PSA Mulhouse lalsace Deux heures de débrayage aux allures de test CFDT, CFTC et CGT appellent à deux débrayages d’une heure, ce matin et cet après-midi, contre le gel des salaires envisagé par la direction de PSA. Laquelle pourrait lâcher du lest aujourd’hui. La matinée d’hier fut chaude à PSA Mulhouse où le directeur, Luciano Biondo, a convoqué cadres et Etam (Employés techniciens et agents de maîtrise) pour une séance d’information qui a été suivie d’un arrêt de la production, durant une dizaine de minutes, à la mi-journée, histoire de faire passer le message à l’ensemble du personnel. « Il s’agissait aussi de désamorcer la bombe après l’annonce de la CFDT, CFTC et CGT d’organiser deux débrayages d’une heure, aujourd’hui, le matin et l’après-midi » , confie un responsable syndical, qui précise que « le bruit a couru que Philippe Varin, en personne, avait téléphoné à Luciano Biondo pour demander ce qui se passait ». S’il est impossible de savoir si le président du directoire a réellement appelé le patron du site mulhousien, celui-ci a indiqué aux cadres et Etam que Mulhouse aurait tout à perdre d’un mouvement social après avoir mis les bouchées doubles pour réussir le lancement de la 2008. « Il a aussi souligné que le nouveau contrat social est en cours de discussion et que rien n’a été signé » , raconte un participant à cette rencontre qui ajoute en souriant: «Il a aussi dit faire toute confiance dans les organisations syndicales pour négocier.» Réunion sur le contrat social aujourd’hui Dans un tract distribué aux salariés avec l’appel aux débrayages, la CFDT a répété que « les salariés de PSA ne peuvent pas accepter une telle régression sociale. Il faut que la direction entende notre colère et arrête de faire de la provocation lors de ces négociations. Ce ne sont ni les salariés, ni la CFDT qui décident de faire grève, mais c’est bien la direction qui nous y oblige par ses agissements » , estime l’organisation syndicale, qui a été rejointe dans son appel à la grève par la CFTC et la CFDT. Ni FO, ni la CFE-CGC, qui comptent des représentants mulhousiens parmi les négociateurs du nouveau contrat social, ne s’associent au mouvement destiné à jauger le degré de mobilisation du personnel. Lors de la 10e réunion du nouveau contrat social aujourd’hui à Paris, la direction devrait préciser ses propositions. Selon des informations obtenues hier soir de source syndicale, certains acquis sociaux, notamment des primes dont la suppression avait été évoquée par la direction la semaine dernière, pourraient finalement être maintenus. Enfin, lors d’une réunion extraordinaire du comité d’établissement de PSA Mulhouse prévue demain, la mutualisation des volumes de départs par catégories professionnelles (ouvriers/Tam/cadres) et directions (industrielles, recherche et développement) va être actée. Sur les 273 postes devant être supprimés à Mulhouse, sur la base de départs volontaires, dans le cadre du plan de restructuration du groupe, 216 étaient entérinés au 29 août. À Sochaux, 408 salariés ont émis le souhait de quitter le groupe, sur un total de 579 postes supprimés. Au niveau national, la moitié de l’objectif (1 755 départs volontaires sur 3 570) a été atteinte.
Posted on: Thu, 12 Sep 2013 06:35:54 +0000
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