Non au chauvinisme, non au racisme ! Notre obligation morale, en tant qu’initiateurs du rassemblement de Paris de soutien à l’appel de Tizi-Ouzou « pour la liberté de conscience et de croyance », est d’apporter des clarifications à l’adresse de l’opinion et de tous ceux et celles qui ont associé leurs signatures à notre texte d’appel. Il n’avait pas vocation à servir de tribune à une quelconque organisation. Nous avons conçu ce rassemblement comme un espace de libre parole. Le micro était à la portée de toutes et de tous, en la seule qualité où ils se trouvaient en celui, celle de citoyens ayant répondu à l’appel de Paris. La prise de parole de monsieur Mehenni, est celle d’un citoyen comme les autres qui n’avait aucune qualité pour s’ériger en porte-parole du rassemblement, cette qualité qu’il s’est attribué de facto est une usurpation. Il doit être dit clairement qu’elle ne signifie ni reconnaissance, ni adhésion du rassemblement du Trocadéro à l’organisation propre de ce Monsieur. Tout observateur averti, peut relever le fossé qui sépare l’essentiel des signataires de l’appel de Paris, des amis et soutiens habituels de Mr Mehenni Ferhat, recruté dans les milieux des droites françaises et Israélienne. Avant de s’ériger en tuteur du rassemblement du Trocadéro, Mr Mehenni, via le Site Siwel qui porte la parole officielle de son organisation s’est violemment attaquée à l’orientation de notre appel, nous accusant de vouloir « dékabyliser » l’initiative des non-jeûneurs pour la liberté de conscience et de croyance. Cette attaque apparait comme la préméditation des intimidations dont ont été victime des participants au rassemblement, stigmatisé pour leur positionnement en tant qu’Algériens. Au-delà, cet ordre du jour fixé par Siwel, un comportement scandaleux où on a vu nos affichettes retouchées pour restreindre la portée de nos mots d’ordres à une région par l’ajout de la mention en Kabylie. Plus grave, certains se sont senti encouragés et ont formulé des menaces de vendetta à l’encontre sur la personne de Mohand Bakir, l’un des initiateurs de l’initiative. Une main courante a été établie sur ces faits. Nous apportons l’ensemble de ces faits à la connaissance de l’opinion publique afin de restituer ce rassemblement dans son esprit initial. Celui de l’appui à une initiative de lutte pour le respect d’une liberté et d’un droit essentiels à l’affirmation du régime républicain et à la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. Autant de catégories qui n’ont de sens que dans leur acceptation universelle. La tentative d’accaparement de notre rassemblement, la stigmatisation des rassemblements de Montréal et de Montpelier pour le fait qu’ils émanent d’Algériens : « des kabyles, qui se disent encore algériens et qui ne s’assument pas en tant que Kabyles » selon Mr Ferhat Mehenni, appellent notre plus ferme condamnation. Notre erreur a été de croire en la possibilité d’une action unitaire avec une organisation qui montre, nous l’avons constaté à nos dépens, des signes alarmant de dérive identitaire chauvine, fascisante. Il est clair que la tournure prise par le rassemblement du Trocadéro n’engage pas les personnalités et amis (ies) qui nous ont accordé leurs signatures. Des personnalités humanistes, progressistes, qui en aucun cas ne peuvent cautionner des manifestations de racisme et ne souscrire à une conception autarcique des droits et libertés individuels et collectifs inscrits dans un isolat « Kabyle ». Paris le 8 Août 2013 Soad Baba Aissa, Mohand Bakir, Tagzout Mourad. gauche-rive-sud.fr
Posted on: Fri, 09 Aug 2013 11:04:53 +0000
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