PDCI-RDA, entre espérance et réalité Les lampions du XIIè - TopicsExpress



          

PDCI-RDA, entre espérance et réalité Les lampions du XIIè congrès du PDCI-RDA se sont éteints depuis le dimanche 6 octobre 2013 ; Ouvrant ainsi une nouvelle page de la vie dudit Parti. Celle de la mise en œuvre des différentes Résolutions adoptées par le Congrès, instance suprême et souveraine du PDCI. Faut-il le rappeler, toutes ces Résolutions ont été guidées par le thème du Congrès, à savoir : « Le PDCI-RDA face aux nouveaux défis : Renouveau, Rajeunissement, Renaissance ». De ce thème, tous les congressistes, voire tous les militants du PDCI s’attendaient à tout le moins, à ce qu’après avoir fait son autocritique, le Congrès dresse les voies et moyens pour ramener notre Parti au premier rang de l’échiquier politique en Côte d’Ivoire, c’est-à-dire au pouvoir ; car c’est là l’objectif qui fonde l’essence de tout parti politique. C’est dans une certaine mesure, l’annonce de ces sillons qui selon nous, justifie les termes renouveau, rajeunissement et renaissance. C’est ce que fit le Congrès. Si tous, sommes convaincus du nécessaire, voire de l’indispensable Renaissance de notre parti, il va de soi que cette Renaissance ne peut s’opérer que par l’apport de deux axes : le Rajeunissement condition sine qua non du Renouveau auquel aspire notre parti. Le Congrès fini, les premières décisions du Président élu nourrissent-elles l’espoir né du Congrès ? En d’autres termes, les premières décisions du Président BEDIE sont-elles source d’espoir ? Donnent-elles d’espérer ? Telle est la question que chaque militant du PDCI doit se poser en ces jours-ci. C’est également en ce sens que j’inscris les pavés de la réflexion que je me propose de partager avec vous. Alors à très bientôt. Du renouveau au PDCI Le terme « renouveau » figure bel et bien dans l’énoncé du thème du XIIè congrès du PDCI-RDA. Selon moi ce mot a été choisi ou si ce n’est le cas, c’est en ce sens qu’il aurait dû être compris par ceux qui ont été les artisans du choix de ce mot, pour traduire le caractère nouveau, le changement nécessaire qui permette au PDCI de faire face aux nouveaux défis auxquels il est confronté. Ce changement ou cette nouveauté visée devrait contracter avec tout ce que ce Parti nous offre ou nous sert depuis un peu plus de dix (10) ans. C’est-à-dire depuis le XIè congrès. Ce changement devait s’opérer à tout le moins à un triple niveau : l’attitude des dirigeants du PDCI, l’image du PDCI et le sens de la légalité au plan interne du parti. En ce qui concerne l’attitude des dirigeants du PDCI. Il est clair que depuis le coup d’Etat de 1999 et de façon plus accentuée à partir de l’avènement du FPI au pouvoir d’Etat, bien de choses sont reprochées aux dirigeants de notre Parti qui concerne leur attitude. Ces reproches peuvent être résumées en ces mots : lourdeur, militantisme de salon, part belle aux courtisans et affidés de salon, manque d’anticipation, inaction voire l’absence de réflexion prospectives. Ce sont pour moi, ces reproches qui dans une certaine mesure doivent être rectifiés, tant ils sont fondés et justifiés. En d’autres termes, ces attitudes doivent changer. Et c’est à cela qu’appelle le mot « renouveau » ou le changement. On l’a vu, tous les congressistes en adoptant les reformes textuelles proposées, à cœur joie, en avaient soif. Il est clair qu’en élisant BEDIE pour un autre mandat, le congressiste ne s’attend certainement pas à le voir dans une marche ou faire un setting. Mais, le congressiste s’attendait et il en a le droit, en sa qualité de garant moral, à le voir s’entourer d’hommes et de femmes qui contractent avec la lourdeur et l’inactivisme qu’il incarne à un si haut niveau de notre parti. De la sorte, son entourage dynamique insufflerait ce souffle nouveau tant souhaité à notre Parti. Mais que non. Notre très cher Président du Parti s’est encore entouré à quelques exceptions près de la même cour. La composition de cette cour fait terriblement penser aux acteurs passifs du coup d’Etat de 1999 et à celle d’avant le XIIè Congrès, c’est-à-dire celle qui dans une certaine mesure est comptable des échecs successifs que notre Parti connaît depuis 1999. Dans un tel contexte, dans une telle situation, peut-on encore espérer du Président du Parti ? Et de façon plus grande, y a-t-il encore à espérer du PDCI ? Cette question se pose avec acuité d’autant plus que cette cour dans sa composante est tributaire des reproches faîtes aux dirigeants du PDCI. Peut-on parvenir au changement espéré avec les mêmes acteurs ? L’histoire des hommes est têtue qui nous enseigne que des hommes politiques, hommes d’Etat sont parvenus au renouveau, au changement. Mais cette action n’a pu se faire encore moins réussir avec une même cour, un même entourage. Non. C’est plutôt, le renouveau, le changement ou le renouvellement de son entourage qui a donné à ces hommes d’Etat d’atteindre la fin, le renouveau recherché. Pour ce qui est de l’image du Parti, elle va de pair avec l’état physique des dirigeants de notre Parti au plus haut niveau : le PDCI est un Parti de vieux. Qui, militant du PDCI n’a jamais entendu cette phrase. Et quel jeune, militant du PDCI ne s’est pas encore vu reproché son militantisme au PDCI au regard de sa jeunesse. Ce, en des termes devenus standards : tu es trop jeune pour être au PDCI ! Cette phrase, loin d’être une sorte de moquerie révèle un pan de la triste réalité du PDCI. Ce, à telle enseigne que certains jeunes ont honte de se savoir attachés à notre Parti. D’autres préfèrent cacher leur militantisme ou en ont honte. C’est là, cet autre reproche qu’il importe d’ôter. Pour ce faire, pour moi, il n’y a pas mille stratégies. La seule qui vaille la peine d’être mise en place, est la promotion des jeunes. Montrer aux yeux du monde entier que notre parti est celui dans lequel se côtoient de façon constructive toutes les générations. Cela suppose qu’à un moment donné, les pionniers du PDCI sachent faire la place aux plus jeunes. De la sorte, au cours des rencontres les plus importantes aussi bien de la vie de notre parti que de celle de l’Etat, des visages plus jeunes, « nouveaux » seront vus. D’ailleurs, parmi ces devanciers, aujourd’hui bien d’entre eux se plaisent à dire, et ce en public, souvent à des manifestations publiques qu’ils ont occupé de grands postes et de grandes responsabilités au haut niveau de l’Etat à vingt cinq (25) ans ou à vingt six (26) ans. Puissent-ils comprendre que c’est parce que plus âgé qu’eux avait décidé de leur faire confiance et de croire en eux. Aujourd’hui encore, les mêmes continuent de rivaliser avec leurs petits fils en terme de promotion au sein du Parti et en terme de poste politique national. Sinon comment comprendre que les cabinets des ministres PDCI soient encore remplis de visages bien connus sous FELIX HOUPHOUET BOUGNY, sous BEDIE pendant que les jeunes cadres, souvent plus qualifiés, dotés de diplômes plus importants et aux compétences avérées soient encore à les appeler tonton ou tantie si ce n’est papa ou maman. A ce niveau encore BEDIE ne semble pas avoir opté pour le changement. Regardons ensemble dans sa cour et voyons si sa composante est toujours aux affaires. Et là, c’est regrettable. Oui regrettable de savoir que pour connaître dans cette grisaille une promotion il faut être de la cour royale ou dans la cour royale. Du regrettable on frise même la pitié de savoir que même les membres de la famille royale soit des concurrents inégaux dans cette bataille car jouissant du parapluie royale, gage de décision partisane. Au niveau purement partisan, c’est le comble. Les membres de la cour royale qui n’ont jamais pu convaincre leurs amis ou même leurs collègues de service d’être militants du PDCI, occupent des postes au plus niveau du PDCI. Comment ne feraient-ils pas de ces postes, des postes de prestige là où le militant voit la consécration du militantisme et de la dynamique. Hélas, hélas, hélas. Dans un tel contexte, doit-on espérer ? Le Congrès n’est-il pas désabusé ? Enfin, et pour finir avec les axes nouveaux qu’imposent l’emploi du mot « renouveau » contenu dans le thème du XIIè congrès du PDCI, le sens de la légalité interne. Par cette expression, il faut entendre le respect des textes du Parti. A ce niveau je ne serai pas loin, pas du tout. Mais, ayons ensemble de la mémoire. Que n’a-t-on pas reproché au Président BEDIE pendant la préparation du Congrès. Ne serait-ce que pour cela, nous avions tous des raisons de croire que le Président BEDIE se comporterait en légaliste pendant toute la durée de son nouveau mandat. Ici encore, l’espérance contraste avec la réalité. Moins de deux semaines après la fin du Congrès le Président BEDIE a violé au moins trois fois les Résolutions du Congrès, l’instance suprême de notre Parti. Première violation : alors que le Congrès a adopté la création d’un Secrétariat Exécutif composé d’un Secrétaire Exécutif et de Secrétaires exécutifs adjoints dont le nombre (19) peut à sa volonté être revu à la hausse ou à la baisse par le Président du Parti, BEDIE vient, en violation de cette Résolution de nommer au Secrétariat Exécutif du PDCI vingt trois (23) Secrétaires Exécutifs, là où, le Congrès n’a prévu qu’un. Dans ce collège de Secrétaires Exécutifs, il n’existe donc pas d’adjoints. Deuxième violation : BEDIE a contrairement à la volonté exprimée par le Congrès, choisi d’attribuer la coordination des activités du secrétariat exécutif du Parti, à tour de rôle à chacun des membres dudit secrétariat. Une telle option est en contradiction avec la volonté du Congrès qui a entrevu l’attribution de cette coordination au Secrétaire Exécutif pour une durée de cinq (5) ans. Même si le Président gardait à son égard le pouvoir de mettre fin à ses fonctions. Troisième violation : le Président BEDIE a institué une Direction Générale pour la coordination des activités de toutes les directions techniques mises en place par le Congrès. Faut-il le rappeler, la Résolution adoptée par le Congrès ne prévoyait aucunement la création d’une Direction Générale qui remplisse cette fonction. Elle a plutôt prévu que chacune des directions techniques soient placées sous l’autorité du Secrétaire Exécutif. Face à ces violations flagrantes des Résolutions émanant de la plus haute instance de notre Parti, instance dite souveraine, on est en droit de se demander : jusqu’où ira Monsieur le Président du Parti dans l’expression de sa volonté personnelle en violation de celle des membres statutaires du Congrès. Ou, à partir de quand, arrêtera t-il de violer les textes du Parti pour satisfaire aux désirs de sa cour. Chers amis, sur ce point du « renouveau » qui semble davantage s’éloigner de nous, voici ce que je pus dire. Puisse chacun d’entre nous approfondir cet axe de la réflexion sur l’avenir de notre parti de façon objective et dans une perspective constructive de notre Parti. Du rajeunissement au PDCI Comme le renouveau, le rajeunissement est l’un des termes clés que comporte le thème du XIIè congrès du PDCI. Et, c’est sur ce mot que j’invite chacun d’entre nous à se pencher un temps soit peu. Le mot rajeunissement relève du verbe rajeunir qui traduit la volonté de faire redevenir plus jeune. De la sorte, le rajeunissement est l’action de rajeunir, de donner une vigueur nouvelle. Nous le croyons, l’usage de ce terme, traduit la volonté de la direction du Parti, conscience pris de l’état vieillissant de la classe dirigeante, d’apporter plus de fraîcheur dans ses rangs. Car de cette fraîcheur dépend la vigueur nouvelle dont a besoin notre Parti pour faire face aux nouveaux défis. Après le Congrès, on est en droit de se demander : le rajeunissement a-t-il eu lieu ? C’est question à son droit d’être d’autant plus qu’après le Congrès, comme il est de tradition, on assiste au renouvellement des instances aussi bien au niveau central qu’au niveau local (décentralisé). Si au niveau local il serait présomptueux de dire un mot qui pourrait d’ailleurs s’avérer péremptoire, au niveau central, le débat peut être mené. En effet, après son élection, le Président HENRI KONAN BEDIE, vient de publier les listes des membres des instances centrales. A la lecture de ces listes, on peut se rendre compte, en lieu et place d’un rajeunissement c’est plutôt le mouvement inverse sinon la confirmation de l’étant. Autrement dit, la léthargie continue. Car, une hirondelle ne fait pas le printemps. Nous voulons ainsi dire que certes, il existe des personnes d’une relative jeunesse, coptées pour être membres des instances centrales du PDCI. Mais en réalité, le nombre de ces personnes reste infime pour accomplir ou justifier le rajeunissement que l’on veut apporter au Parti. Bien au contraire, les membres des instances centrales du troisième âge, aussi nombreux qu’ils sont, phagocyterons en toute occasion ces quelques jeunes qui finirons soit par mimétisme, soit par contagion, soit par désir de plaire à leurs père, mère, grand-père et grand-mère, par s’accommoder à leur manière de voir, et donc de concevoir et d’aborder tous les problèmes politiques. Même, les plus récalcitrants n’y pourront rien. Peut-être réussiront-ils à prêcher fort, même très fort, mais se serait dans un désert ou dans un environnement hostile. De ce point de vue, il est clair que ces jeunes deviendront vieux dans la tête, par l’esprit. Comme le Président BEDIE lui-même l’a si bien dit au conclave de Yamoussoukro, il y a des jeunes vieux et des vieux jeunes car la jeunesse est un état d’esprit. Si cette assertion du Président relève de la réalité, il faut reconnaître qu’à travers les nouvelles nominations, nous voyons la traduction de sa volonté de voir vieillir les jeunes de façon précoce. En somme, le renouveau suscitant un doute, le rajeunissement s’opérant de travers, qu’en sera t-il de la renaissance de notre Parti. Chers amis, tel est le nouveau décor que je plante, plaise à chacun d’entre vous d’y mettre du sien, pour un PDCI, plus fort. De la renaissance du PDCI Tel que agencé par ses concepteurs, la renaissance semble être la ma conséquence logique et cohérente du renouveau et du rajeunissement. Autrement dit, bien mis en œuvre, les deux premiers concepts devraient permettre au PDCI de renaitre de ses centres, à l’image du sphinx. Malheureusement, ceux-ci étant restés lettres mortes, l’on a des raisons de croire que notre Parti ne naîtra point de nouveau. La renaissance tant annoncée n’aura lieu. En tout cas, pas dans un tel environnement. Chers amis, c’est en ces mots emprunts de pessimisme que moi aussi, comme le XIIè Congrès de notre Parti, je voudrais éteindre les lampions de cette réflexion qu’il m’a plut de partager avec vous. Qu’il plaise à chacun de vous, détenteurs d’arguments peints d’optimisme, de me donner encore d’espérer en ces trois mots, dans la vie de notre Parti : renouveau, rajeunissement et renaissance. Marc LANGUI
Posted on: Sat, 26 Oct 2013 00:11:26 +0000

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