympe sacré, Ainsi de vos puissants esprits, fertiles en illuminations, Ont surgi, ô mes maîtres, d’immortelles créations. La grandeur du Titien, c’est Toi, ô Charles Quint, Qui, ramassant d’un geste l’immortel pinceau, Consacra le talent de cet être nouveau Dont l’art sur la palette fit vibrer le divin. Sur l’eau tendre du lac glissent les fils des sirènes, Cygnes au port de rêve d’une grâce marmoréenne Et leur chant de douleur s’élève si poignant Qu’il inspire à Tchaïkovski un ballet envoûtant. Bizet nous emportant avec fougue et violence Vers le monde enchanté d’une Carmen exaltée, Fille d’amour et de joie, âme toujours ardente, Bizet, à qui as-tu légué ton génie enflammé ? Homère au regard d’ombre, aveuglé de savoir, Ton Iliade fait d’Achille un héros irascible, Et Cassandre devant Troie va prédire l’indicible Mais les grecs en Ulysse ont fondé leur espoir. Et toi, grand Augustin qui hante les murs d’Hippone, Toi qui fus Père de l’église et Père de la Grâce, Les hommes inclinent leur front dès que ton nom résonne Et relisent tes Confessions en te rendant grâce. Au siècle novateur de la jeune Renaissance, Les stances de Pétrarque accompagnent la beauté De la bien-aimée Laure de l’intouchable fée, Parant le pur poète d’une immortelle essence. Au balcon de Vérone a chanté l’alouette, Il est temps pour Roméo de quitter sa Juliette, Et l’amour qui embrase ces héros éternels Fait du puissant Shakespeare un poète immortel. Sous le ciel de Toscane des madones florentines Posent pour Raphaël en grâce et en blondeur, Tandis qu’à Rome même, dans la chapelle Sixtine Michel Ange crée la fresque qui fera sa grandeur. Dans la Sainte Russie deux Titans se redressent, Maîtres de la plume et humbles dans leur cœur, Tolstoï refuse d’absoudre Anna la pècheresse, Et l’immense Dostoïevski sublime la douleur. En France la poésie célèbre Hugo et Baudelaire : Le premier a plongé un regard visionnaire Dans un monde livré aux sombres contemplations, Et le second nous offre les fleurs noires de ses méditations. Jabrane Khalil Jabrane, ton prophète inspiré S’institue la conscience des esprits tourmentés, Et dans sa voix de miel, porteuse d’allégories Le verbe devient très vite Nectar et Ambroisie. Ainsi ce Panthéon dédié aux Maitres de l’Art N’est qu’un fervent hommage aux âmes d’exception, Et quand sonnera l’heure de mon ultime départ Peut-être contemplerai-je ces hommes-constellations? Mélika Golcem Ben Redjeb Poème extrait du recueil :Les Larmes de la Colombe
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 08:36:52 +0000

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