POLÉMIQUE - LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR RAPPELÉ À L’ORDRE - TopicsExpress



          

POLÉMIQUE - LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR RAPPELÉ À L’ORDRE PAR LE CHEF DE L’ETAT LE CAS VALLS : TROP C’EST TROP AVERTIT FRANÇOIS HOLLANDE Hyperactif, ouvrant des débats brûlants dans la majorité par ses propos sur la justice ou l’immigration, Manuel Valls a été invité à calmer le jeu par le président de la République. Ses détracteurs aussi. Derrière les sourires de façade, les agacements et les conflits ouverts, comme avec Christiane Taubira, la ministre de la Justice. Photo AFP Valls par-ci, Valls par-là. Sur le devant de la scène médiatique tout au long de l’été, Manuel Valls, chouchou de l’opinion, s’est opportunément placé au centre de la rentrée politique de la majorité, lundi, à l’occasion du séminaire gouvernemental. Le ministre de l’Intérieur a frappé fort, et les esprits, en poussant deux sujets qui divisent à gauche : l’immigration et la question du regroupement familial ; l’islam et sa compatibilité avec la démocratie. L’ire des collègues écologistes Sur de telles questions, les fâcheries étaient inévitables. Le ministre le plus populaire du gouvernement, déjà en désaccord avec la Garde des sceaux, Christiane Taubira, concernant la réforme pénale, a suscité l’ire de ses collègues écologistes. Cécile Duflot a exclu toute remise en question du regroupement familial des immigrés. « Le droit à vivre en famille ne souffre pas d’exception », a déclaré la ministre du Logement sur France Inter. « Pour quelqu’un qui veut incarner l’ordre, c’est lui qui déclenche le désordre », a regretté le ministre délégué au développement, Pascal Canfin qui s’est dit « surpris par la sortie de Manuel Valls sur la politique migratoire ». La majorité n’a pas été en reste, pour fustiger le bouillonnant locataire de la place Beauvau. Au Parti socialiste, le Premier secrétaire Harlem Désir a exclu à son tour, hier sur RTL, toute remise en cause du regroupement familial : « Ce n’est pas un sujet ». « Manuel Valls ne rend pas service à la gauche », a déploré de son côté le député PS de Seine-Saint-Denis Razzy Hammadi. Manuel Valls est-il allé trop loin ? C’est François Hollande lui-même qui a sifflé hier la fin de la partie et tapé sur les doigts de son ministre, avec un ferme rappel à l’ordre en conseil des ministres. « Le président de la République a estimé que la politique migratoire et le regroupement familial ne faisaient pas partie des débats de cette rentrée », a rapporté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Il a aussi recadré Pascal Canfin, Cécile Duflot et ceux qui se livrent à des confidences à la presse : « Un gouvernement, c’est une équipe solidaire ». Le ministre de l’Intérieur, à la veille de l’Université d’été du PS, où il doit participer à une séance plénière intitulée « Faire gagner la démocratie contre l’extrême droite ? », a aussitôt fait profil bas, et assuré ne pas avoir l’intention « de remettre en cause le regroupement familial », jugeant que ses propos sur le sujet avaient été déformés. « Le débat doit être apaisé », a dit Manuel Valls à son arrivée à Aurillac où il devait assister au festival des arts de rue. Avant d’ajouter benoîtement : « Je sais que je gêne à droite et parfois à gauche ».
Posted on: Thu, 22 Aug 2013 21:03:21 +0000

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