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OUVERTURE DU DIALOGUE POLITIQUE ENTRE L’OPPOSITION ET LA COALITION AU POUVOIR Deux mois après l’offre de dialogue faite par le président Ismaïl Omar Guelleh, les deux coalitions de partis politiques (Opposition et Majorité) en désaccord total sur les résultats des élections législatives du 22 février dernier ont entamé hier un dialogue politique dont le pays et le peuple espèrent l’avènement d’une démocratie enfin apaisée. Les discussions ont commencé hier en milieu de matinée et se poursuivront à huis clos jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée aux différends nés du scrutin de février dernier. Le fait de s’asseoir à la table des négociations constitue déjà une avancée majeure. Et le reste dépendra de la volonté des deux parties. La coalition au pouvoir, s’inspirant du chef de l’Etat qui a prouvé ses qualités d’homme de dialogue par deux accords de paix qui ont scellé la paix après un douloureux épisode de conflit armé fratricide, est déterminée à faire des concessions afin de régler ce différend électoral sans commune mesure avec le bruit et la fureur des années 90. Le dialogue vient donc de commencer. A huis clos. Et entre Djiboutiens. Après les heurts post-électoraux et le bras-de-fer entre l’opposition regroupée au sein d’une coalition dénommée USN (Union pour le salut national) et la coalition au pouvoir dite UMP, les deux parties se sont retrouvées hier pour la première fois autour d’une table. Il s’agit du début d’un dialogue politique entre Djiboutiens destiné à faire émerger une solution négociée à la crise née des élections législatives de février dernier. La délégation de l’UMP était conduite par M.Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Economie et secrétaire général du RPP. Elle était en outre composée des leaders des différents partis membres de la coalition : M.Ibrahim Chehem Daoud, président de l’UPR, Mme Hasna Moumin, présidente du PSD, M.Ougoureh Kifleh, secrétaire général du FRUD, M.Omar Zyad, du RPP et enfin, de M.Abdoulkader Hassan, enseignant-chercheur et constitutionnaliste renommé. La délégation de l’opposition, conduite par le doyen Ismaïl Guedi Hared, (le président de la coalition, l’ancien ministre Ahmed Youssouf étant souffrant depuis quelques jours) était pour sa part composée du docteur Abbatté Ebo, de M.Aden Mohamed Abdou, de l’ARD, de M.Mohamed Daoud Chehem, du PPD, de l’ancien maire Abdourahman Mohamed, de M. Omar Elmi Khaireh et enfin, de M.Mohamed Ahmed Kassim dit Haisama. Ce dialogue politique dont les travaux se déroulent à huis clos au ministère de l’Intérieur fait suite, rappelons-le, à la main tendue par le président Ismaïl Omar Guelleh, qui, le 27 juin dernier, a lancé un appel solennel aux partis de l’opposition afin qu’ils s’assoient à la table des négociations et que, du dialogue politique naisse une solution au tumulte postélectoral. Homme d’Etat au-dessus de la mêlée partisane, le Président a, dans un premier temps, initié la réforme qui a permis d’introduire une dose de proportionnelle au mode de scrutin afin que les partis politiques de l’opposition puissent, eux aussi, être représentés au Parlement. Il a ensuite appelé au dialogue politique afin que le blocage né des élections soit surmonté et que la construction nationale n’en soit pas affectée. Hier, avant le début des négociations proprement dites, chacun des deux chefs de délégation, Ilyas Moussa Dawaleh et Ismaïl Guedi Hared, a prononcé un discours. Ils ont ainsi exprimé l’état d’esprit dans lequel ils entament ce dialogue politique. Le secrétaire général de l’UMP, Ilyas Moussa Dawaleh, s’exprimant au nom de la coalition au pouvoir a d’emblée souhaité un prompt rétablissement au leader de l’USN, M.Ahmed Youssouf, alité à cause d’un problème de santé. Il a rappelé que ce dernier était l’un des instigateurs de ce dialogue politique djibouto-djiboutien. Il a évoqué l’optimisme qui l’habite en amorçant ce dialogue. Evoquant la guerre de la communication à laquelle se livre l’opposition sur les réseaux sociaux, le ministre s’est dit convaincu que ce qui les oppose est beaucoup moins grave que l’écho « volontairement alarmiste» qui en est fait sur la grande toile. (Lire extraits) Le chef de la délégation de l’USN a d’emblée indiqué dans son discours que son camp aussi avait exprimé son désir de dialogue dans un courrier adressé au président de la République. Il a appelé les dirigeants des différentes formations politiques réunis autour de la table à ne pas perdre de vue que l’absence de dialogue pourrait entraîner le pays dans une situation qui risquerait d’échapper à tout le monde. (lire extraits). Les discussions se déroulent, comme nous l’avons souligné tantôt, à huis clos et aucune fuite ne sera tolérée, a souligné le secrétaire général du RPP et chef des négociateurs de l’UMP. On ne peut donc, à ce stade, que souhaiter que les deux parties privilégient l’intérêt de la nation et s’attachent à trouver une solution consensuelle afin que le pays surmonte les querelles électorales et passe à autre chose. Journal La Nation par ABS
Posted on: Sat, 17 Aug 2013 22:24:24 +0000

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