POURQUOI HOLLANDE A-T-IL REPORTÉ LE VOTE DE LA LOI TAUBIRA APRÈS - TopicsExpress



          

POURQUOI HOLLANDE A-T-IL REPORTÉ LE VOTE DE LA LOI TAUBIRA APRÈS LES MUNICIPALES ? Avez-vous remarqué qu’au moment où Christiane Taubira, martyre du « racisme », est portée aux nues par la majorité et même au-delà, on ne parle plus de sa mirifique réforme pénale ? Le gouvernement s’était engagé à la faire voter rapidement tant cela lui paraissait urgent et surtout nécessaire pour donner un signe de son engagement « progressiste » à la gauche de sa majorité. Le garde des Sceaux aurait voulu qu’elle fût adoptée avant les municipales. Elle avait même assuré que « la connexion au calendrier électoral constituerait une faute politique, une faute éthique » (pas moins !). Or, cette double « faute », Hollande l’a commise. Le texte présenté au Conseil des ministres le 9 octobre, loin d’être transmis au Parlement dans la foulée, ne sera discuté que le 8 avril, donc après les municipales. Mme Taubira a absous ce président qui foule aux pieds l’« éthique » ; elle a mis pour l’instant sa réforme dans la poche et son mouchoir par-dessus. A défaut de l’éthique, le ministre de la justice a la logique pour elle. Cette réforme calamiteuse ayant été approuvée en Conseil des ministres, pourquoi surseoir à son exécution pour un motif électoral ? Si elle est censée faire reculer la récidive et, par-là, assurer une meilleure sécurité à la population, le gouvernement ne devrait pas douter un seul instant qu’elle fût plébiscitée avec enthousiasme par les électeurs ; non seulement elle ne devrait pas les dissuader de voter socialiste mais, au contraire, ils pourraient y trouver un bon motif de le faire, non ? La vérité, c’est que les maires, y compris socialistes, redoutent une révolte des électeurs à l’heure où, même dans les villes les plus modestes, la délinquance explose. Ce qui a convaincu hollande de ne pas céder à l’empressement de Taubira, ce ne sont pas les réformes dont l’effet ne se ferait pas sentir tout de suite, cest-à-dire la suppression des peines-planchers, l’individualisation de la peine, ni même les peines de substitution ou, la plus scandaleuse, la disposition qui permet à un condamné à moins de cinq ans de prison d’échapper à l’incarcération. C’est l’obligation d’examiner le dossier d’un délinquant déjà détenu – pour moins de cinq ans – aux deux tiers de sa peine, dans le dessein de mettre fin à son exécution. Dès la loi votée, le dispositif devrait entrer immédiatement en vigueur, ce qui entraînerait automatiquement la libération de 3.000 à 8.000 prisonniers, selon l’évaluation du ministère de la justice. Le but étant de désengorger les prisons, au détriment de la sécurité de nos concitoyens. C’est là que le bât blesse Hollande qui s’est opportunément souvenu du précédent de 1981, à l’époque où il était petite main au cabinet élyséen de François Mitterrand. La loi d’amnistie voulue par le chef de l’Etat d’alors s’était traduite par la libération de 5000 détenus. Dans les six mois suivants, on a observé une explosion de la délinquance de 20% ! Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si la loi avait été votée à la fin de cette année, les libérés de Taubira auraient fait de terribles ravages en pleine campagne électorale. Voilà pourquoi, pour une fois, le président n’a pas cédé à son garde des Sceaux. Mais ce n’est que partie remise ; dès que la loi sera votée, les délinquants s’en donneront à coeur joie pour le plus grand malheur des honnêtes gens. P.R. Abonnez-vous... Le Bulletin d’André Noël Synthèse Hebdomadaire N° 2352 4
Posted on: Mon, 18 Nov 2013 16:12:02 +0000

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