On ne peut pas penser à tout. Avant je mettais de l’eau dans - TopicsExpress



          

On ne peut pas penser à tout. Avant je mettais de l’eau dans mon vin, mais cette fois-ci la coupe est pleine : On crève de chaud, là-dedans, et l’atmosphère est irrespirable. Lorsque je me suis réveillé tout à l’heure, j’ai palpé la blessure de mon crâne. Heureusement, l’une des balles m’a seulement coupé le cuir chevelu. Les autres m’ont touché dans le dos et j’ai mal. J’ai sans doute une côte cassée. Mais sans le discret gilet pare-balles que je porte en permanence sous ma chemise, je serais actuellement en train de taper une belote avec Saint-Pierre. Mes deux crétins d’associés sont évidemment persuadés de m’avoir tué. Je renifle ma manche : elle pue l’huile pour tronçonneuse. Ils ont dû me transporter jusqu’ici dans le coffre de la bagnole déglinguée de Raoul. Raoul c’est le plus bête des deux, et Edgar c’est le plus méchant. Je suis certain que c’est lui qui m’a tiré dans le dos pendant que je comptais les billets, dans la forêt. Ces deux imbéciles ont fait ça pour me voler ma part du magot. Ils sont très décevants. Pourtant notre petite équipe soudée avait innové dans le domaine du braquage : On était rentrés classiquement l’arme au poing dans cette banque de cambrousse, puis Edgar avait démarré sa tronçonneuse et menacé de découper tous les employés en fines tranches. Y’a pas à dire, ça stimule l’imaginaire, la tronçonneuse. Comme par magie, toutes les portes s’étaient ouvertes pour nous. Surtout celle du coffre-fort. Nous étions donc ressortis de l’établissement beaucoup plus riches qu’en y entrant. Ce que Raoul et Edgar ne savent pas, c’est qu’avant de faire le casse, j’ai placé dans leur planque une charge explosive qui se déclenche depuis un simple téléphone. Au cas où ils essaieraient de me rouler. Leur planque, c’est une cabane dans un chantier abandonné. Une nuit, j’ai en plus installé une webcam sur la grue rouillée d’en face, pour pouvoir observer en permanence tous leurs faits et gestes. Simple précaution. Je fouille dans ma poche : mes ex-associés sont tellement idiots qu’ils m’ont laissé mon téléphone mobile de dernière génération. Je crois que le moment est venu de tester toutes ses performances. Je me connecte à la webcam. Même ici, le réseau passe très bien. Sur l’écran tactile à matrice active de trente mégapixels, je vois parfaitement leur planque. La voiture déglinguée de Raoul est devant la porte. J’aperçois leurs deux silhouettes derrière la fenêtre. Parfait. Dans le noir, je compose le code de déclenchement de ma bombe, et j’ai aussitôt le plaisir de contempler sur l’écran un magnifique feu d’artifice. Avec le son numérique en prime : Boum ! Adieu, bande de salopards. Et merci d’avoir mis le magot ici, avec moi. Il est à mes pieds, dans son joli sac étanche. Vous pensiez sans doute le récupérer dans quelques mois, quand tout se serait tassé…Désolé les gars, j’en profiterai seul. Mais je vous accorde que c’est une bonne cachette. Maintenant que j’ai réglé ce problème, il faut que j’appelle quelqu’un pour me sortir de là. Quelqu’un de sûr. Je compose le numéro de mon pote Charlie, mais je tombe sur sa messagerie. Je lui demande de me rappeler au plus vite car le temps m’est compté, il fait de plus en plus chaud et la batterie du mobile s’épuise. Au bout d’une éternité, mon téléphone sonne enfin. C’est Charlie. Au moment où je vais répondre, je me rends soudain compte qu’il y a un tout petit détail qui me chiffonne : Je n’ai rigoureusement aucune idée de l’endroit où Raoul et Edgar m’ont enterré vivant en compagnie du magot. PN
Posted on: Thu, 12 Sep 2013 08:02:53 +0000

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