PRINCIPAUX TRAITS QUI CARACTERISENT LE ROLE DE L’AUTORITE DANS - TopicsExpress



          

PRINCIPAUX TRAITS QUI CARACTERISENT LE ROLE DE L’AUTORITE DANS SES RAPPORTS AVEC L’INDIVIDU. PAR LE R. P. E. A. POULPIQUET, O.P., LE DOGME, PARIS 1912 1° L’autorité est nécessaire dans la société, mais la société n’ayant pas d’autre but que de contribuer au développement de la personnalité humaine, il s’ensuit tout d’abord que l’autorité, elle aussi, est essentiellement ordonnée à promouvoir le bien de l’individu. «Les créatures douées de raison sont gouvernées pour leur propre bien, dit saint Thomas, les autres pour le bien des créatures supérieures.» L’autorité n’est donc pas une fin mais un moyen, elle n’est pas une domination mais un service, elle n’a pas une valeur absolue mais utile et relative. [LES PRETENDUS PAPES DU CONCILE NE GOUVERNENT PERSONNE POUR LE BIEN DE L’EGLISE CATHOLIQUE NI POUR UN BIEN QUELCONQUE, DONC ILS MANQUENT DE L’AUTORITE QUE DIEU ATTACHE AUX HOMMES ELUS CHEFS DE L’EGLISE PAR LEUR CORRESPONDANCE A SA FIN.] «C’est toujours pour nous procurer quelque bien particulier dont nous avons besoin, que nous entrons ou que nous demeurons dans un groupe quelconque… Il n’y a point de société qui ne se subordonne au bien privé de ses membres et à la recherche active qu’ils en font.» (R. P. Schwalm, O. P.) … 2° Précisons encore les rapports de l’autorité avec l’individu, cela achèvera d’en montrer l’absolu désintéressement. Nous venons de voir que certains biens nécessaires au développement intégral de l’individu, ne peuvent exister que dans un milieu social. L’autorité chargée de veiller à l’élaboration et à la répartition de ces divers facteurs de progrès, ne fait pas autre chose, dans tous les actes qui émanent d’elle, que d’assurer la participation effective des sujets à tous ces biens, ou de supprimer les causes qui l’entraveraient. Ce n’est pas le médecin qui guérit le malade, c’est le remède; le médecin est sans doute nécessaire pour le découvrir et l’appliquer, mais son action curative directe est nulle. L’art ne peut qu’user des forces naturelles. Le maître n’est pas objet d’enseignement; vis-à-vis de la doctrine qu’il prêche ou des disciples qu’il instruit, il n’est qu’un simple canal de transmission. Ainsi en est-il de l’autorité. Elle se présente devant ses sujets, les mains pleines, mais pour leur distribuer des biens distincts d’elle. Elle est nécessaire pour les trouver, mais elle n’en fait pas partie essentielle, directe; une fois que le sujet a puisé dans les trésors qu’elle lui propose, elle se retire, son rôle est fini. Les scolastiques avaient exprimé cette idée d’une manière très précise, par une analogie empruntée à la métaphysique des causes. DANS LA SOCIETE, LES INDIVIDUS EN SONT LA CAUSE MATERIELLE; LA CAUSE FORMELLE QUI EST EN MEME TEMPS CAUSE FINALE, EST L’IDEAL RELIGIEUX, POLITIQUE, SCIENTIFIQUE QUE LES MEMBRES DE LA SOCIETE POURSUIVENT; LA CAUSE EFFICIENTE APPLIQUANT CETTE FORME A LA MATIERE EST L’AUTORITE. [N.: EST-CE QUE LES PRETENDUS «PAPES» DU CONCILE APPLIQUENT L’IDEAL RELIGIEUX DE L’EGLISE CATHOLIQUE AUX MEMBRES DE LEUR SECTE? NON. ILS N’ONT DONCE PAS D’AUTORITE DANS L’EGLISE CATHOLIQUE.] Celle-ci est donc nécessaire, mais elle est complètement désintéressée; elle est cause efficiente, mais elle n’est que cela; elle donne l’existence concrète à l’idéal dans les individus, mais elle ne le constitue pas intrinsèquement et spécifiquement. 3° Le raisonnement précédent soulève, il est vrai, une difficulté, car il aboutit, en définitive, à faire de l’autorité quelque chose de purement extérieur. Or, le reproche adressé de préférence à l’autorité par ses ennemis, n’est-il pas précisément cet extrinsécisme, opposé, semble-t-il, au développement de l’individu qui ne peut être qu’intérieur? Les principes que nous venons d’exposer, vont nous permettre de répondre à l’objection. A coup sûr, si l’on envisage l’autorité, en elle-même, dans les êtres qui la représentent visiblement, elle est extérieure aux individus qu’elle est appelée à gouverner, comme toute cause efficiente est distincte de ses effets. Mais à cet état, elle n’est qu’une autorité en puissance, elle possède un droit radical, mais elle ne l’exerce pas encore. L’AUTORITE NE MERITE VRAIMENT CE NOM ET NE SE FAIT CONNAITRE COMME TELLE, QU’AU MOMENT OU ELLE AGIT. [COMMENT AGIT LE POUVOIR GOUVERNEMENTAL DES PRETENDUS «PAPES» DU CONCILE SUR LEUR SECTE? D’UNE MANIERE ANTICATHOLIQUE. DONC ELLE N’EST PAS LA CAUSE EFFICIENTE DE L’EGLISE CATHOLIQUE]. Or, son action est-elle extérieure ou intérieure à l’individu? Elle ne peut pas lui être purement extérieure. Sans doute, chez les êtres inanimés ou les vivants inférieurs, le développement s’opère par l’acquis de perfections d’ordre plutôt extérieur, sensible, quantitatif, et les causes qui concourent à leur croissance ne produisent en général que des effets de ce genre. Mais plus on monte dans l’échelle des êtres, plus l’axe de la perfection se déplace et passe du dehors au dedans. La perfection de l’homme, comme homme, ne consiste pas dans le développement de sa taille ou de sa force physique, mais de son intelligence et de sa volonté. Or, l’autorité, comme nous l’avons vu, lui apporte principalement l’instruction et l’éducation, aussi son action commence sans doute par l’extérieur: proposition objective de la loi qui oblige ou défend, de l’enseignement scientifique sous toutes ses formes, mais ce n’est qu’une étape provisoire de son mouvement. Son vrai terme se situe à l’intérieur du sujet, dans l’intelligence éclairée et instruite, dans la volonté moralisée. Ainsi donc, par la nature des biens qu’elle présente, et par celle du sujet sur lequel s’exerce son influence, l’action de l’autorité ne peut pas ressembler à celle du sculpteur sur le bloc de marbre ou du soleil sur la plante, mais elle se consomme dans l’âme.
Posted on: Wed, 14 Aug 2013 17:05:24 +0000

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