Où est Bernard Kouchner ? Robert Gabriel Mugabé en passe de - TopicsExpress



          

Où est Bernard Kouchner ? Robert Gabriel Mugabé en passe de remporter l’élection présidentielle au Zimbabwe contre son éternel Challenger Morgan Tswanguiray ! Personne n’a entendu encore Bernard Kouchener, ancien Ministre français des Affaires Etrangères ! Pourtant, celui qui traitait le Président zimbabwéen d’escroc s’était révélé comme l’un des anti-Mugabe le plus virulent. Mais qui est donc cet homme de « gauche » qui a viré à 180 degrés et qui est devenu subitement l’un des plus proches collaborateurs du Président Nicolas Sarkozy ? A vrai dire, Kouchner n’a jamais été un homme de Gauche. Au contraire, il est un homme de droite, par conviction et par choix. Il s’y plaît, s’y conforte et agit avec aisance. Son entrée dans l’arène politique a eu lieu en 1968, en tant que meneur de grève à la Faculté de Médecine. Quelques mois plus tard, il rejoint l’équipe médicale organisée par le Gouvernement français pour apporter une aide « humanitaire » aux sécessionnistes du biafra. C’était la face cachée de l’intervention française qui procurait un soutien militaire aux rebelles biafrais qui voulaient se détacher de la Région SUD-EST du Nigeria très riche en pétrole. Sous la supervision de Félix Houphouët Boigny de Côte-d’Ivoire, les « humanitaires » français faisaient parachuter des armes aux rebelles sur les lignes de front. Cette action fut mise en échec par le pouvoir nigérian qui réussit à encercler les indépendantistes qu’il mettra par la suite en déroute. L’emploi en 1970 des missions humanitaires dans les conflits qui ensanglantaient certains endroits du monde répondait à des objectifs politiques et idéologiques. Il a marqué une rupture avec la vision de la croix rouge et sa tradition de stricte neutralité qui lui permet de rentrer en contact avec toutes les parties en conflit et d’accéder aux zones de guerre. Un groupuscule de gauchistes en perte de repère sous le couvert de missions humanitaires s’engage dans la préparation des offensives anti-communistes menées par les « nouveaux philosophes », période durant laquelle Bernard Kouchner fit ses premières armes en découvrant l’utilité du catastrophisme journalistique. En 1979, en compagnie de ces « nouveaux philosophes » Kouchner rejoint la geste des « bateaux pour le Viet-Nam ». Objectif : attirer l’attention des medias sur les conditions critiques des « boat people » vietnamiens, fuyant la misère et les ravages de la guerre. A coup de matraquage et de publicité tapageuse, Kouchner tente de détourner la sympathie mondiale pour la résistance vietnamienne durant sa guerre contre les Etats-Unis. Ignorant les conditions économiques atroces causées par les bombardements des armées US, Bernard Kouchner symbolisera l’état de crise morale qui traversait à l’époque cette « gauche » en crise d’identité cherchant à se « redéfinir » et à se « repositionner », elle qui devait se sentir concernée par les « droits de l’homme ». Ce débat coïncidait étrangement avec la campagne en faveur des « droits de l’homme » menée par le Président Jimmy Carter et son bras droit Brzensky, architecte et concepteur du « monde libre » pour doper le moral des Etats-Unis ébranlé par le désastre du Viet-Nam. Usant et abusant de son rôle de co-fondateur de MSF (Médecin sans frontière) à des fins de propagande politique, Kouchner crée de violentes disputes dans l’organisation qui débouchent sur son départ et la création de « Médecin du Monde » pour poursuivre la filiation idéologique des « nouveaux philosophes » et rendre opérationnel le concept « d’intervention humanitaire » qui n’est autre que la légitimation des interventions militaires des armées occidentales. C’est à partir de là que la notion « d’ingérence humanitaire » a pris corps avec tous les excès que l’on sait. La guerre planifiée de désintégration de la Yougoslavie fut l’occasion idéale de donner un corpus à la vision Kouchnérienne et de mettre en selle l’OTAN qui avait pour mission d’encercler les derniers restes du monde communiste, d’ouvrir toutes les routes du pétrole et du gaz aux puissances capitalistes requinquées par l’effondrement de l’Union Soviétique. Cette doctrine de l’Otan se vérifiera durant les deux mois et demi de bombardements de la Yougoslavie en 1999. En récompense pour service rendu, Bernard Kouchner est nommé Haut Commissaire de la MINUK chargé de l’administration civile du Kosovo occupé. Humaniste sélectif, il l’a toujours été. Les victimes qui éveillent sa bruyante indignation sont celles qui sont susceptibles de servir les intérêts français, américains et européens. Et pour émouvoir l’opinion, Kouchner n’éprouve aucune gêne à mentir. Il a un art consommé de la mise en scène et des opérations médiatiques avec son « lobby » stipendié. On se souvient de ces appels pour le Darfour, le Zimbabwe dont le Président est traité « d’escroc », la Somalie, où sa comédie légendaire le met en scène transportant un sac de riz dans le dos. La rébellion au Nord Mali où des soldats maliens ont été « vus » brandissant en signe de trophée des têtes de combattants touaregs au cours de combats qui n’ont épargné ni civils, ni enfants, ni vieillards ! Il a fallu une mission de l’Assemblée Nationale du Mali dirigée à l’époque par le Pr Aly Nouhoum Diallo au Parlement européen à Bruxelles pour administrer une admirable leçon de morale à Kouchner Sa générosité suspecte pour les somaliens a été monnayée de manière cynique et le « French doctor » n’a pas dit mot sur l’intervention des Etats-Unis dans ce petit pays réduit à une sanglante guerre des seigneurs et des milices rivales et qui se poursuit depuis 18 ans ! Kouchner ment sans gêne. Son goût prononcé des scénarios dramatiques, sa forte propension à manipuler les médias, à faire de la publicité pour sa propre image, ses attaques contre certains dirigeants africains qui ne sont pas dans le « réseau » commencent à agacer. Ministre des Affaires Etrangères de la France, son image médiatique n’a jamais été soumise à une enquête crédible. C’est en réalité une figure comique, bouffonne. Un contraste effarant avec un Dominique Galouso de Villepin, qui le 14 février 2003, a fait vibrer la salle du Conseil de Sécurité de l’ONU en disant non à la guerre préventive des Etats-Unis contre l’Irak. De Villepin avait donné un visage et une personnalité à la diplomatie française, un éclairage nouveau à la marche du monde. Mais avec Kouchner, il n’y a eu pas de lumière ! Hier, il se promenait à N’Djaména en galante compagnie avec Idriss Déby et en présence de Nicolas Sarkozy. Deby, avec l’appui de l’armée française, venait de nettoyer la capitale qui était jonchée de cadavres de rebelles et d’opposants gênants qu’il a fait froidement exécuter dans le chaos et la confusion générale. Kouchner saluera cette sanglante prouesse de son ami Deby dans des termes qui provoqueront la révolte de l’opposition tchadienne. Ses larmes de crocodile pour regretter la disparition d’un opposant jusqu’ici introuvable n’ont trompé personne. Hier, Kouchner s’est signalé au Congo-Brazzaville, au Gabon en Mauritanie, des pays où le pouvoir se conquiert par la fraude et la manipulation. Sa diatribe contre le capitaine Moussa Dadis Camara est une monumentale hypocrisie ! Loin de la « rupture » annoncée avec fracas par Nicolas Sarkozy qui ne voulait plus des porteurs de valise et des intermédiaires peu scrupuleux qui officiaient à l’Elysée et au Quai d’Orsay et qui agissaient par la diplomatie parallèle. Aujourd’hui, nous apprenons qu’il serait l’un des conseillers le plus actif du Président Alpha Condé en guinée ! Sacré Docteur quand tu nous tiens ! Nouhoum Keita
Posted on: Fri, 02 Aug 2013 11:43:59 +0000

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