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On trouve souvent référence dans les textes médiévaux aux quatre grands cas. Ce sont en fait les crimes les plus graves relevant directement et uniquement de la haute justice. « A la haulte [juridicion] appartient les quatre grans cas ; c’est assavoir rapt, meurtre, et encis, et esserpillerie de chemins, et autres equipolens » (Coustumes d’Anjou et du Maine intitullées selon les rubriches de code [1437], 339) Précisons que l’encis (du latin enecare, « tuer », « faire périr ») est le meurtre d’un enfant non né, le plus souvent avec mort conjointe de la mère. « Encis. Est quand l’on fiert femme ensaincte et elle et l’enfant en meurt » (Coustumes et stilles observez et gardez ès pays d’Anjou et du Maine [1411], 344) Quant à l’esserpillerie de chemins, c’est l’action d’un bandit de grand chemin. Il ne faut surtout pas les confondre avec l’aide aux quatre cas qui était des services dus par le vassal à son seigneur, le plus souvent à l’occasion de l’adoubement du fils aîné, du mariage de la fille aînée, de la croisade, et du paiement de la rançon en cas de captivité du seigneur(cf. i.e. Marnier, Établissements (…) de Normandie, pp. 33, 101, 1814, 183, 190, 193, 197). Évitons la confusion… ;-)
Posted on: Thu, 04 Jul 2013 06:57:14 +0000

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