Non-paiement de frais liés aux examens scolaires Les ministres - TopicsExpress



          

Non-paiement de frais liés aux examens scolaires Les ministres Abiola, Djimba et N’Dah opposent les enseignants à Yayi Ça maugrée ! Ça grogne dans le rang des enseignants ayant participé aux différents travaux des derniers examens scolaires et académiques. C’est une situation qui est due à l’immobilisme des trois ministres chargés de l’éducation nationale qui peinent à régler un problème qui date de plusieurs années. Il s’agit du non-paiement de toutes les primes d’examens scolaires aux ayant droits qui menacent de mener la vie dure à Yayi Boni et son gouvernement.Dans quelques semaines, si rien n’est fait en direction des enseignants qui ont travaillé d’arrache-pied pour que les candidats aux divers examens de l’année scolaire écoulée composent dans la sérénité, la situation va exploser. Car, ça grogne dans le milieu scolaire où ses enseignants après avoir donné le meilleur d’eux-mêmes pour sauver l’année scolaire passée, ils se voient aujourd’hui ignorer par leurs autorités de tutelle que sont le ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur, François Abiola, le ministre de l’enseignement secondaire Alassane Soumanou alias Djimba et leur collège de l’enseignement primaire Eric N’Dah.A ce sujet, des enseignants menacent déjà de sortir la hache de guerre contre le Président Yayi Boni si dans un bref délai, les sommes qui leur sont dues ne leur sont pas payées rubis sur ongle.En effet, à l’occasion des examens de fin d’année scolaire plusieurs primes sont payées aux enseignants. Il s’agit des primes de surveillance, des primes de travaux de secrétariat, des primes de correction, des primes de supervision, des primes de déplacement, des primes d’hébergement (pour ceux venant de loin) et des primes de délibération. Si les trois premières primes sont déjà payées, celles de supervision sont payées en partie. Par contre les autres restent toujours dues aux enseignants qui s’impatient légitimement de rentrer dans leurs fonds parce que, disent-ils, le travail qui leur est demandé a été entièrement accompli. Dès lors, ils disent ne pas comprendre que leurs ministres de tutelle n’aient pu visiblement rien faire pour le règlement de leur paie. Conséquence : ils projettent mettre en exécution dans les tout prochains, un vaste mouvement sur tout l’ensemble du territoire national pour se faire entendre et surtout pour que justice leur soit rendue au nom du travail de sacerdoce qu’est le métier de l’enseignement.Mais des informations recoupées, il ressort que cette situation ne date pas d’aujourd’hui et qu’elle est cyclique. C’est-à-dire que les examens scolaires sont toujours organisés à crédit par le gouvernement. Et les ministres de l’éducation nationale ne font pratiquement rien pour trouver définitivement une solution à cette situation qui risque cette fois-ci de créer une nouvelle crise entre les enseignants et le Chef de l’Etat. Et quant on sait toute la profession de foi de Yayi Boni devant les difficultés des hommes qui nous donnent le savoir, on se demande ce que font réellement les ministres Abiola, Djimba et N’Dah aux côtés du « Baron d’Ararouna ». Que font-ils réellement en Conseil des ministres pour aider le Chef à mieux agir. Mangeurs de cacahuètes ! La crise qui va bientôt encore opposer Yayi Boni aux enseignants béninois aurait dû être épargnée si les ministres de l’éducation avaient su réellement ce qui leur revient comme tâches dans le gouvernement du Chef de l’Etat. Malheureusement, ce dernier n’a pas la chance d’appeler à ses côtés des personnes à même d’avoir le courage de l’informer à temps des difficultés qui minent leurs départements ministériels respectifs. C’est le cas des ministres Abiola de l’enseignement supérieur, Djimba de l’enseignement secondaire et N’Dah de l’enseignement primaire. Ils donnent l’impression d’être des mangeurs de cacahuètes pendant que la grande masse critique du personnel de l’Etat que sont les enseignants restent non payés de leurs primes d’examen. Cela ne saurait être autrement quand on constate qu’au lieu de s’occuper à régler le problème des enseignants, le ministre d’Etat se contente de pérégrinations d’actions pour la révision constitutionnelle déjà presque morte née à l’Assemblée nationale. Il en est de même de son collègue de l’enseignement secondaire qui préfère toujours exceller sur des scènes de théâtre du genre à faire intégrer les nouveaux bâtiments de son Ministère en faisant déplacer des élèves qu’il a empêchés d’aller suivre les cours dans les salles de classe. Et pourtant, celui-là clame, à hue et à dia, qu’il est un ministre-manager. Voilà que la situation actuelle que décrient les enseignants lui donne l’occasion de prouver son management et puis, rien ne sort de sa cuisse de Jupiter si non du vent qu’il brasse souvent pour emberlificoter et endormir le Chef. Quant à l’autre ministre de l’enseignement primaire, ce sont des marches de soutien à son demi-dieu qui l’occupent souvent dans sa Boukoumbé natale pendant que le problème des enseignants reste non solutionné dans les écoles. La preuve en est que le Chef de l’Etat était obligé la dernière fois de le traîner tel un mouton de panurge pour aller constater l’état d’avancement de la construction d’un module de classes à l’Ecole primaire publique de Cadjèhoun. Et pourtant… Si les trois ministres de l’éducation nationale peinent à faire payer les fonds dus aux enseignants, il reste qu’ils sortent enfin de leur sommeil pour régler définitivement ce phénomène d’examens scolaires toujours organisés à crédits. Pour ce faire, un syndicaliste contacté, nous rappelle que leur lutte avait amené le gouvernement à faire organiser en avril 2012, un atelier dans la ville de Grand-popo au sud ouest du Bénin pour trouver une approche de solution au problème. Malheureusement depuis lors, malgré les résolutions sorties de cet atelier, rien n’a pu visiblement bouger du côté des Directions de l’Office du Bac, des Examens et concours des différents ministères. Alors qu’à cet atelier, il était question dans un premier temps de régulariser les paiements de primes d’examens des années antérieures qui ne tenaient pas compte du contenu de l’arrêté ministériel fixant par exemple, la correction d’une copie de composition à 600 F Cfa pour le Bac alors qu’en réalité les enseignants percevaient déjà la somme de 1.000 F Cfa par copie corrigée. Aussi, cet atelier de Grand-popo avait pour objectif d’obtenir une amélioration des primes dans une fourchette de 15 à 35% par une augmentation des budgets alloués aux différents Directeurs organisateurs d’examens (Dob et Dec) compte tenu du nombre exponentiel de candidats enregisrés chaque année. Mais, malheureusement rien n’y fit… parce que le sommeil profond des trois ministres de l’éducation nationale n’arrange rien ou n’augure pas de bon présage pour leur Chef. Les jours à venir nous livreront leur secret quand aux actions que comptent engagées les enseignants qui n’expliquent pas que, d’année en année, leurs ministres de tutelle se complaisent dans la passivité vis-à-vis de ce problème devenu récurent. Mais en attendant, joint au téléphone, l’actuel Directeur de l’Office du baccalauréat (Dob), Alphonse da Silva, nous rassure que tout se fait au niveau de son ministère de tutelle pour que les primes soient vite payées aux ayants droits. Emérico Adjovi Sy frotte, si pique Moukaram, Yibatou, Adrien et le Prd* Depuis quelques semaines, des Conseillers municipaux de la Mairie de la cité aux trois noms se livrent à une bataille rangée. Dans ce cocktail qui étonne et détonne, le bloc du Parti du renouveau démocratique (Prd) au sein du Conseil municipal de Porto-Novo, se désagrège ; et ceci, au grand dam du Maire Moukaram Océni pris entre plusieurs marteaux-maisons voire plusieurs feux ! La cohésion a foutu le camp à Porto-Novo. L’harmonisation des idées fortes pour construire le développement s’en trouve écornée. Avec pour corollaire le surplace qui se trame et se fait à Porto-Novo depuis un peu plus de trois mois que les Conseillers Prd du Conseil communal ont déclenché une « guérilla » contre leur Maire qui se trouve être curieusement du même bord politique qu’eux.Dans cette bataille qui tourne à la scène de saltimbanques, il y a des spectateurs joyeux du camp d’en face qui, par extraordinaire sont les Conseillers municipaux qui s’essayent aujourd’hui à remonter le moral au Maire Moukaram Océni.A l’origine de cette guéguerre fratricide, une histoire banale qui n’aurait pas plu au leader des « Tcho-Tchoco ». Ainsi, perché sur son Palais d’Adjinan, à défaut d’en trouver un autre à Cotonou, il tirerait les ficelles qui font tanguer de gauche à droite le Maire Moukaram Océni. Ce dernier n’aurait pas suivi à la lettre les consignes à lui données par son Président de Parti politique dans la gestion de la Mairie de la capitale administrative du Bénin. Ainsi, depuis lors, ce sont des passes d’armes entre partisans des deux camps, si on peut ainsi dire. Tels des pitbulls, des Conseillers municipaux inconditionnels soutiens du malheureux du Palais Adjinan se sont rués sur le pauvre Moukaram. On eut cru que sa tête est mise à prix. Blocage par-ci, blocage par-là pour les différentes initiatives qu’il prend pour booster le développement de Porto-Novo, la ville qui lui a tout donné. Une « guérilla » atteinte d’amblyopie et tendant vers l’aveuglement. Si non, comment se fait-il qu’on empêche le Maire d’effectuer un voyage sur la France. Un voyage devant lui permettre de prendre part au lancement de l’ouvrage collectif intitulé : « Porto-Novo : patrimoine et développement » ? Comment est-il possible que les mêmes Conseillers frondeurs, délégués et téléguidés d’aujourd’hui, se retournent contre ce projet du livre ci-dessus nommé, alors que leur Mairie a participé à l’élaboration de l’ouvrage ? Alors même que ce voyage devrait permettre au Maire Océni de participer à une journée d’étude à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne puis, à signer une convention de gestion des fonds pour lancer le nouveau cycle de coopération entre la ville de Porto-Novo et la communauté de Cergy-Pontoise. Autant de projets qui apporteront certainement un mieux-être aux populations de Porto-Novo. Et patati, patata… les Conseillers municipaux aux ordres arguent qu’il n’y a pas de ressources pour effectuer le voyage. Si la Mairie dispose de fonds ou pas, qui est la première personne à le savoir entre le Maire et ses Conseillers ? Question à qui de droit. En attendant la réponse, les Porto-noviens sauront tirer le bon grain de l’ivraie et savoir qui de l’égérie du Palais d’Adjinan ayant occupé leurs petits écrans, il y a quelques jours pour des blablas, et de la vraie personne, travaille pour le développement de Porto-Novo.Mais aussi curieux que cela puisse paraître, beaucoup d’administrés du Maire Moukaram Océni se demandent quel sens donné au mutisme voire l’autisme de son mentor l’honorable Yibatou Sanni épouse Glèlè. Après avoir œuvré à faire hisser son poulain Moukaram, est-ce pour le maintenir haut et lui couper les herbes sous les pieds pour les désirs du Chef qui gagnerait plutôt à faire ramener la balle à terre. Ce qui se passe au Conseil municipal n’honore guère qui que ce soit soucieux du développement de Porto-Novo. Et surtout lui Moukaram Océni n’a aucun intérêt à braver la discipline du groupe. Celui-là même qui l’a mis où il se trouve aujourd’hui politiquement hissé. Descendre de son piédestal et revenir à la maison pour que la cohésion ait à nouveau droit de cité, c’est qu’il faut aux frères « Tchoco-Tchoco ». Au nom de l’idéal de développement qu’ils partageaient pour la ville capitale, il faut descendre les armes de la division et de l’exclusion ou si cela convient à certaines personnes, de la suspension temporaire des activités du parti politique. Sauvez le soldat Moukaram pour que l’œuvre de développement de Porto-Novo triomphe, telle doit être la mission de l’Honorable Yibatou Sanni épouse Glèlè. Elle le peut. Elle a l’entregent pour cela. Elle le fera. Elle réussira…et la paix reviendra à Hogbonou. « Adjatchè oni badjè, layé layé… » A demain, par la grâce de Dieu. Je reste Apol *Nouvelle publication sur demande des lecteurs Page 04 ECONOMIE Achat du coton graine pour le compte de la campagne cotonnière 2013-2014 Les égreneurs disposés à faire des concessions La campagne cotonnière 2013-2014 suscite toujours des inquiétudes dans le rang des égreneurs. Soucieux de jouer pleinement leur rôle, ils ont formulé des propositions au gouvernement pour le compte de la prochaine campagne. Tout en faisant connaître leurs exigences, ils sont disposés à acheter le coton graine au prix à convenir avec le gouvernement. Ils l’ont indiqué dans une lettre adressée au ministre du développement, de l’analyse économique et de la prospective. En sa qualité du président du comité ad hoc des ministres chargés du suivi de la Campagne cotonnière, ils lui ont rappelé que les dettes liées à la campagne précédentes sont restées impayées malgré les promesses faites pour les régler. Lire leur correspondance. Affaire SodécoLa Scp révèle les mensonges du gouvernement La Société commune de participation (Scp-Sa), a révèlé les contrevérités du gouvernement dans sa tentative d’exclure la société actionnaire majoritaire, de la Société de développement du coton (Sodéco) et de l’exproprier de ses actions. L’avocat-conseil de Scp-Sa contrarie le gouvernement à travers le communiqué qui suit :Communiqué de la Société commune de participation (Scp-Sa) Depuis quelques jours, une campagne de presse est engagée par le Gouvernement béninois en vue de préparer l’opinion publique nationale et internationale à l’exclusion de l’actionnaire majoritaire de la Société de développement du Coton ainsi qu’à l’expropriation de ses actions.La finalité, c’est, sans en avoir ni le droit et le pouvoir, de recomposer le conseil d’administration et la direction générale en vue d’imposer à la Sodeco des pratiques incompatibles à sa stabilité, à sa durabilité et, d’appauvrir davantage les producteurs du Coton et les opérateurs du secteur.C’est pour parvenir à cette fin qu’aussi bien la ministre en charge de l’agriculture que le directeur général de la Sonapra ont exposé, par voie de presse, des affirmations auxquelles il echet de répondre.1. Le gouvernement a affirmé que la Sodeco n’aurait pas tenus, depuis 2008, son Conseil d’administration.Il suffira, pour se convaincre du caractère mensonger de telles allégations, de consulter le registre du commerce et du crédit mobilier du tribunal de première instance de Cotonou. Au demeurant, considèrerait-on que des personnes aussi éminentes et si proches des visions de M. Boni Yayi que Marcel de Souza et Jonas Gbian, membres du conseil d’administration de ladite société pendant cette période, aient pu obtenir leurs portefeuilles ministériels en se rendant complice d’une infraction aussi grave en droit des sociétés ?2. Le gouvernement soutient qu’il est en droit de récupérer les 17,5% d’actions en portage pour le public. La cause ? La Scp aurait violé son engagement en n’ayant pas introduit sur le marché financier ces actions dans le délai conventionnel.Cette affirmation procède, soit d’une méconnaissance des documents contractuels, soit d’une ignorance du système financier, à moins que ce soit les deux.a) Une méconnaissance des documents contractuelsLes documents contractuels sont :- Le Document d’appel d’offres (Dao) lancé le 23 août 2008- La convention de création de la société pour le développement du coton (Sodeco) signée le 10 octobre 2008 et homologué par jugement n°093/08 du 10 octobre 2008 rendu par le tribunal de première instance de Cotonou- L’acte de cession des actions en portage par l’Etat béninois au profit de la SCP SA du 24 décembre 2009- …a. Il résulte des documents contractuels que les actions objet de la tentative d’expropriation sont incessibles à l’Etat. En effet :i. L’article 3.2 du Document portant règlement d’appel d’offres stipule bien que : « Les actions destinées au public seront cédées par l’Etat suivant les conditions et modalités de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’Umoa dans un délai de douze (12) mois pour compter de la date de création de la société. Si l’Etat ne réalise pas la cession dans le délai imparti, le portage sera assuré par l’opérateur. En conséquence, une promesse de cession d’actions entre l’Etat et l’Opérateur est signée dès à présent et annexée à la présente convention ».On note avec attention que les actions destinées au public 1°) seront cédées par l’Etat dans un délai de douze mois ; 2°) suivant les conditions et modalités de la BRVM ; 3°) et à défaut, seront portée par l’Opérateur qu’est la Scp au moyen d’une convention de cession.ii. Il est précisé à l’article 4.2-d que « Le bénéficiaire des actions promises (la SCP) reste propriétaire porteur des actions qui lui ont été ainsi transférées jusqu’à ce que les conditions de leur rétrocession effective au grand public soient réunies»b. En exécution de ces prescriptions la cession desdites actions en portage par l’Etat béninois au profit de la Scp est intervenue le 24 décembre 2009 par acte notarié. Dans cette convention signée entre l’Etat béninois et la Scp, les parties affirment notamment que :i. « La cessionnaire sera propriétaire des actions cédées à compter de ce jour (24 décembre 2009) avec tous les droits y attachées jusqu’à leur rétrocession effective au public béninois et étranger. Elle gardera les actions cédées en portage jusqu’à leur rétrocession au public béninois et étranger ».ii. « Ils s’efforceront de bonne foi, de régler à l’amiable, tous différends ou litiges qui pourraient survenir à l’occasion du présent contrat. A défaut, tous différends découlant du contrat qui ne seraient pas résolus à l’amiable entre les parties, seront tranchés par voie d’arbitrage, devant la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada », le droit applicable, au demeurant, étant la loi béninoise et, notamment, l’acte uniforme de l’Ohada relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique. b) Une ignorance des marchés financiersOn rappellera avec intérêt que si le Dao a décidé que les actions seront portées pour être cédées au public, c’est bien, a-t- il précisé, « suivant les conditions et modalités de la Bourse régionale des valeurs mobilières… ». On devrait s’interroger, au surplus, sur ces « conditions et modalités ».Compte tenu du capital social de la Sodéco (Trente cinq milliards de F Cfa), ces actions devraient être introduites au Premier Compartiment (sociétés dont la capitalisation est égale ou supérieure à 500 millions). Or, il faudra déjà réunir les conditions suivantes :– Avoir une marge nette sur chiffre d’affaires sur chacune des trois dernières années de 3%– Présenter cinq années de comptes certifiés– S’engager à signer un contrat d’animation de marché– Diffuser dans le public au moins 20% de son capital, dès l’introduction en bourse– S’engager à publier les estimations semestrielles des chiffres d’affaires et les tendances de résultats.La société ayant été constituée en octobre 2008, elle ne pouvait encore présenter les cinq années de comptes certifiées. Au surplus, les actions Sodeco à diffuser dans le public sont fixées par le gouvernement à 17,5% du capital social alors qu’il est exigé, à l’introduction, de porter un nombre d’actions correspondant à 20 % minimum du capital social.C’est en présence de tels obstacles que l’Etat avait assuré son partenaire qu’il obtiendrait les dérogations nécessaires en vue de rendre possible la diffusion desdites actions sur le marché. Or, ces dérogations n’ont pu manifestement être obtenues par l’Etat et la Sodeco n’a pu être introduite en bourse.La Scp ne pouvant ainsi diffuser les 17,5% d’actions sur le marché, elle est, conformément à l’article 4.2.d du cahier des charges, en droit et en devoir de rester propriétaire porteur desdites actions jusqu’à ce que les conditions exigées soient remplies par la Sodeco pour permettre son introduction effective sur la Brvm.ConclusionLa Sodeco tient à préciser qu’à la date du présent communiqué :* Le gouvernement ne l’a saisi d’aucune demande de reprise desdites actions.* Le conseil d’administration de la société n’est saisi d’aucune procédure de cession, de rachat, de nationalisation ou d’expropriation.* Aucun acte judiciaire en vue de la saisine d’une quelconque juridiction n’est parvenu, ni à l’actionnaire majoritaire, ni au conseil d’administration.Les agissements observés s’apparentent à une tentative d’expropriation par voie de fait. Il faudra pourtant se rendre à cette évidence que l’Etat de droit n’est pas une vue de l’esprit et que la stimulation des investissements ne peut pas être effective au moyen de simples spéculations et incantations. Dans tous les cas, la Scp demeure mobilisée pour protéger la Sodeco et apporter sa contribution, au moyen de son expertise et de son expérience à l’épanouissement individuel et collectif des béninois et des africains. INTER La Chronique de Winner L’Egypte, le phare est éteint Le travail, c’est la santé chantait Henri Salvador. J’écris ces lignes toutes les fois avec le même bonheur. Mais j’ai une frustration, celle de ne pas pouvoir analyser les tares et atavismes de notre société au ras du sol.J’aurais tant de choses à dire. J’aurais dix mille raisons de m’extasier. Nous sommes, depuis Louis Hunkanrin, croyons-nous, le pays le plus intelligent de la planète. Une sorte de phare de l’humanité que la planète entière admire… La preuve, nous sommes à juste titre, le berceau du vodun. Il n’y a pas à tortiller, nous sommes un cadeau des dieux. C’est pourquoi nous savons tout mieux que tout le monde. Nos dirigeants ne sont pas à la hauteur de notre incroyable talent, leur laisser entre les mains un pays comme le Bénin, c’est donner de la confiture aux cochons. L’Europe a la France et l’Afrique a le Bénin. Nous en sommes les joyaux.J’aurais décrit cet homo-béninicus qui fait du rentre-dedans dans l’imaginaire, donne des coups de pieds aux conventions, bouscule le regard et dérange les boîtes de pop-corn. J’aime ça. J’aurais largement fait le portrait de l’individu-roi qui s’est émancipé de l’ordre ancien, de l’harmonie, c’est peu de le dire, et qui est une calamité pour notre société. La violence ouverte envahit la rue. La malveillance, l’insulte, la calomnie, la délation, les violences sournoises, envahissent l’espace public, ses prétoires et son forum médiatique. Contre nos vitrines, bourdonne sans cesse un tourbillon de haines ordinaires. Le Bénin est en crise. L’Egypte au bord de la rupture.Le phare est éteint. L’Egypte dans les ténèbres. L’impasse est totale, la violence omniprésente et les attentats terroristes quasi quotidiens. Depuis le renversement du Président démocratiquement élu, Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier par l’armée, les attentats imputés à des radicaux islamistes ou salafistes se sont multipliés. La sanglante répression des frères musulmans nourrit le terrorisme, notamment dans le Sinaï aux portes de Gaza et d’Israël. Les salafistes « justifient » leurs actions par le régime de terreur instauré par l’armée et dont la journée du 14 août 2013 qui vit le massacre de centaines de manifestants désarmés, est le symbole. Depuis, toute la direction des frères musulmans et des milliers d’Egyptiens qui se sont opposés au coup d’Etat sont emprisonnés. On est loin des idéaux de la « révolution » qui a balayé les trente années du régime autocratique de Hosni Moubarak, le 11 février 2011. La contre-révolution menée par l’armée qui détient le pouvoir d’Etat depuis 1952 et l’éviction du roi Farouk par Nasser, a prospéré. Les douze mois de présidence Morsi n’auront été qu’une parenthèse. La présidence Morsi a tracé les sillons de la controverse et de la désillusion, parce que la planche fut savonnée par les militaires, les anciens du régime Moubarak qui avaient conservé d’indéniables capacités de nuisance.Le pays est plus que jamais divisé entre frères musulmans et sympathisants, salafistes, radicaux laïcs occidentalisés cocus de bonne foi et militaires. On peut ici dénoncer le jeu trouble des puissances occidentales qui ferment les yeux sur les errances despotiques des auteurs du coup d’Etat au nom de la lutte contre l’islam politique. On sait maintenant ce que peut coûter leur aveuglement anti-islamiste à la planète. C’est cela qui a plongé l’Algérie dans une terrible décennie noire. C’est aussi cela qui a complexifié la question palestinienne et poussé à la création d’une enclave à Gaza.Quelqu’un imagine t-il le traumatisme qu’aurait provoqué une répression infiniment minimale en Chine ou en Russie ? Les militaires égyptiens, eux, ont reçu un permis de massacrer en paix. Un blanc seing. Ce n’est donc pas la démocratie ou la défense des droits de l’homme qui font s’agiter et pousser des cris d’orfraies aux capitales occidentales, mais des logiques bassement géopolitiques ! Ainsi va le monde ! Je pense comme beaucoup que du fait de leur impréparation et de leur incompétence, les partis islamistes ; frères musulmans et Ennadah, Hamas, en Egypte, Tunisie et à Gaza, n’avaient aucun avenir au pouvoir. Ils finiraient par être chassés de toute façon par des peuples désabusés et dans les urnes. Il fallait les laisser mourir de leur belle mort. Les renverser, c’est conspirer contre la démocratie. Il n’y a pas de coups d’Etat vertueux. Les peuples doivent conserver leur souveraineté, y compris le droit souverain de se tromper.Les démocrates seraient bien inspirés de méditer le précédent algérien, quand, sur le point d’aboutir à la victoire du Front islamique du salut (Fis), le processus électoral fut brutalement interrompu. Non que l’exclusion, puis la radicalisation des islamistes égyptiens soient susceptibles de provoquer une guerre civile aussi longue et meurtrière. Les temps et les circonstances ont changé. Mais tous ceux qui libéraux, nationalistes, républicains ou simplement occidentalisés s’étaient réjouis à l’époque en Algérie, attendent toujours, vingt ans plus tard, l’émergence de cette Algérie démocratique et libérale qu’ils appelaient de leurs vœux. Winner Abbecy FranceLes fondateurs de l’Arche de Zoé présents lors du procès en appelLe procès en appel de laffaire de lArche de Zoé s’est ouvert devant la cour dappel de Paris, ce mercredi 20 novembre 2013. Il porte sur cette affaire denlèvement denfants survenu au Tchad en 2007, qui avait provoqué une grande émotion en Afrique comme en France. Eric Breteau et Emilie Lelouch, les deux fondateurs de lassociation, ne sétaient pas présentés devant le tribunal en première instance. Cette fois-ci, les deux prévenus seront bien au tribunal. Eric Breteau et Emilie Lelouch semblent prendre au sérieux la justice française. Installés en Afrique du Sud, ils n’étaient pas venus au premier procès. On les avait vus arriver subitement le jour du délibéré en février dernier. Alors que le juge leur signifiait leur condamnation à deux ans de prison et leur placement immédiat en détention, le couple Breteau-Lelouch avait ricané puis applaudi pour se moquer du tribunal. Ce mercredi matin ils ont donc offert un tout autre visage, faisant profil bas et fuyant la presse. Dès le début de l’audience le président de la cour d’appel interpelle Eric Breteau : « Pourquoi avez-vous boycotté cette première instance ? Les conditions d’un procès équitable n’étaient pas réunies », répond le fondateur de l’Arche de Zoé avant d’ajouter : « Aujourd’hui je compte faire la démonstration de innocence ». Un, peu plus tard, profitant d’une suspension, l’avocat général Etienne Madranges prend les deux prévenus entre quatre yeux : « C’est fini de fanfaronner leur dit-il ? Maintenant vous devez dire la vérité et reconnaître que vous avez fait une connerie », ajoute-il crûment. La scène est étonnante. Eric Breteau et Émilie Lelouch, penauds, baissent les eux puis acquiescent en précisant : « Aujourd’hui, on n’est plus du tout dans le même état d’esprit. Nous ne sommes plus en colère ». Une rocambolesque affaire Eric Breteau et Émilie Lelouch avaient été condamnés au Tchad, avant d’être graciés puis jugés en France. L’opération de l’Arche de Zoé avait été arrêtée net le 25 octobre 2007. L’association s’apprêtait à embarquer dans l’est du Tchad 103 enfants dans un avion à destination de la France. Tous ces enfants étaient affublés de faux pansements. Accusés d’avoir joué sur le désir d’enfants de familles recrutées sur des forums d’Internet liés à l’adoption, Eric Breteau et Emilie Lelouch disaient vouloir sauver des orphelins du Darfour. L’enquête, notamment celle menée par l’Unicef, a révélé que ces enfants étaient tchadiens et qu’ils avaient au moins un parent en vie. L’instruction a également fait apparaître que le couple Breteau-Lelouch avait menti aux familles tchadiennes, promettant aux parents d’offrir à leurs enfants une éducation dans la ville d’Abéché au Tchad, sans leur dire qu’ils avaient en fait, planifié un voyage sans retour vers la France. Ce fait, Eric Breteau et Emilie Lelouch comptent bien le contester devant la Cour d’appel. Ils sont toujours persuadés qu’il s’agissait bien d’orphelins du Darfour. Cet entêtement à ne pas admettre la réalité pourrait une nouvelle fois leur coûter cher. Jusqu’à 10 ans de prison Le tribunal correctionnel de Paris les avait déclarés coupables d’escroquerie, exercice illicite de l’activité d’intermédiaire d’adoption et de tentative d’aide à l’entrée ou au séjour de mineurs en situation régulière. Pour ces faits, Eric Breteau et Emilie Lelouch encourent donc dix ans d’emprisonnement. Leur association l’Arche de Zoé a été dissoute par décision du tribunal correctionnel, une décision aujourd’hui définitive, puisque aucun appel n’a été interjeté. Apprenant cela ce mercredi à l’audience Eric Breteau a visiblement été surpris. « Je pensais aussi avoir fait appel pour ça », s’est-il exclamé. « Trop tard », a rétorqué du tac au tac le président de la cour d’appel. Rfi.fr Etats-Unis Des élus républicains veulent maintenir la pression sur lIran Avant la reprise des négociations de Genève sur le nucléaire iranien, ce mercredi 20 novembre, Barack Obama a reçu à la Maison Blanche des membres des différentes commissions du Congrès concernées par ces discussions. On sait que certains élus américains sont très réticents à l’idée d’un allègement des sanctions contre Téhéran, craignant que l’Iran ne tienne pas ses promesses et poursuive son programme nucléaire.Loin d’encourager une éventuelle détente des relations avec Téhéran, certains élus américains militent en faveur d’un nouveau renforcement des sanctions, à l’aube de cette nouvelle réunion de Genève. Leurs arguments : ce sont ces sanctions qui ont mis les Iraniens à genoux, les forçant à venir à la table de négociation. Si les Etats-Unis relâchent la pression, nous n’aurons plus de levier. « Nombre d’entre nous sont inquiets à l’idée d’abandonner notre levier sans recevoir suffisamment en retour, sinquiète Bob Corker, sénateur républicain du Tennessee, membre de la commission des Affaires étrangères, c’est préoccupant si ce genre d’accord d’étape devient la norme. Une fois que vous avez signé ce type de compromis, vous ne pouvez plus rien faire. » Toutefois la levée de certaines sanctions, notamment le déblocage d’avoirs iraniens, dépend directement de la Maison Blanche. Le Congrès peut voter d’autres mesures, mais ne peut s’opposer à une décision de Barack Obama. Le président tente toutefois une approche pédagogique : expliquer sa stratégie de détente aux élus américains avant d’agir. Et le calendrier n’est pas mauvais pour Barack Obama. Tout va s’arrêter aux Etats-Unis avec la semaine de Thanksgiving, le Congrès est en vacances, cela laisse peut-être une fenêtre pour parvenir à un accord d’étape avec l’Iran. Rfi.fr Mali Sanogo justifie sa non-comparution par son statut dex-président de la République Cest quasiment un bras de fer qui commence entre la justice malienne et le chef de lancienne junte le général Amadou Sanogo. Convoqué devant cette justice, pour des violences imputées à ses hommes, le général ne sest pas présenté. La justice malienne a alors émis un mandat damener. Mais là aussi, ce mandat na pu être exécuté. Ce mercredi, le juge dinstruction Yaya Karembé veut toujours lentendre.Pour justifier sa non-comparution devant le juge, une partie de l’entourage du général Amadou Sanogo évoque: « son statut d’ancien président de la République.» Un statut qui lui donne droit à des égards. Réponse d’une source judiciaire : « Ce statut n’existe pas.» Un bras de fer commence donc au moment où ce mercredi, le juge d’instruction Yaya Karembé veut toujours entendre l’ex-homme fort de Bamako. Sur la table, un dossier : l’affaire de la tentative du contre-coup d’Etat du 30 avril 2012. Ce jour-là et les jours qui ont suivi, des militaires ont été assassinés, d’autres portés disparus. La justice malienne veut savoir quel est le rôle joué par l’ex-capitaine Amadou Sanogo dans cette affaire. Rappelons que quasiment un mois avant les faits, il venait de prendre le pouvoir à Bamako, à l’occasion d’un coup d’Etat.Rfi.fr MEDIAS Figure des medias Jérôme Carlos, promoteur de radio Capp Fm Une vie, une vision… Une vie, une vision…Le travail et rien que le travail. C’est par cette valeur éducative qu’on pourrait résumer la vie de Jérôme Carlos. Journaliste, chroniqueur, écrivain, enseignant et promoteur de la radio Capp-Fm, Jérôme Carlos a plusieurs cordes à son arc. Marié à une sénégalaise et père de trois garçons, il vit pleinement toutes ses passions. Né de Prosper Carlos et Félicienne de Souza, le petit enfant qui a passé toute son enfance à Porto-Novo est devenu aujourd’hui l’une des figures emblématiques de la presse béninoise. Votre rubrique « Figure des médias » s’est intéressée à cet homme hors pair, qui malgré son âge donne toujours le meilleur de lui-même. Découverte…Le Matinal : Quel bilan faites-vous des activités de votre radio 15 ans après sa création ?Jérôme Carlos : Un bilan positif. L’équipe que j’ai mise en place s’est professionnalisé au fil du temps. On dit souvent que le métier de journalisme ne nourrit pas son homme.Il y a une bonne partie des maisons de presse qui ne vivent pas des ressources qu’on devrait tirer normalement de la profession mais des ressources extra profession. C’est certainement l’argent de la politique. Donc quand la profession du journalisme se confond à tous ces milieux-là, le journaliste devient un serviteur de puissance, de pouvoir. Il s’éloigne ainsi de ce qui est notre mission principal, satisfaire au droit du public à être informé et à s’informer. Ne pensez-vous pas que la Haac devrait essayer de sévir dans ce domaine ?Une répression brutale ne donnerait pas de résultats. Mais il faut assainir le milieu. La Haac sait par exemple que quand on a 100 journaux dans les conditions que nous savons, ces journaux là, ne peuvent pas espérer prospérer sur le terrain normal du journalisme. C’est qu’il y a anguille sous roche. Mais quand on ne fait rien face à un tel phénomène, ou bien on est complice, ou bien on est ignorant et on ne comprend rien. Ou encore, c’est le relativisme absolu. La politique, ça vous dit ?Tout le monde fait de la politique à sa manière. Avez-vous été approché pour des postes politiques ?Oui plusieurs fois mais je ne suis candidat à rien. Pourquoi ?Parce que j’ai fait l’option de rester journaliste et d’aider les jeunes à évoluer dans tous les domaines. Que ce soit au niveau de la profession proprement dite que de la littérature. J’écris énormément de préfaces, je donne des conseils Pendant longtemps, j’ai fait la relecture des manuscrits de plusieurs jeunes. Maintenant je le fais de moins en moins parce que les yeux se fatiguent. J’opère aussi sur le terrain du développement personnel. Nous avons créé le Centre africain de la pensée positive (Capp). Ne pensez-vous pas qu’accepter un poste ministériel serait bien, vu vos expériences dans plusieurs domaines ?Non. Parce que je refuse d’être un partisan. C’est un choix personnel. Tout le monde fait de la politique qui est d’ailleurs la construction de la cité. Par ma profession, mon engagement social, je peux faire de la politique donc je construis mon pays. Je le fais non pas de manière partisane c’est-à dire en allant m’afficher dans un parti, de prendre et conserver le pouvoir. Cela ne m’intéresse pas. Il y a plusieurs manières de servir son pays. J’ai opté pour la société civile. Je préfère défendre les intérêts des sans voix. Chroniqueur, journaliste, écrivain et enseignant. Qu’est-ce qui vous passionne le plus parmi tout ça ?Sourire…je dirais tout. Est-ce que Jérôme Carlos vit maritalement.Bien sur ! Je suis marié depuis 43 ans. C’est-à dire en 1970. Je suis père de trois garçons. Ma femme n’est pas béninoise, elle est une métisse du Sénégal. Mes enfants et ma femme sont en ce moment au Sénégal. Et c’est pour ça que je disparais chaque année pendant deux mois pour aller les voir. Mes enfants sont tous grands et le dernier a 39 ans. L’aîné a quel âge ?Il doit avoir 42 ans. Pourquoi avoir pris une femme sénégalaise ?C’est une histoire d’exil. J’ai fait plus de vingt ans d’exil. Pourquoi votre femme n’a-t-elle pas fait l’option de rester au Bénin avec vous ? Elle a passé un bon moment ici également. L’aîné est né au Sénégal mais les deux derniers au Bénin. Les enfants ont-ils également choisi le pays de leur mère ?Oui. Ils sont tous au Sénégal. Ils ont vécu tout le temps là-bas. Eux-mêmes ne peuvent plus revenir au Bénin. Quand vous faîtes autant d’années ailleurs et que vous avez vos réseaux d’amis, ce n’est pas facile de revenir rester. Moi j’ai pu quand même réussir ce pari là. Mais mes enfants qui ont grandi au Sénégal et ont eu le temps d’oublier les langues du Bénin auront du mal à s’adapter. Ils parlent le wolof, ce n’est pas la peine de les déraciner. Il vaut mieux les laisser poursuivre leur cursus dans le pays où vit leur mère. Peut-on dire que vous avez une vie de couple épanouie ?Oui. C’est d’ailleurs pour ça qu’on est marié depuis 43 ans. Je ne connais pas le divorce. Je vois les gens en parler mais je ne sais pas ce que c’est. Est-ce qu’on peut connaître la profession de votre femme ?Mon épouse est sage-femme et avait fait valoir ses compétences à l’hôpital de Porto-Novo. Elle est actuellement à la retraite. L’un de vos enfants aspire au journalisme ?Non. L’aîné a fait génie chimique et fait actuellement un master en bâtiment et route. Le second a finit son doctorat en économie et il est expert comptable et le dernier a fait la filière droit des affaires. Il dirige un restaurant à Dakar. Jérôme Carlos est-il un époux et père de famille comblé ?Oui je peux le dire sans hésiter. Je le suis. Puisqu’il n’y a pas de drame chez moi. Nous vivons dans une harmonie totale. Mes enfants m’appellent plusieurs fois dans la semaine. Je suis au cœur de leur vie. Ils sont tous mariés et m’ont fait grand père six fois déjà. Et malgré que leur mère soit à des kilomètres de moi, c’est comme si nous vivons dans la même chambre tous les jours. Que peut-on souhaiter de mieux ? Quel est votre repas préféré ?Vous savez, j’ai fait les cinq continents et cela a une influence sur mon alimentation. J’aime aussi bien la cuisine européenne qu’africaine. Mais quand j’étais enfant et que je faisais comprendre aux parents que je n’aimais pas un plat, papa me tapait souvent. Il disait qu’il y a des enfants dans le monde qui désirent ce qu’il m’offre donc j’ai fini par aimer tous les plats. Aujourd’hui, quel est le plat qui vous passionne le plus ?Celui que vous m’offrez juste après l’interview… (sourire). J’aime bien la sauce gombo, le assrokouin et les plats du Sénégal. Je suis resté quinze ans en Côte-d’Ivoire donc j’adore également les plats ivoiriens. Quand vous vous levez de votre lit, quel est le 1er geste que vous faîtes ?C’est de rabattre les pans de ma moustiquaire. Et le dernier geste avant de me coucher le soir, je capte ma radio pour avoir une idée des émissions. On a remarqué que vous aimez vous habillez toujours très simplement et beau avec des patalons et chemises faites de tissus africains.Et vous me verrez toujours comme cela. Pourquoi avoir fait ce choix ?C’est le choix de l’Afrique. Je suis africain et je veux le rester. C’est un problème d’identité. Cette manière de m’habiller correspond à ma manière de penser. Je pense que quand on naît africain et qu’on a connu de grands drames comme la traite négrière, la colonisation et qu’on vous a réduit à néant, et qu’on a aujourd’hui la possibilité de s’affirmer, on n’a pas besoin de faire de grands discours sur notre identité. L’habillement est à titre symbolique et je voudrais que beaucoup de jeunes commencent par s’habiller comme moi. Avez-vous des regrets dans votre vie ?Moi quand j’avais fini le bac, je voulais aller enseigner le sport. Je voulais être un professeur mais mon père ne pouvait pas comprendre qu’on aille faire ça après l’obtention du Bac. C’était une mentalité de l’époque puisqu’en ce moment, il n’y avait pas encore les Etoo et autres… Parlez-nous un peu de vos parents. Dans quelle ambiance avez-vous vécue ?Très heureuse. Je suis né dans une famille monogame de trois enfants dont je suis le benjamin. Mais le fait d’avoir étudié à Cotonou m’avait éloigné de ma famille qui est resté à Porto-Novo. Ensuite, j’ai été au Sénégal parce qu’il n’y avait pas de l’université ici à l’époque. Quand on avait le Bac, on était automatiquement boursier. Ensuite je suis rentré au Bénin en 1973. Et quand est-ce vous êtes revenu définitivement au Bénin ?Je me suis installé définitivement en 1996. Un nouveau cadre pour la radio ?Oui et le déménagement est fin prêt. Nous avons prévu un nouveau cadre parce que l’autre ne peut pas nous permettre de professionnaliser le travail. Nous devons avoir une rédaction digne de ce nom, un studio qui reflète une radio vieille de 15 ans. Ici, nous rentrons dans une nouvelle phase parce qu’on prépare notre entrée dans le numérique. Une radio comme la notre doit être prête pour des mutations. Quel est l’homme qui vous a le plus marqué dans la vie ?J’admire tous ceux qui ont fait de grande chose mais je n’ai pas d’idole. Quelle est votre distraction favorite ?La lecture. Je ne me sens bien qu’avec des livres. Mais je prends de l’âge et les yeux se fatiguent. Comment voyez-vous vos vieux jours ?Bien. Comme tout homme qui a passé sainement sa vie. Sans oublier mon engagement personnel : être toujours au service des autres. Etes-vous chrétien fervent ?Je suis né dans une famille catholique. J’ai même été responsable de la Jec (Ndlr : Jeunesse estudiantine catholique) mais à l’Université, je suis devenu marxiste. Moi j’ai ma religion à moi. Il y a des forces qui font qu’on ne peut plus dire que Dieu n’existe pas. Donc, j’ai une relation très intime avec Dieu. Il est en moi. Je parle avec lui, je bois même ma bière avec lui…sourire. Qu’est-ce que vous aimez le plus chez une femme ?La présence. Une femme qui ne m’ennuie pas et qui dans une complicité continue, gagne ma confiance. Qu’avez-vous aimé chez votre femme en la prenant comme épouse ?C’est d’abord sa gentillesse. Et je vais vous étonner ! Depuis 43 ans que je me suis marié, je ne me suis plus jamais fâché. Je ne sais pas ce qu’on appelle se mettre en colère. Vous pouvez demander à mes collaborateurs. J’ai décidé qu’il en sera ainsi et il en est ainsi. Et je crois que c’est le secret d’une vie épanouie. Quels conseils avez-vous à donner aux jeunes couples ?Je crois qu’il est important que chacun se respecte dans un couple. Le respect est primordial. Je vois des couples s’insulter même pour plaisanter. Cela ne devrait pas être ainsi. Propos recueillis par Valentine Bonou Awassi Agité dans l’opinion Le divorce entre Pipi et éléphant mouillé n’est pas vérifié Des rumeurs faisaient état d’un divorce entre Pipi Wobaho et Eléphant mouillé de la compagnie de théâtre Sèmako. Les fans de ces deux artistes humoristes béninois ne s’en revenaient pas. Tout a commencé après leur retour d’une tournée européenne que les deux ont effectuée. Ça chuchotait beaucoup dans les marchés, ruelles et même dans les administrations. Selon les conjectures, il y aurait eu une crise de confiance entre les deux acteurs et chacun aurait décidé de mener désormais une carrière solo. La rumeur se sont accentuée au moment où Pipi Wobaho avait lancé son album Vcd « Akonhoun djèdo ». Mais en réalité, le duo Pipi Wobaho et Eléphant mouillé est toujours soudé en dépit des petits problèmes qui pourraient y voir entre humains. Eléphant Mouillé et Wobaho ont même joué ensemble dimanche dernier au palais des Sports de Kouhounou dans le cadre du spectacle « Djakpata 100% fou rire ». Le public qui a fait massivement le déplacement a été témoin de cette entente et cette union entre les deux humoristes. V.B.A
Posted on: Thu, 21 Nov 2013 03:16:24 +0000

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