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NEWS ::: LE DÉPUTE ABDOULFATAH APPELLE A UN SOULÈVEMENT POPULAIRE Le député Abdoulfatah a dressé un bilan très négatif du régime en place, dans un entretien accordé hier à La Gazette des Comores. L’élu de Moroni nord a condamné le bilan présenté par le gouvernement et celui dressé solennellement par le président Ikililou. Il a appelé à un soulèvement populaire contre la gestion malsaine du pays car « plus rien ne va ». LE DEPUTE FATAH SAID « Je dirais que le chef de l’Etat et son équipe gouvernementale sont loin de la réalité. Plus rien ne va dans ce pays. Il faut un soulèvement populaire pour dénoncer la gestion malsaine du régime en place », a déclaré le député Abdoulfatah Saïd. Ce dernier soutient qu’il revient au peuple de faire un bilan et non au chef de l’Etat. « Si un bilan positif c’est d’avoir organisé des séminaires, des ateliers et d’avoir assisté à des cérémonies d’inauguration, alors là c’est vrai ! Le bilan est positif. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Il ne manque plus que le chef de l’Etat inaugure un cimetière. Pour le moment, c’est ce qui manque sur sa liste », a-t-il lâché, d’un ton ironique. Dans son franc-parler habituel, le député Abdoulfatah a aussi fustigé le silence de la classe politique face au désordre qui règne dans l’archipel. « On a une cinquantaine de partis politiques et ils ont tous gardé le silence en attendant la période électorale. Ils grattent le pouvoir en espérant des postes ministériels », a-t-il déclaré. L’élu de la capitale a fait observer que le chef de l’Etat ne remaniera pas son gouvernement. « Ils se sont jetés des fleurs. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, c’est clair que le chef de l’Etat ne remaniera pas son gouvernement », a-t-il affirmé. « Le peuple est très naïf et se laisse faire. C’est dommage ! Comment comprendre qu’on accepte d’aller accueillir massivement des hommes d’Etat à l’aéroport parce qu’ils reviennent d’une mission à l’étranger ? Comment le chef de l’Etat lui même peut tolérer que des fonctionnaires aillent l’attendre des heures à l’aéroport en délaissant leur poste? Nous sommes dans un état barbare à croire que nous avons placé des dégénérés à la tête du pays », a poursuivi le député Abdoulfatah. Pour lui, il n y a pas lieu de féliciter le gouvernement pour avoir réussi à payer régulièrement les salaires des fonctionnaires. « Pourquoi on applaudirait un ministre des Finances qui paie les salaires ? Depuis quand on applaudit des patrons pour avoir payé leurs employés ? C’est normal et de mon côté je ne vois rien d’exceptionnel. D’ailleurs, on oublie que le salaire minable qu’on paie à nos fonctionnaires est très bas. Aucun n’arrive à relier les deux bouts. Aujourd’hui, aucun agent de l’Etat n’arrive à entretenir sa famille comme il se doit. Il faut revaloriser les indices de la FOP », a ajouté M. Abdoulfatah Saïd. Pour ce qui est de la lutte anti-corruption, le député a clairement affiché sa déception. Il a soutenu que le chef de l’Etat devrait veiller à ce que des sanctions soient prises, s’il est vrai, il a la volonté de combattre la corruption. « Nous sommes entrain de ruiner l’avenir de ce pays. Nous sommes entrain de donner le mauvais exemple à nos enfants. Plus on tolère les détournements des biens publics, plus on montre à nos futurs cadres et à nos enfants que la corruption est légitime dans ce pays. On devrait s’attendre à ce qu’ils fassent encore pire », regrette-t-il. Au cours de notre entretien, le député Abdoulfatah Saïd a aussi fait observer que les autorités sont entrain de négliger le secteur sanitaire et l’éducation. « Les médicaments génériques et les sérums ne sont plus disponibles. On a fermé la Pnac pour laisser place à un marché noir. Non mais où va-t-on là ? », a-t-il déclaré, avec amertume. Sur les problèmes énergétiques qui paralysent le pays, le député a suggéré la privatisation de la société d’eau et d’électricité qui peine à remplir sa mission. « Au lieu de miser des efforts sur la privatisation de Comores Telecom, le gouvernement devrait plutôt essayer de résoudre une bonne fois pour toute la question de la Ma-Mwé. C’est elle qui doit être privatisée », a-t-il dit, soutenant au passage qu’à chaque fois qu’on s’approche du ramadan, la direction de la Ma-Mwé essai de créer des problèmes pour bénéficier d’une subvention de l’Etat. « Un pays qui aspire à un développement ne devrait pas tolérer ces coupures systématiques et quotidiennes de l’électricité dans la journée et dans la nuit. À croire qu’on veut paralyser les entreprises et laisser place à la délinquance et à l’insécurité dans la nuit. C’est inadmissible », a conclu le député, appelant encore une fois l’ensemble de la population et les partis politiques à sortir du silence pour dénoncer les mauvais comportements et la gestion malsaine du pays. Al-hamdi Abdillah HZK
Posted on: Fri, 07 Jun 2013 08:22:14 +0000

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