Nesmy Manigat Pourquoi veut-on faire de “Tonton Bicha” la victime facile de plusieurs décennies d’abandon collectif de nos productions artistiques, sportives, culturelles, industrielles etc…. Le pays a sombré dans la facilité et dans l’approximation. Si au moins cela pouvait servir pour revoir le contenu de nos radios, télés voire les cours de nos écoles. Aujourd’hui, la bachata, le reggaeton , la bière Presidente, les feuilletons importés, Messi, Ronaldo sont plus populaires que tout autre chose, de Anse à pitre à Ouanaminthe en passant par les boites nocturnes de Port-au-Prince. Trop facile cette bonne conscience qui consiste à opposer ce nationalisme émotionnel « à la carte » au nationalisme d’exclusion dominicain bien structuré, qui en soi est un système économique. On n’est pas sur de gagner à ce jeu. Ce n’est pas « Tonton Bicha » qu’il faut lyncher, mais ce système de pensée et d’actions qui fait de ce pays « un pays d’importation et d’acculturation». Mais, ce ne sera que la pointe de l’Iceberg car il faudra aussi tirer les leçons de ce qui fait le succès, malgré nous, de ce rhum importé.
Posted on: Tue, 05 Nov 2013 17:35:17 +0000
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