Mêlez-vous de vos affaires, les belles-mères 18 octobre 2013 - TopicsExpress



          

Mêlez-vous de vos affaires, les belles-mères 18 octobre 2013 | Lise Payette | Québec «On ne peut quand même pas tous perdre la mémoire en même temps. Il faut se souvenir des « folles finies féministes » qui se sont battues pour le droit de vote des femmes. Nous savons que le voile dans la religion musulmane signe l’asservissement des femmes aux hommes comme le faisaient les chapeaux que les femmes devaient porter pour aller à l’église chez nous, par soumission. Il faut se rappeler qu’on a forcé la première femme élue à l’Assemblée nationale du Québec à porter un chapeau pour siéger parmi ses collègues au début. Il a fallu attendre mon départ de la politique en 1981 pour qu’un nouveau groupe de femmes arrache la permission de porter le pantalon durant leurs heures de travail. De petites victoires gagnées une par une dans le mépris total de l’égalité entre les femmes et les hommes. Les enseignements du dieu des hommes sont toujours faits pour nous tenir en laisse, nous les femmes. Toutes les religions se bâtissent sur le dos des femmes. Il aura fallu faire éclater toute la bulle de la religion ici pour finalement découvrir ce que cachaient les cierges et l’eau bénite, l’encens et les confessionnaux. On a mis fin à ces erreurs et ces mensonges. Les églises se sont vidées. Nous avons appris à respirer enfin. La religion, chassée par la porte d’en avant, revient par la porte d’en arrière. Personne ne peut nier le phénomène de la montée des religions à travers le monde. Certains parlent même de la mondialisation des religions. Et nous, nous avons encore en mémoire les immenses trous d’ignorance que la religion catholique nous a imposés pendant si longtemps. Le dieu de nos voisins américains prend aussi de plus en plus de place. La noirceur s’épaissit au fur et à mesure des « God Bless America ». Partout on essaie de remplir la tête des enfants de religion comme si c’était ça l’école. Ces dieux qui se prétendent tous uniques encouragent les guerres, les assassinats, l’intolérance et la vengeance. Monter les hommes les uns contre les autres semble être leur principale préoccupation. La collaboration des religions et des États est l’étau fatal qui étouffe d’abord les femmes et qui fait miroiter plus de pouvoir pour les hommes. Qu’on fonce dans le World Trade Center ou qu’on lance ses guerriers en Irak sous prétexte de sauver des femmes, que ce soit au nom d’une religion ou d’une autre, le cri de ralliement est toujours le même : mon dieu est plus fort que le tien. La question est posée : avez-vous l’impression que ceux qui se déplacent d’un pays à l’autre apportent leurs autels dans leurs bagages ? J’ai trouvé la réponse dans un livre d’Élie Barnavi, professeur d’histoire de l’Occident à l’Université de Tel-Aviv, un petit livre dans lequel il explique clairement que les religions représentent d’abord et avant tout des structures de pouvoir, et que les immigrants veulent bénéficier des richesses de l’Occident mais combattent nos valeurs qu’ils trouvent inacceptables. De là, je crois, le débat dans lequel nous pataugeons. Ici, nous savons ce que ça donne quand la religion et l’État couchent dans le même lit. Un jour, nous avons forcé les nôtres à faire chambre à part. Nous ne voulons pas avoir à faire la même chose une deuxième fois avec une religion venue d’ailleurs.»-Lise Payette ledevoir/politique/quebec/390257/melez-vous-de-vos-affaires-les-belles-meres
Posted on: Fri, 18 Oct 2013 11:02:48 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015