NEWS: MAURITIUS (lemauricien) BUDGET 2014 : les 90 objectifs pour - TopicsExpress



          

NEWS: MAURITIUS (lemauricien) BUDGET 2014 : les 90 objectifs pour 10 ans Les consultations tripartites en vue du paiement d’une compensation salariale payable à partir du 1er janvier prochain engagées la semaine dernière, les préparatifs budgétaires sont enclenchés avec l’étape des consultations impliquant des opérateurs économiques du privé de même que des représentants des ONG, de la société civile, des syndicats et des associations professionnelles. La date limite pour la soumission des mémoires sur le budget 2014 au ministère des Finances a été fixée au 30 septembre en vue de la présentation du budget à l’Assemblée nationale le 8 novembre prochain. Dans le cadre de ces consultations prébudgétaires, le ministère des Finances propose une formule établissant un ensemble de 90 outcomesbudgétaires pour les dix prochaines années, soit jusqu’à 2022, et répartis entre les différents ministères. Si dans certains cas, les objectifs budgétaires pour les dix prochaines années sont chiffrés, comme la promesse de construction de 20 000 logements sociaux pour des ménages avec des revenus mensuels de moins de Rs 10 000, d’autres sont encore très vagues comme la nécessité d’accroître la production d’énergie électrique pour soutenir la croissance économique au cours des dix prochaines années. L’on constate que la National Energy Commission (NEC), présidée par Dev Manraj, Senior Adviser au Prime Minister’s Office (PMO), n’est pas encore sortie de l’auberge avec des protestations officielles du Central Electricity Board contre certaines des recommandations du rapport à être soumis officiellement au gouvernement. Force est de constater que les six outcomesidentifiés et attribués au ministère des Finances et du Développement économique pour les dix prochaines années ne sont nullement quantifiés. Ainsi, la priorité des priorités sur le plan économique d’ici à 2022 reste tout simplement de“transform Mauritius into a high-income country on the basis of growth that is sustainably generated, equitably shared and gender sensitive.”Le secrétaire financier, Ali Michael Mansoor, et ses collaborateurs s’attendent à être en présence de propositions venant de différents quartiers sur les mesures à prendre en vue de réaliser cette vision de Maurice. La question de l’équité du système fiscal avec un minimum de distorsions fait également partie des préoccupations des Finances pour les dix prochaines années. Les recettes fiscales constituent une majeure partie des revenus de l’État, soit des prévisions de Rs 71,1 milliards sur les Rs 83,3 milliards pour cette année. La Taxe à la valeur ajoutée (TVA) génère environ Rs 27,5 milliards alors que l’Income Tax sur les revenus des contribuables est estimée autour des Rs 6 milliards. Du côté de la Mauritius Revenue Authority, des efforts sont déployés en vue de récupérer en toute urgence une somme de Rs 200 millions sous forme de manque à gagner pour la TVA dans le commerce au détail en particulier. Avec le ralentissement dans les activités économiques, conséquence de la crise dans la zone euro, des craintes sont exprimées au niveau de la performance de la taxe sur les compagnies. La réduction du volume des profits enregistrés par les opérateurs économiques laisse présager un plafonnement avec la barre des Rs 10 milliards prévue pour l’année en cours. Les autres trois outcomesdes Finances sont de maintenir des procédures d’appels d’offres pour assurer un “efficient public procurement system that is fair, timely and results in obtaining value for money”, une amélioration dans la collecte des données socio-économiques en vue d’encadrer le processus de“policy decision making”, des moyens plus efficients dans l’enregistrement des sociétés et des compagnies et des transferts de titres de propriétés. Avec un budget de Rs 8,7 milliards en 2013, le ministère de la Santé fait face à quatre défis majeurs : • une réduction dans le taux de morbidité, mortalité et autres handicaps associés aux maladies non-transmissibles et d’autres facteurs de risques, • des soins qui sont plus Cost-Effective dans les hôpitaux, • un renforcement des services de santé primaire dans les centres hospitaliers du public et • une réduction du taux de transmission du sida au sein de la population. Les dernières statistiques officielles publiées en fin de semaine indiquent • une baisse dans le taux de natalité à 11,0 pour 1 000 habitants en 2012 contre 16,9 en 2000 • un taux de mortalité de 7,3 pour 1 000, soit 9 103 décès l’année dernière, alors que la mortalité infantile a enregistré une baisse de 15,3 pour 1 000 en 2007 à 13,4 l’année dernière • un taux d’occupation dans les hôpitaux de 75% en 2012 avec un total de 3 512 lits disponible • 204 736 cas d’hospitalisation, soit une moyenne de 560 par jour, et le nombre d’interventions chirurgicales de 40 451, au moins 110 par jour dans les amphithéâtres des différents hôpitaux, • le nombre de patients examinés dans les Outpatient Departments des hôpitaux est comme suit : orthopédie : 135 842, médecine générale : 121 313, cardiologie : 104 578 et psychiatrie : 91 154. Toujours au chapitre de la politique sociale, le ministère de l’Éducation, dont le budget se montent à Rs 13,6 milliards (13% du budget total), se devra de relever le plus grand nombre d’objectifs (sept) pour les dix ans, comme suit • mise sur pied d’un système d’éducation efficient pour des services de qualité à tous les niveaux, • scolarisation au niveau du préprimaire de tous les enfants en âge d’aller à l’école, • des enfants qui soient “literate, numerate and IT familiar”à la fin du cycle primaire et prêts à relever le défi du secondaire, • un nombre accru d’admissions au niveau post-secondaire, que ce soit dans les filières de formation professionnelle ou académiques, • TVET Learners dotés de la capacité pour des “higher education and lifelong employability”, • améliorer les possibilités d’accès à l’éducation de qualité pour les enfants avec des Special Needs et • déploiement d’un personnel formé dans le secteur de l’éducation en vue de répondre aux“evolving national, economic and social objectives.” Chômage Pour clore le chapitre social, il y a encore la promesse du ministère des Terres et du Logement en vue de construire 20 000 logements sociaux pour les familles se trouvant au bas de l’échelle, soit des revenus mensuels de moins de Rs 10 000 et 20 000 lotissements viabilisés pour des ménages à revenus moyens. Un outcomedu ministère des Terres, qui pourrait susciter des commentaires de dérision dans la conjoncture est la nécessité que la “use of State Land be optimized”. Dans le secteur économique, le défi majeur se situe au chapitre de la lutte contre le chômage et cette mission de première importance est attribuée au ministère du Travail et des Relations industrielles. L’objectif déclaré est de réduire le taux de chômage, qui a épousé une courbe ascendante depuis ces derniers temps, à 5 % au cours des dix prochaines années. De son côté, le ministère du Business Enterprise est appelé à relever le défi de faire Maurice grimper de la 54e place actuelle à la 40e place dans le Global Competitiveness Index du World Economic Forum au cours des dix prochaines années. Les deux autres missions quasiment herculéennes au ministère dirigé par Jim Seetaram sont d’accroître la contribution du secteur des Petites et Moyennes Enterprises (PME) au Produit intérieur brut à 50%, soit 13 points de plus qu’actuellement et de mettre les sociétés coopératives sur la voie de la croissance avec une hausse annuelle de 2,5% du chiffre d’affaires des différentes sociétés pour atteindre 30% en dix ans. Le Commerce et l’Industrie devra adopter des politiques pour faire Maurice intégrer le Top 50 dans le Global Enabling Trade Index en matière d’efficience dans les procédures d’importation et d’exportation. Le démarrage du Petroleum Hub fait partie des priorités de ce ministère pour les dix ans à venir de même que la consolidation des marchés d’exportation traditionnels de même que de nouveaux marchés. Dans le cadre des préparatifs budgétaires 2014, le ministère des Finances s’attend à voir celui du Commerce et de l’Industrie de même que les opérateurs économiques venir de l’avant avec des propositions en vue de renverser la tendance à la baisse du Foreign Direct Investment (FDI) pour le secteur manufacturier enregistrée depuis ces dernières années. Que ce soit pour la production vivrière (légumes et fruits) ou encore de viande et de lait, le ministère de l’Agro-Industrie s’est imposé une croissance annuelle de 5% en vue de satisfaire la demande croissante. La facture d’importations alimentaires se monte à environ Rs 30 milliards annuellement, dont un peu plus de Rs 10 milliards pour le poisson et autres conserves de fruits de mer, Rs 3,3 milliards pour les produits laitiers, Rs 2,5 milliards pour les légumes et fruits et Rs 2 milliards pour la viande. Seafood Hub Le ministère des Pêcheries doit s’assurer que la politique adoptée puisse déboucher sur des résultats concrets avec le Seafood Hub générant au moins 50% des recettes d’exportations d’ici à 2023 et un accroissement d’au moins 20 fois la production d’aquaculture du pays. En tout cas, une véritable gageure pour ce ministère se contenant jusqu’ici d’un rôle de second plan dans l’ambition de transformer Maurice en un État-océan. Dans le domaine des Infrastructures publiques, la vision déclarée du ministère des Finances est de poursuivre la décongestion routière avec une vitesse moyenne de 60 km/h sur tous les“major corridors which are currently identified as highly congested corridors”. Les projets de métro-léger et de Tollable Road Network, avec l’introduction du péage, devront permettre d’assurer un“50% shift in the commuters from private travelling to public transport service”. Conscient du débat se déroulant au niveau de la National Energy Commission, lesoutcomesbudgétaires, qui peuvent être consultés sur le site web du ministère des Finances, font abstraction de toute prévision quantifiable en matière de génération d’électricité. L’outcomeN°1 au ministère des Utilités publiques est libellé tout simplement comme suit : “increasing the level of electricity generation to support economic development in a sustainable maner (energy mix, demand management through energy efficiency and pollution control.” Une élégante façon d’éviter de se laisser emporter dans un débat de haut voltage d’autant plus que cette question d’énergie comporte un enjeu de Rs 400 millions (10 millions d’euros) sous forme de soutien budgétaire de l’Union européenne dans le cadre de la réforme économique...
Posted on: Mon, 23 Sep 2013 17:40:20 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015